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1996 : La nouvelle donne du marché pétrolier

Publié le 04/12/2018

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Au cours de l’année 1996, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a montré, de nouveau, qu’elle joue essentiellement un rôle de force d’appoint.

 

Avec un tiers de la production mondiale, le cartel ne pèse plus sur les cours du baril, et n ’impose plus les règles du jeu comme il l’a fait par deux fois, en 1973, en remontant les tarifs, et en 1986, en déclenchant une guerre des prix pour reconquérir des parts de marché.

LES PAYS MEMBRES

 

Fondée en 1960 à Bagdad, l’OPEP regroupait, au départ, cinq pays producteurs : l’Arabie Saoudite, l’Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela. Huit autres les ont rejoints : l’Algérie, les Émirats arabes unis, l’Indonésie, la Libye, le Nigeria, le Qatar, l’Equateur et le Gabon. Après l’Equateur en 1992, le Gabon a décidé de quitter l’organisation en 1996, estimant que les cotisations annuelles étaient trop élevées. Depuis plus d’un an, le plus petit des douze États membres exigeait une baisse de sa redevance. En signe de protestation, il a pratiqué pendant plusieurs mois la politique de la chaise vide, n’assistant pas aux réunions, avant d’annoncer officiellement son départ. L’OPEP comprend donc désormais onze adhérents, dont l’objectif est de coordonner et d'harmoniser les politiques pétrolières dans les différents États membres, d'assurer une stabilisation des prix, et de sauvegarder les revenus des pays producteurs.

Mais ces capacités ne sont pas réparties de manière uniforme, les pays du Golfe pouvant compter à eux seuls sur des réserves pendant quatre-vingt-treize ans.

 

En 1996, le retour de l’Irak sur le marché pétrolier, six ans après l’embargo imposé par l’ONU au lendemain de l’invasion du Koweït, le 2 août 1990, a dominé les débats au sein de l’OPEP. Au mois de décembre, les Irakiens ont adopte la résolution 986 de l’ONU (plus connue sous l’appellation « Pétrole contre nourriture »), qui permet à Bagdad de vendre pour 2 milliards de dollars de pétrole par semestre, afin d’acheter des vivres et des médicaments, ce qui correspond à 700 000 barils/jour, soit 1 % de la production mondiale.

 

Lors de leurs deux rencontres semestrielles tenues en juin et en novembre à Vienne, les producteurs ont décide de maintenir leur niveau de production à 25,03 millions de barils/jour, tout en ayant attribué à Bagdad une allocation de 1,2

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