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un hémisphère dans une chevelure

Publié le 25/06/2013

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Classe de 1ère S - Correction du commentaire (en entier pas seulement le premier axe) de « Un hémisphère dans une chevelure «, Baudelaire, Le Spleen de Paris, 1857. RAPPEL :INTRODUCTION ? UN SEUL PARAGRAPHE Introduction amorce : Ecriture en rouge : siècle, auteur Ecriture en bleu : ?uvre étudiée, situation de l'extrait Ecriture en vert : thèmes de l'extrait. Introduction annonce problématique  et annonce axes : Ecriture en rose : problématique Ecriture en orange : axes « Un hémisphère dans une chevelure «, texte de Baudelaire publié en 1862 dans Le Spleen de Paris, est la réécriture en prose d'un poème versifié, « La Chevelure «, qui apparaît dans la section « Spleen et idéal « des Fleurs du mal (1857). Le recueil Le Spleen de Paris (ou "petits Poèmes en prose") est cependant concomitant dans sa rédaction à celui de Les Fleurs du Mal (1857). Cela explique les récurrences thématiques et les similitudes d'écriture d'un recueil à l'autre. On trouve dans ces deux poèmes des échos à la vie du poète. Charles Baudelaire (1821-1867) est parisien d'origine, mais a séjourné pendant sa jeunesse à l'île Maurice, puis à l'île Bourbon (actuelle Réunion). Le thème de l'évasion et les souvenirs tropicaux du poème trouvent ainsi une explication. Par ailleurs, les poèmes « La Chevelure « et « Un hémisphère dans une chevelure « font partie des textes inspirés par Jeanne Duval, une actrice de Boulevard sensuelle et fantasque avec laquelle le poète a entretenu une liaison orageuse pendant 23 ans. Cette femme était métisse et Baudelaire la surnommait, en raison de sa peau brune, « la Vénus noire «. La lourde chevelure noire célébrée dans les deux textes est celle de Jeanne Duval. Nous verrons ici comment le poète tout en célébrant la beauté de sa maîtresse par la description de sa chevelure passe-t-il ensuite à la description d'un univers tout entier. Dans une première partie nous montrerons que Baudelaire célèbre la femme aimée d'une manière sensuelle puis nous démontrerons que l'auteur accomplit aussi un voyage immobile. Autre introduction possible : Baudelaire, auteur du XIXème siècle, est le dernier romantique et le premier poète de la modernité, Baudelaire rompt avec l'esthétique classique et moralisante de son époque. Il annonce ainsi le Symbolisme. Il a ainsi composé quelques poèmes en prose auxquels on peut rapprocher des poèmes en vers. C'est le cas de ces deux poèmes sans que l'on sache très bien lequel a été composé en premier. « Un Hémisphère dans une chevelure « paru en 1857, et « La Chevelure «, le poème en vers paru en 1859. Peut-on alors parler de brouillon pour l'un ? D'une expression poétique plus aboutie pour l'autre ? « Un hémisphère dans une chevelure « est le dix-septième poème du recueil Le Spleen de Paris, et on y retrouve les thèmes favoris de Baudelaire : le parfum, le voyage, l'exotisme et l'amour. En 1841, sous la pression de sa famille, il embarque pour les côtes d'Afrique et de l'Orient. Il séjourne à l'île Bourbon (La Réunion) et, en rentrant à Paris en 1842, écrit ses premiers textes. Il s'éprend alors de l'actrice Jeanne Duval, la « Vénus noire «, à la lourde chevelure. Nous montrerons ici comment la chevelure est associée dans ce poème à la sensualité et au rêve. Nous nous proposons pour commencer d'étudier la quête de la femme idéale à partir d'un seul élément physique qui est sa chevelure, puis nous montrerons que le poète à travers son expérience sensuelle évoque grâce au rêve, un ailleurs, en suggérant une unité secrète entre les univers sensoriel et spirituel.   ON LAISSE AU MOINS 2 LIGNES- Les deux axes suivants peuvent aussi bien convenir à la première introduction qu'à la deuxième. Axe l : Une célébration sensuelle de la femme (On n'écrit pas le titre dans le commentaire ni les titres des sous-parties que je vous donne à t...

« montrerons que le poète à travers son expérience sensuelle évoque grâce au rêve, un ailleurs, en suggérant une unité secrète entre les univers sensoriel et spirituel. ON LAISSE AU MOINS 2 LIGNES- Les deux axes suivants peuvent aussi bien convenir à la première introduction qu’à la deuxième. Axe l : Une célébration sensuelle de la femme (On n’écrit pas le titre dans le commentaire ni les titres des sous-parties que je vous donne à titre informatif).

On n’oublie pas les alinéas !!!! 1.

Un poème adressé à la femme Nous  verrons  tout  d’abord  que   ce   poème  est  adress ée  à  une  femme   particuli ère.

