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texte sur la conscienceexplication du texte de hume

Publié le 23/02/2011

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hume

D’abord Hume, introduit son texte en énonçant sa thèse, la thèse qu’il va critiquer : « il y a certains philosophes qui imaginent que nous sommes à tout moment intimement conscients de ce que nous appelons notre MOI ». Le verbe « imaginer » met en place immédiatement, la prise de distance que Hume va prendre par rapport à ces philosophes et à leurs opinions, leurs thèses.              Le sens du mot « identité », ici c’est la permanence de la conscience de soi et Hume défend  le fait que cette « identité » a une existence au cours du temps. L’homme essaye de se créer une personnalité, une identité, mais en réalité ce moi n’est qu’une invention de l’esprit et « nous avons aucune idée du moi ». Nos pensées varient encore plus car non seulement la vue modifie nos idées mais les autres sens également. Toutes les idées provenant des sens, sont changeantes puisque les impressions se succèdent et changent sans cesse, ainsi dans son texte Hume fait référence à ce changement « de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir ».  Un simple mouvement du corps, comme le mouvement des yeux, fait varier nos perceptions de ce fait notre vie est remplie d’une multitude de perceptions, en effet « je ne peux jamais me saisir à aucun moment, me saisir moi-même sans une perception ». Le moi n’est donc, pour Hume, jamais accessible seul, il n’y a pas de moi isolé car il s’accompagne toujours de perceptions. Si je ne perçois en rien le monde extérieur alors je ne peux me percevoir moi-même, je n’ai plus conscience du moi, le moi n’existe plus. Voilà ce que signifie la phrase de Hume, « Quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas». Hume défend le fait que le moi ne dure pas, il évoque deux cas où l’on  pourrait rencontrer ces interruptions du moi, la mort et le sommeil. Pour lui quand les impressions cessent le moi se retire et avec la mort les impressions cessent à tout jamais donc il est détruit, c’est ce qu’il essaye de dire à travers cette phrase «  ni penser, ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé », et même que pour lui l’âme ne serait peut-être pas éternel.              Hume nous montre que ses idées son vraiment une certitude, et que si quelqu’un pense avoir « une notion différente de lui-même », après avoir réfléchi à tout cela sérieusement et sans préjugé Hume ne pourra s’entretenir avec lui. A la fin de l’extrait Hume nous fait comprendre qu’elle est la réelle différence entre lui et ces « certains philosophes », et il est certain que l’idée de son moi ne provient pas d’une impression ou d’une perception. Après cette analyse minutieuse du texte, nous allons voir que la thèse du texte peut être approfondie.

 

             Il n’est donc pas si facile de saisir immédiatement ce qu’est une personne, elle est l’objet d’une expérience incontestable, dont on ne peut pourtant guère rendre compte de façon satisfaisante. Descartes croyait pouvoir déduire de l’expression «  je pense donc je suis » que l’on est une chose pensante. Le philosophe Thomas Hobbes, dont sa thèse à des similitudes avec celle de Hume, objectait ainsi que c’est comme si on déduisait du fait que nous nous promenons  que « nous sommes une  promenade ». La conscience n’est pas une réalité subsistante par elle-même, mais un pouvoir à l’origine de l’acte de penser. Le cogito kantien, qui affirme que « le : je pense doit nécessairement pouvoir accompagner toutes mes représentations », renvoie non à l’expérience une chose à penser, mais à la condition de toute pensée. Par ailleurs, on remarque que Descartes dans les Principes de la philosophie et totalement opposé à la thèse de Hume, il définit le terme pensée par « j’entends tout ce qui ce fait en nous tels que nous en soyons immédiatement conscient ». Pour Descartes la pensée c’est la même chose que conscient. Les pensées sont l’ensemble de nos représentations mentales, c’est-à-dire nos perceptions, les souvenirs, les images mentales. C’est ce changement perpétuel  que Hume «  de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir » qui empêche le moi de Hume d’exister. D’après Descartes, l’unique chose dont l’existence soit certaine, même lorsque je doute de l’existence du monde extérieur, c’est nous-mêmes. Je puis douter de l’existence des corps (y compris le nôtre), ou encore, à supposer qu’il y ait des corps, douter qu’il y ait jamais eu des esprits « derrière » eux ; mais je ne puis douter de l’existence de mon propre esprit. Comme on sait, Hume réagit ainsi à cette thèse : « Il y a certains philosophes qui imaginent que nous sommes à tout moment intimement conscients de ce que nous appelons notre Moi ».             La thèse que défend Kant n’est pas très éloignés de celle de Hume, la seule différence c’est que pour Hume le moi n’existe pas alors que pour Kant l’homme à une « incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui ». L’homme pour Kant est incapable de justifier ses propres croyances et ses propres actions soi-même et il est toujours obliger de s’en rapporter à l’opinion de quelqu’un d’autre. Kant dit que « la cause en réside non dans un défaut de l’entendement » c’est-à-dire que la cause ne réside pas dans l’incapacité de penser par soi-même, mais c’est à cause d’un manque de décision et de courage, car quand on est enfant on est réellement incapable de se servir de son entendement sans l’aide d’une autre personne,  et par la suite l’homme prend cette habitude.

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