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Vostell, Wolf - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Vostell, Wolf - sculpture. Vostell, Wolf (1932-1998), artiste contemporain allemand. Un temps membre du groupe Fluxus, Wolf Vostell a créé des sculptures, des dessins et pratique des happenings. Né à Leverkusen, Vostell suit une première formation en photographie, puis étudie la peinture à l'école des arts appliqués de Wuppertal en 1954-1955. Il découvre fortuitement à Paris le concept de « Décollage «, sur la Une d'un journal relatant un accident d'avion. Ce concept, qui, devenant la matrice de sa démarche artistique, s'écrit désormais « Dé-coll / age «, sera exploité de diverses façons, initialement avec les affiches décollées, puis dans des livres-décollages ( Le théâtre est dans la rue, en collaboration avec Cassandre, 1956) et dans une revue qu'il fonde en 1962. Mais c'est avec le happening, qui constitue rapidement le support quasi exclusif de son travail, que Vostell en trouve l'expression la plus convaincante. Pour lui, « la vie et la conscience sont déchirées, pas seulement l'affiche «. Il entend mettre en cause cette dégradation dans des gestes d'action sociologique, où il dénonce la pollution et les destructions de l'environnement, et s'intéresse au processus de pourrissement et à la mort. Dès 1958, Vostell réalise ses premiers happenings dans la rue, privilégiant le contenu subversif qui doit dégager auprès du spectateur une forte charge émotionnelle et perturbatrice. Ce sont les « actions trouvées «, par analogie avec les objets trouvés que sont les ready-made de Marcel Duchamp ; elles se caractérisent par la violence de la contestation qu'elles engagent (Dé-coll / age-action Kleenex, 1962). Wolf Vostell est ainsi l'un des premiers, avec George Maciunas et Nam June Paik, à rejoindre le groupe Fluxus à Wiesbaden, en 1962. Avec eux, il partage le projet critique de mise en question et de provocation de l'espace social, dans le but de « promouvoir la réalité du non-art pour qu'elle soit saisie par tout le monde « (Maciunas). Face au mur de Berlin, Vostell organise des « bétonnages « de voitures (Circulation bloquée, 1969), pétrifiant la ville à sa façon, projetant même de réaliser le bétonnage de New York. Ses actions-sculptures mettent en scène l'espace social dans des environnements composés d'objets, par exemple les téléviseurs « préparés « -- comme les pianos de John Cage -- vidés d'une partie de leurs constituants, et à l'image déformée par des aimants (TV dé-coll / age, 1959), ou bétonnés eux aussi ; des vidéos et des films (Désastres ; TV Butterfly) ; ou encore des animaux vivants ou en état de putréfaction (Dépression endogène, 1975-1984). Traduisant une profonde conscience, parfois désespérée, de la notion de destruction, les oeuvres de Vostell amènent toujours à penser, qu'il s'agisse du processus de pourrissement et de l'alimentaire (happening-expérience de 1970-1971, où l'artiste fait voyager des salades pendant une année), ou de l'horreur de la guerre (Sara-Jevo-Memorial, 1992-1993). Et puisque la sculpture de Vostell est l'instrument d'une critique, elle est également pédagogique (Train Fluxus, Paris, 1982). Parallèlement, en 1994, l'artiste a créé un musée à Malpartida de Cáceres, en Espagne méridionale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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