 Comme  sa  version   versifi ée,  «   Un   H émisph ère   dans   une   chevelure   »   est   divis é  en   sept   sections   de   taille   équivalente   qui   rappellent   les   7   quintils     de   «   La   chevelure   ».

  On   remarque   que   le   premier   et  le   dernier   paragraphe   se  font   écho .  En   effet,   ils   commencent   tous   deux   par   la   m ême  structure  syntaxique   : l’imp ératif  «   Laisse­moi   » est  suivi  d’un verbe  renvoyant   à un  sens  (l’odorat  puis  le  go ût),  de   l’adverbe «   longtemps   » et d’un compl ément d’objet direct  qui  évoque la chevelure .

 De plus l’observation de l’ énonciation du   po ème permet de mettre en  évidence   deux personnes . Le «   je   » omnipr é sent d ésigne bien entendu le po ète. On s’aper çoit qu’il   s’adresse  à la femme aim ée. Baudelaire s’adresse ici  à la femme  à la seconde personne du singulier. Si l’on observe la phrase   initiale du texte, on trouve r éunis et concen tr és en trois mots les trois  éléments essentiels du po ème   : «   Laisse­moi respirer   ».

  Le verbe  à l’imp ératif «   laisse   » est destin é à la femme, le COD «   moi   » renvoie au po ète, li é au mot pr écédent et  à la femme   par un trait d’union et l’infinitif «   respirer   » annonce le sens principal du texte, l’odorat. Dans chaque paragraphe du po ème,   on retrouve les marques de la premi ère et de la deuxi ème personne du singulier   : pronoms personnels (je, tu, me, moi), adjectifs   possessifs  (mon,  ma,  tes, ta). Par ailleurs,  tout le po ème  est  écrit  au pr ésent  de l’indicatif,  comme  si le po ème  s’ écrivait  au   moment  o ù le  po ète  parle   à la femme  et  au  moment  o ù la r êverie  a lieu.

 Nous  sommes  plong és  dans   l’intimit é   du couple   :   temps verbaux et pronoms personnels le confirment. (A la ligne : autre idée essentielle mais on ne saute pas de ligne)- On n’écrit pas le titre des sous-parties ! 2.

Un portrait partiel et sensuel L’originalit é  de   ce   po ème   vient   aussi   du   fait   que   le   po ète   ne   d écrit   la   femme   qu’ à  travers   ses   cheveux.

  Aucun   autre   aspect physique n’est  évoqu é. Baudelaire reprend donc ici,  le motif traditionnel du blason, th ème  à la mode au XVI è me  si ècle.

  Plusieurs   caract éristiques   peuvent   être   d égag ées   à  propos   de   cette   chevelure.

  D’abord   elle   est   évoqu ée   par   son   parfum   enivrant   : «   L aisse­moi respirer, longtemps, longtemps l’odeur de tes cheveux   » (l.1). La comparaison au «   mouchoir odorant   »   (l.3) qui suit d éveloppe ce pouvoir.

 Dans la suite du po ème  le parfum de la chevelure  est  évoqu é avec des odeurs sucr ées   ou   fleuries : «   fruits   » et «   feuilles   »(l.9 et 10), «   pots de fleurs   » (l.17), «   sucre   » (l.19) et des parfums exotiques   : «   tabac   »(l.18)  à,   «   opium   »   (l.18),   «   goudron   »,   «   musc   »,   «   huile   de   coco   »   (l.20).

  Plusieurs   expressions   permettent   de   comprendre   que   la   chevelure de la femme est  noire   : «   l’espace   » (l.9) «   plus bleu   » et «   plus profond   » (l.9) du troisi ème paragraphe, la m étaphore   du sixi ème   : «   la nuit de ta chevelure   » (l.19) et sur tout l’adjectif «   noires   » pour les «   tresses   » (l.22) dans les derni ères lignes.

  D’autres   passages   sugg èrent   le   volume   et   l’abondance   de   la   toison.

  C’est   ainsi   que   l’on   peut   comprendre   que   l’homme   souhaite «   plonger   » (l.1) dedans. L’adjectif «   fourmillant   » (l.11) est appliqu é au port mais  évoque  également l’abondance des   cheveux et leur structure complexe, comme le confirme l’expression «   leurs architectures fines et compliqu ées   » (l.13). Plus loin   «   les  rivages  duvet és   » (l.20)  peuvent   évoquer  une  chevelure  soyeuse,  boucl ée  et  épaisse,  tout  comme  les «   tresses  lourdes  et   noires   »   (l.22)   et   les   «   cheveux   élastiques   et   rebelles   »   (l.23).

  Cette   derni ère   expression   tend   d’ailleurs   à  personnifier   les   cheveux, ce qui invite  à penser qu’ils sont une synecdoque  de la femme, la «   V énus noire   » que Baudelaire aimait. Le moment  . »

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