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technopole et technopôle 1 PRÉSENTATION technopole et technopôle, nom donné à un pôle d'activités associant, sur un même site, la recherche (universités, laboratoires) et l'industrie de haute technologie.

Publié le 15/04/2013

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technopole et technopôle 1 PRÉSENTATION technopole et technopôle, nom donné à un pôle d'activités associant, sur un même site, la recherche (universités, laboratoires) et l'industrie de haute technologie. On parle d'un technopôle lorsqu'il s'agit d'un parc aménagé à cet effet et d'une technopole lorsque c'est la ville ou la région tout entière qui s'est spécialisée dans les industries et les services de technologie avancée (à l'instar de la Silicon Valley). 2 LES TECHNOPÔLES, NOUVELLE ÉTAPE DANS LE PROCESSUS D'INDUSTRIALISATION Très attractifs, ces nouveaux espaces économiques se sont multipliés depuis la fin des années soixante-dix dans le cadre de la « nouvelle révolution industrielle « qui a marqué la fin du XXe siècle. Ce sont, en effet, les industries de pointe -- chimie légère, pharmacie, informatique, électronique, aéronautique, mécanique de pointe (mécatronique), bio-industries, robotique, génie génétique, etc. -- qui s'affirment aujourd'hui, dans les pays développés, comme le moteur du renouveau industriel. Ce phénomène de technopolisation répond à de nouveaux critères de localisation industrielle qui favorisent désormais les aires urbaines : la « métropolisation « (voir métropole) des industries nouvelles succède ainsi au processus de littoralisation des années 1960-1970. Faibles consommatrices de main-d'oeuvre, de matières premières et d'énergie, peu polluantes, privilégiant avant tout la « matière grise «, les activités de pointe ne s'implantent plus, en effet, à proximité des gisements miniers ou des zones portuaires, mais dans les grandes métropoles où elles disposent d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée (cadres, chercheurs, techniciens) et d'un environnement scientifique et universitaire de qualité (grandes écoles, universités, centres de recherche, etc.). Cette association à la fois technique et géographique de la conception (laboratoires, universités) et de l'application (entreprises) permet une synergie (« fertilisation croisée «) particulièrement féconde entre la recherche et l'industrie en matière de recherche-développement et d'innovation. Des sites spécifiquement destinés à accueillir les entreprises de haute technologie ont ainsi été aménagés en périphérie urbaine (voir urbanisme), dans des espaces attractifs offrant de nombreux avantages : facilités d'implantation (faible coût des terrains et des bâtiments, qualité des aménagements), diversité et qualité des services urbains et des services aux entreprises, agrément du cadre de vie pour une main-d'oeuvre généralement aisée (facilités de transport, climat, qualité de l'environnement culturel, activités de loisir, logements, etc.), possibilité d'obtention de prêts à risque (ou venture capital). 3 LES DIFFÉRENTS TYPES DE TECHNOPÔLES La notion de technopôle recouvre toutefois de nombreux cas de figures depuis les petits parcs d'innovation à l'allemande (spin-off), étroitement liés aux recherches d'une université, jusqu'aux vastes complexes spécialisés dans la haute technologie (Silicon Valley -- dont l'aire d'influence dépasse toutefois le cadre de la technopôle créée au début des années soixante-dix --, Route 128 aux États-Unis) en passant par les parcs scientifiques ou high-tech (regroupant des activités de haute technologie) aménagés à proximité des universités (Angers), les parcs plus évolués, montés de toutes pièces dans le cadre d'une urbanisation nouvelle et fonctionnant de manière autonome (parcs japonais du projet Technopolis, Sophia-Antipolis), ou encore les villes-technopoles, qui cultivent leur label de « cité intelligente « au moyen d'une politique urbaine dynamique (Toulouse ou Montpellier notamment). 4 POTENTIALITÉS ET LIMITES DES TECHNOPÔLES De nombreuses villes, en France comme à l'étranger, ont ainsi misé sur les activités de pointe pour favoriser leur développement ou leur reconversion industrielle. Pratiquement tous les technopôles ont été lancés dans les années 1980-1990, toutefois la plupart sont encore embryonnaires, ce type d'investissement s'inscrivant généralement dans le long terme. La grande majorité des entreprises qui s'y implantent sont des petites PME. Créant peu d'emplois et n'employant qu'un personnel à forte technicité, celles-ci ne contribuent guère à résorber le chômage né de la crise industrielle. Les plus célèbres technopôles à l'étranger sont la Silicon Valley, en Californie, la Route 128 et la Route 495 près de Boston, le Corridor M4 à l'ouest de Londres ou encore Shinanogawa-Nagaoka au Japon. Les principales métropoles françaises se sont dotées de parcs d'activités. Beaucoup sont un succès et ont atteint une envergure européenne grâce à un réel effet d'entraînement. Devenus des pôles de croissance attractifs, ils suscitent la venue de sociétés jeunes et dynamiques ou de grandes firmes technologiques nationales ou étrangères. Les plus importants se situent à Paris (Cité Scientifique d'Île-de-France-Sud, autour du pôle Orsay-Saclay-Massy-Palaiseau), à Lyon (La Doua au nord, Gerland au sud), à Grenoble (ZIRST de Meylan), à Angers (Angers-Technopôle), à Nantes (Atlanpôle), à Nice (Sophia-Antipolis, premier technopôle européen), à Nancy (Nancy-Brabois) ou encore à Rennes (ZIRST de Rennes-Atalante). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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