TERRAY, Joseph-Marie, dit l'abbé (1715-18 février 1778) Homme politique C'est grâce à un oncle médecin de la duchesse d'Orléans que Terray peut faire ses études à Paris et y acquérir, en 1736, une charge de conseiller-clerc au Parlement.

TERRAY, Joseph-Marie, dit l'abbé (1715-18 février 1778) Homme politique C'est grâce à un oncle médecin de la duchesse d'Orléans que Terray peut faire ses études à Paris et y acquérir, en 1736, une charge de conseiller-clerc au Parlement. Pendant vingt ans, ses remontrances financières précises et pertinentes finissent par lui acquérir la bienveillance des philosophes. La disgrâce de Choiseul lui permet de devenir contrôleur général des Finances en décembre 1769. Le chancelier Maupeou et le duc d'Aiguillon le laissent au gouvernement choisir les moyens permettant de réduire un déficit du budget qui atteint 63 millions. Qui plus est, lorsque Terray prend ses fonctions, les revenus fiscaux que l'Etat peut espérer attendre pour l'année 1770, et pour quelques mois de 1771, sont déjà dépensés. Terray crée des recettes supplémentaires et coupe dans les dépenses. D'un côté, de nouvelles taxes sur les livres ou l'amidon et le papier, le rétablissement du second vingtième. De l'autre, l'abaissement jusqu'à 30 % des pensions qui dépassent 600 livres, celui d'autorité des taux d'intérêts de plusieurs emprunts, la suspension du paiement d'un certain nombre d'effets sur l'Etat. Si en 1774 le déficit est réduit à 20 millions, Terray dans les mêmes années a réussi à se rendre impopulaire auprès de tous : de la bourgeoisie taxée comme des privilégiés, qui n'admettent pas qu'on porte atteinte à leur prébendes. De plus, la rumeur accuse Terray de vouloir spéculer sur le grain lorsqu'il établit le monopole royal. L'opposition de la Du Barry est fatale à ce ministre surnommé " Vide-gousset ". Lorsque Louis XVI monte sur le trône, il le remplace par Turgot.