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Voltaire, incipit

Publié le 08/06/2011

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voltaire

 

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          « palefreniers » sont ici « piqueurs » → volonté de tourner le baron en dérision

          « vicaire du village » sont « grand aumônier »

          Confusion entre la réalité et l'apparence;

          1° tps : l'impression d'un noble qui mène grand train,

          2° tps:un petit seigneur de province.

          La noblesse : apparences fausses et trompeuses

          Ces trois rapprochements soulignent la confusion entre la réalité et les apparences et le fait que le baron, en apparence un aristocrate fortuné n’est en fait qu’un petit hobereau de province.

          C) Une philosophie qui sonne faux

           

  2. I) La présentation singulière des personnages A) Le protagoniste Candide

     

    Candide , un élément important du 1§

    Relation entre sa physionomie et son caractère: « esprit simple », « sa physionomie annonçant son caractère ».

    C : pers naïf, incapable de duplication ni de dissimulation,

    ingénu mais pas sot: « il avait le jugement assez droit ».

    Cela laisse une perspective d'évolution, et montre qu'il est capable d'éducation et de progrès.

    Il va s’ouvrir sur un macrocosme qu’il ne connaît pas → entraîne des aventures pour Candide.

    C'est un personnage central plus que principal.

    B) Le Baron et son épouse

     

    Présentation du baron : par petites étapes; des phrases brèves font le tour de tout ses biens.

    Pouvoir mis en relief : « un des plus puissants » avec des signes extérieurs de richesse: « tapisserie », « grand aumônier » :

    Cette apparence de richesse fait de lui un personnage important. La baronne est évoquée en premier lieu par sa masse «350 livres »

    l'image traditionnelle d'une maîtresse de maison et digne de respect dont elle profite.

    C) Cunégonde et Pangloss

     

    Cunégonde est la sensualité : « fraîche, grasse, appétissante ».

    Cunégonde : fruit en maturation, elle incarne la tentation, le fruit défendu

    Pangloss est décrit en dernier; le ton est administratif, il est assimilé à un « oracle »; « admirablement » → présentation dans le discours de Pangloss.

     

    L'évocation de ce contexte s'apparente donc beaucoup à celle du conte. II. Les caractéristiques du conte

    A) Les formules traditionnelles du conte

    La description du lieu : un microcosme, un endroit merveilleux et hors de la réalité. La formule traditionnelle: « il y avait »,

    Les pers sont mis en scène dans un lieu imprécis: « en Westphalie », pays peu connu et réputation d'être arriéré,

    Le nom de château: « Thunder-ten-Tronckh » : Allitération en « t » relevant de l'imagination; de même, l'époque est intemporelle.

    On se situe donc dans un monde qui semble lointain, voire imaginaire: le monde d'un conte.

    Caractérisation positive → la multiplication d’adjectifs mélioratifs comme « beau », « bon », « honnête », « douce », etc.

    Le temps de la description du conte, l’imparfait, avec par exemple, « avait », « annonçait », «soupçonnaient». L’incipit est dominé par l’imparfait ce qui souligne sa vocation, car il s’agit de présenter la situation initiale et tous ses éléments avant d’évoquer l’élément perturbateur, qui amènera l’utilisation du passé simple.

    B) Les éléments traditionnels du conte les lieux : un conte de fée

    Les personnages + milieu traditionnels: le contexte aristocratique, « le château » (quel pouvoir, les richesses, et un monde fixé dans des codifications sociales rigides.)

    Tout est sous le signe de la richesse et de la beauté, les termes employés sont valorisants et élogieux: tout va bien.

    superlatifs: « le plus beau » , « les mœurs les plus douces »/ « l’esprit le plus simple »/ « un des plus puissants »/ « le plus beaux des châteaux »/ « la meilleurs des baronnes possibles », → création d’un monde manichéen avec repères simples.

    L’intemporalité propre à l‘univers du conte et l’absence de précision pour plus d’irréalité.

    C) Une présentation de personnages de contes

    Le lecteur est donc entraîné dans un univers merveilleux où tout va pour le mieux; mais quelques éléments inattendus le mettent sur la voie d'une distorsion dans l'harmonie générale. Les personnages : une caractéristique principale → rapproche des personnages de conte :des types et n’ont aucune nuance ni complexité.

    Le personnage du baron se réduit à son appartenance à la noblesse, qui est soulignée de manière insistante.

    Les enfants : de pâles reflets de leurs parents

    Cunégonde : réduite à son physique et à sa sensualité (« haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante »)

    III. Les « grincements », révélateur de l’ironie du texte

     

    A. Les effets de décalage Les effets de décalage et de distorsion : indices pour le lecteur d'une satire.

    Rapprochements faussement logiques → relation entre la puissance du baron + la présence de « portes » et de « fenêtres » à son château

    la masse de la Comtesse → le respect dont elle jouit

    Le pouvoir et la considération des pers :l'illusion, et non d'une réalité.

    « Thunder-tan-tronck » : martèle + moque de la langue allemande

    « Candide » : une naïveté qui confine à la bêtise.

    B) Confusion et une distorsion dans la description

     

    Chez le baron tout est faux → « chiens de basse-cour » complètent « la meute »,

    Le raisonnement décalé de Pangloss → onomastique signifiante « tout en langue »

    Pangloss : non crédible , oracle de la maison

    Sa « science » : un vaste fourre tout de naïveté de son public → ce que met en relief le mot « nigaud » contenu dans son nom.

    Les ex reposent sur une démonstration soi-disant logique → « donc », « par conséquent » , en réalité aucune logique

    Son raisonnement n’en est pas un mais se contente d’en avoir l’apparence.

    Voltaire va faire la satire de l’optimisme à travers Pangloss

 

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