une crise de la culture

Une crise de la culture ? Introduction : une expression empruntée à Hannah Arendt La crise de la culture est un ouvrage d’essais d’Hannah Arendt. Dans le monde de l’après-guerre, après le 2nd, les jeunes générations considèrent que la valeur de la culture ne va pas de soi. La culture c’est la connaissance des classiques. Hannah Arendt fait ce constat. Ils demandent à ce qu’on justifie l’intérêt que l’on porte sur les classiques (dans les arts) pourquoi connaitre les classiques ? Elle est issue d’une génération où il était normal d’étudier les classiques. Elle constate qu’après la guerre, que même les gens qui ont les moyens se demandent pourquoi faut-il étudier les classiques. André Gide, un des grands écrivains français. On lui demande de faire un choix des meilleurs morceaux publiés dans la Pléiade. Il écrit une préface après la seconde guerre mondiale où il dit : Aujourd’hui j’ai rencontré des jeunes qui me disent que Victor Hugo est nul. Et après la Seconde Guerre mondiale, je me suis dit la même chose, les morceaux que j’ai choisi sont nuls. » Cela ne va plus de soi de transmettre cet héritage culturel. Opposition culture du passé/ présente et opposition de culture savante et culture savante. C’est le refus de distinguer culture populaire, culture de masse et culture savante. Peut-on légitiler la culture savante, culture populaire, culture de masse ? I Généralités : Il y a la culture ethnologique, anthropologique, sociologue dans un premier sens. C’est ce que l’homme ajoute à la nature… acquis… Tout ce qui relève de l’apprentissage, de l’héritage, par opposition à l’innée, à l’hérédité. Ce sont les coutumes, les lois, la morale, la technique, la religion, les arts, les productions culturelles, la philosophie, les jeux, les manières de table… La culture a un autre sens, un sens humaniste, classique, cicéronien : «  cultura animi philosophia est » (Cicéron) La culture est la philosophe de l’âme. « Un champ, si fertile soit-il ne peut être productif sans culture et c’est la même chose pour l’âme sans enseignement. » (Cicéron). Il faut cultiver l’âme. C’est l’étude que l’on fait l’effort d’étudier par soi-même une fois que l’on est sorti des mains des professeurs. Ce qu’on apprend avec les professeurs, c’est seulement les moyens pour cultiver notre culture. Les sagesses grecques sous l’empire romain en particulier (le stoïcisme, l’épicurisme et aussi le xepticisme). C’est pratiquement l’ensemble du savoir, c’est l’équivalent de l’Encyclopédie. Socrate sagesse (ethnique) Platon politique, morale Aristote esprit universel Dans les universités anglo-saxonnes, on a le PHD (Philosophy doctorate ). A quoi sert la culture pour Cicéron? Par analogie, une âme n’est pas Objection de bon sens : l’humanité n’a pas attendu l’existence de la culture, de l’art. L’humanité arrive à survivre sans culture. Cicéron est un sénateur romain, il considère qu’il a deux taches à faires : S’occuper de ses propres affaires, administrer sa maison, ses biens… S’occuper de la vie de la cité, de la politique noble, se préoccuper de l’intérêt général, essayer de trouver où est l’intérêt général. Un riche a le devoir de s’occuper de sa cité. Cicéron était un aristocrate et aussi avocat, il essaie de prétendre les causes justes. Cicéron prétend que pour bien s’occuper de sa cité, il faut se cultiver. Pour prendre de bonnes décisions il faut se cultiver. A la renaissance, des gens comme Erasme (de Rotterdam), Rabelais, les humanismes de la Renaissance, ont repris à leurs comptes l’idéal cicéronien. Il faut consacrer son âme dans de l’art exigent. Se cultiver permet de devenir un Homme accompli, ayant un bon jugement, prenant de bonnes décisions. 2) Culture et cultures, complémentarité et tensions La culture humaniste est un petit aspect par rapport au sens ethnologique. Aux yeux des humanistes, de Cicéron, une personne qui ne cultive pas son âme est un inculte. « Un animal stupide et borné » (Rousseau). L’homme à l’état de nature : Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes… pur état de nature… fiction L’homme ignore la famille, il vit seul. Il ne développe aucune de ses facultés. Du contrat social. Rousseau est le précurseur de l’ethnologie » Lévi-Strauss Tristes tropiques… « Rousseau est notre maître, Rousseau est notre frère » Du point de vue de l’ethnologie, c’est un tout petit aspect de la culture. Si on fait l’effort de se cultiver, au sens humaniste, on ne fait qu’ajouter de la culture à ce qu’on avait déjà. L’image est contestable. On va rentrer en conflit, Socrate introduit de nouveaux dieux dans la cité et corrompt la jeunesse. Socrate est qqn qui prend du recul e invite ses disciples à remettre en questions certains de ses aspects. Socrate est le premier à ressentir le conflit entre la culture ethnologique et la culture humaniste. Il dénonce ici les professeurs. Il n’y a pas d’exercices Enseignement où l’on décourage de penser par soi-même. L’erreur sert à dissuader. Les méthodes d’enseignement ont de l’importance. Que suggère la métaphore du bétail ? Pas de raison, exploitation. On prépare dans un premier temps les individus à accepter 11) Pas une situation malheureuse car gens y ont pas goût. Vocation, quand on s’estime soi-même, on cherche à penser par soi-même