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1998 : l'euphorie boursière à Paris

Publié le 05/12/2018

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BULLE FINANCIÈRE ET ACCROISSEMENT DE RICHESSE

Après plusieurs années de profits élevés des entreprises, les revenus procurés par le patrimoine financier des ménages sont particulièrement dynamiques. Les revenus de la propriété et de l’entreprise perçus par les ménages se sont accrus de près de 9 % en 1997 et 1998. Les dividendes versés par les entreprises ont crû de près de 20 % en 1997, tandis que ceux perçus par elles croissaient de 11,4 %.

 

Mais, outre les revenus procurés par le patrimoine, l’Insee a calculé que les ménages détenteurs d’actions s’étaient enrichis de près de 150 milliards de francs en 1997, et de plus de 250 milliards au cours des quatre premiers mois de 1998. Un tel accroissement de la valeur des portefeuilles d’actions n’est pas sans incidence réelle, et il est probable que la croissance en bénéficie à court terme. Néanmoins il faut demeurer prudent, car en cas d’éclatement soudain de la bulle spéculative ce patrimoine fondrait rapidement, entraînant alors des restrictions, voire des difficultés financières importantes pour les ménages concernés.

La Bourse de Paris, à P image de la plupart des grandes places financières, a connu en 1997 et 1998 une période de croissance exceptionnelle par sa durée et son ampleur. Cette euphorie au palais Brongniart n’est donc pas un phénomène spécifiquement français. De nombreux facteurs conjoncturels et structurels dans l’économie mondiale sont susceptibles de l’expliquer. Mais de la hausse exceptionnelle à la bulle spéculative il n’y a qu’un pas, le même qui, jadis, pouvait mener du Capitole à la roche Tarpéienne.

Les taux d’intérêt nominaux sont à un niveau très bas, ce qui rend plus attrayant les placements en actions par rapport à ceux en obligations.

 

Une activité très importante de fusions et d’acquisitions a récemment affecté les pays européens, tandis que les mises sur le marché d’entreprises publiques ont également constitué un facteur de dynamisme.

 

Selon certains analystes, les investisseurs auraient récemment changé de comportement sur la base d’une meilleure connaissance des rendements des actions en longue période. Ce rendement ne justifierait pas une prime de risque sur les actions aussi importante que celle qu’il était de coutume d’appliquer. Aussi aurait-on assisté, dans une période récente, à un ajustement structurel des portefeuilles des épargnants, accordant un poids accru aux actions.

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