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1985: Rôle des P.M.E. dans une économie de marché en crise.

Publié le 11/03/2011

Extrait du document

• De nombreuses enquêtes ont montré que la plupart des P.M.E. étaient innovatrices, surtout les entreprises de création récente. Souvent une innovation constitue le point de départ de la création d'une petite entreprise et sert de tremplin pour la conquête d'un marché. Par exemple, les méthodes de fabrication rapide de clés de remplacement ont servi de base au développement d'une firme qui fournit divers services express : réparation de chaussures, tirage de photos, etc.    Ces petites entreprises innovatrices assument la plus grande part du risque d'échec dans la phase première du lancement du produit. Aussi rencontrent-elles de multiples difficultés pour trouver un financement extérieur à l'entreprise. L'existence aux États-Unis de formules originales d'apports de capitaux — le capital risque — a démontré que ces modes de financement étaient viables et rentables. Mais en France, ces méthodes se heurtent aux traditions bancaires qui privilégient la sécurité des placements.     

« Sur le plan économique, les P.M.E.

se développent dans des secteurs d'activité en plein essor, en particulier celuides services.

De nombreux exemples pourraient être cités : nettoyage industriel, élaboration de logiciels, travailtemporaire, etc.

Une très grande diversité caractérise ces créations d'entreprises, mais elles ont toutes en communun marché nouveau en croissance rapide.

Autre exemple : les magasins en franchise se multiplient.

Ilscommercialisent une marque en exclusivité et bénéficient de soutiens publicitaires.

Ils correspondent souvent euxaussi à des besoins nouveaux : fast food, sport, etc. La croissance ne se ralentit pas de manière uniforme, la crise frappe plus certains secteurs.

Les P.M.E., surtout lesentreprises naissantes, s'adaptent aux nouvelles conditions du marché qui évolue très rapidement. • Autre paradoxe : le chômage peut favoriser, dans certains cas, la création d'entreprises. Le risque de perdre son emploi ou un licenciement déterminent certains salariés à fonder leur propre entreprise.

Laplus grande précarité des emplois en période de crise renforce une tendance traditionnelle : celle de s'établir à sonpropre compte et de s'affranchir des contraintes du salariat. Les créateurs d'entreprises se trouvent à tous les niveaux de qualification : de l'ouvrier devenu artisan au cadre ouingénieur qui utilise ses relations antérieures pour créer une P.M.E.

dans sa branche.

Leur motivation est identique :devenir son « propre maître ». • Sur le plan financier, des indemnités de licenciement fournissent souvent un premier apport de capital.

Mais desaides spécifiques de l'État complètent les moyens financiers de ces salariés qui désirent créer leur propre entreprise. Divers dispositifs locaux complètent ces aides nationales, qui sont majorées si des emplois supplémentaires sontcréés.

La création d'entreprises, financée en partie par des subventions et prêts publics, a réduit le coûtéconomique et social du chômage.

Le développement de ces aides, aux formes multiples avec la crise, montre bien la corrélation entre le chômage et lavitalité des P.M.E. La création d'entreprises ne se contente pas de réduire le taux de chômage, elle revivifie un tissu industriel dont lesP.M.E.

constituent la trame. B.

Les effets positifs de la vitalité des P.M.E.

1) Un chômage réduit (doc.

1) • Comme nous l'avons constaté, la création d'entreprises permet à certains chômeurs de rejoindre les rangs desentrepreneurs.

Mais cette évolution est encore marginale par rapport à l'ensemble des emplois créés par les P.M.E. Depuis le début de la crise, les P.M.E.

seules augmentent leurs effectifs salariés alors que les grands établissementsréduisent le nombre de leurs salariés.

La progression des emplois dans les petits établissements compense même labaisse dans les grands établissements.

La vitalité des P.M.E.

leur a permis de maintenir et d'augmenter leurembauche malgré la crise.

Cette croissance rapide place les P.M.E.

au premier rang des créateurs d'emplois, alorsque les grands établissements dominaient le marché du travail avant 1973. Cette constatation n'est pas propre à la France, et, dans les autres pays industrialisés, les P.M.E.

jouent un rôlemajeur dans la création d'emplois. • Les emplois créés dans les P.M.E.

correspondent, il est vrai, à des salaires plus faibles que dans les grandesentreprises.

Mais ils représentent cependant des revenus plus élevés que les allocations-chômage.

L'augmentationdes emplois dans les P.M.E.

réduit les tensions sociales provoquées par le chômage. • En outre, le petit nombre de salariés par entreprise confère aux P.M.E.

une dimension plus humaine.

Ce facteurpeut expliquer en partie l'attrait des P.M.E.

sur les demandeurs d'emploi.

En particulier, dans les entreprises jeunes,la constitution des équipes offre des perspectives intéressantes de promotion si l'expansion se poursuit.

Et dejeunes diplômés de grandes écoles envisagent des carrières hors des grandes entreprises.

• Cette modification, encore marginale de la hiérarchie des entreprises, traduit la place nouvelle des P.M.E.

dans ledéveloppement économique.

Longtemps représentatives du retard français, elles sont devenues l'image même dudynamisme économique. 2) Le dynamisme économique • La situation économique relativement favorable des P.M.E.

dans un monde en crise leur permet de jouer un rôle decatalyseurs dans deux domaines essentiels : l'innovation et l'exportation. • De nombreuses enquêtes ont montré que la plupart des P.M.E.

étaient innovatrices, surtout les entreprises de. »

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