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Anticipations et monnaie

Publié le 05/11/2012

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Ainsi si tous les agents font les mêmes anticipations, le marché explose et il

y aura une crise financière. En effet, si tous les opérateurs cherchent à vendre et qu'aucun ne cherche à

acheter, le prix va réellement s'effondrer, ce qui donnera de plus raison aux opérateurs : anticipations autoréalisatrices.

Le marché plonge alors sans fin et devient donc illiquide. En cas de bulle spéculative, tous les

opérateurs vont chercher à acheter mais personne ne voudra vendre et le prix va augmenter. Cette

augmentation va confirmer les anticipations des opérateurs et les confronter dans leur volonté d'acheter.

« valeurs dépendent des informations et des connaissances auxquelles l'agent, qui les calcule, a accès.

Ces probabilités vont à un moment donné converger vers une valeur commune, on observe alors un phénomène de cristallisation, c'est un un phénomène de croyances partagées c'est-à-dire que la majorité des agents économiques auront des anticipations communes, partagées sur la valeur future, la valeur anticipée d'une variable économique.

Ce phénomène de cristallisation de croyance partagée prend la forme de convention pour Keynes.

Selon lui, une variable économique conventionnelle est une variable économique qui n'est pas déterminé par l'intersection d'une offre et d'une demande sur un marché mais une variable dont la valeur prend forme d'une croyance partagée.

Ainsi, pour Keynes, le taux d'intérêt à long terme est ce qu'il est car la majorité des agents économiques pensent qu'il doit être à ce niveau.

Il y a 2 valeurs pour lesquelles les croyances, les probabilités subjectives se cristallisent et prennent la forme de convention : le taux d'intérêt maximal et le taux d'intérêt minimal. Si le taux arrive au taux d'intérêt maximal, à ce moment là, plus aucun opérateur sur le marché financier pense que le taux ne va plus baisser, donc que le prix des titres vont baisser, donc tous les opérateurs au même moment vont acheter des titres et la demande spéculative de la monnaie va baisser.

A ce point là, le marché financier n'existe plus, il y a une demande mais plus d'offre. Au fur et à mesure que le taux d'intérêt diminue, il y a de moins en moins d'opérateurs sur les marchés qui anticipent de nouvelles baisses.

Donc ils anticipent une hausse du taux donc ils anticipent que les prix des titres vont baisser, ils vont alors chercher à vendre des titres pour obtenir de la liquidité.

On a une demande spéculative qui augmente.

Quand le taux d'intérêt est à son minimum, tous les agents possédant des actifs vont chercher à les vendre donc aucun opérateur ne va chercher à les acheter.

Donc on a une offre mais sans demande, donc il n'y a plus de marché financier.

C'est ce que Keynes appelle la trappe à liquidités, les agents économique ont une préférence absolue pour la liquidité.

Dans ce cas là, il ne sert plus à rien de relancer l'activité par croissance de la masse monétaire.

Pour les keynésiens, la monnaie supplémentaire va être thésaurisée. Aucun agent va utiliser cette monnaie pour acheter des titres.

La politique monétaire est donc inefficace.

Le problème est que le taux d'intérêt peut être encore trop élevé pour inciter les entreprises à investir ou les ménages à consommer.. »

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