Devoir de Philosophie

Whorf, Benjamin Lee - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

Extrait du document

Whorf, Benjamin Lee - Langues et Linguistique. Whorf, Benjamin Lee (1897-1941), linguiste américain, l'un des tout premiers à s'être consacré à l'étude des langues amérindiennes et l'un des principaux inspirateurs de la linguistique moderne. Né à Winthrop (Massachusetts), Benjamin Lee Whorf fait des études de chimie au Massachusetts Institute of Technology, où il obtient un diplôme d'ingénieur spécialisé dans la prévention des incendies. Passionné dès son jeune âge par l'étude et le déchiffrage de textes hébreux, mayas et aztèques, c'est en autodidacte qu'il acquiert ses premières connaissances linguistiques. Dans le sillage d'Edward Sapir, Whorf émet l'hypothèse qu'il n'existe pas de réalité objective, universelle : la représentation que la communauté se fait -- et donne -- du monde est déterminée inconsciemment par sa langue. La langue agirait comme une sorte de prisme entre le monde et le locuteur ; il y aurait ainsi, si l'on schématise, autant de perceptions différentes du monde que de langues existantes. Ce principe devient célèbre sous le nom d'« hypothèse Sapir-Whorf «, ou théorie de la relativité linguistique, et favorisera l'émergence d'une école de linguistes « whorfiens « après la mort de son initiateur. Whorf s'inspire, pour sa théorie, des observations qu'il effectue sur le terrain, en particulier auprès des Indiens Hopi d'Arizona, dont la langue témoignerait -- dans son système des aspects et des temps verbaux notamment -- d'une perception de la réalité spécifique à ce groupe. Pour avoir tiré ses conclusions à partir d'un échantillon de langues par trop restreint, mais aussi par la primauté qu'il accorde à la langue sur la pensée, Whorf n'a jamais obtenu le plein aval de ses confrères quant à ses théories linguistiques. Celles-ci n'en ont pas moins suscité un vif intérêt chez nombre d'entre eux. Whorf voit dans le concept de relativité linguistique un moyen de prouver que les langues d'origine indo-européenne ne sont pas intrinsèquement « supérieures « aux autres langues. Somme toute visionnaire, il nourrit l'espoir que l'acceptation du principe de relativité linguistique favorise l'émergence d'une « fraternité de pensée « entre les hommes. Whorf meurt en 1941 des suites d'une longue maladie. Ses principaux écrits ont été réunis sous le titre Langage, Pensée et Réalité (Language, Thought and Reality, 1956). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles