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économie centralisée & économie.

Publié le 19/05/2013

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économie centralisée & économie. 1 PRÉSENTATION économie centralisée, système économique caractérisé par une planification impérative et centralisée qui détermine le niveau de production des biens et services. Cet interventionnisme étatique a constitué le principal mode de régulation des économies des pays se réclamant de l'idéologie communiste. 2 PLANIFICATION ET ÉCONOMIE COLLECTIVISTE : L'EXEMPLE DE L'URSS La première expérience de planification centralisée s'effectue en Union soviétique à la fin des années vingt, et coïncide avec l'affirmation du pouvoir de Staline qui se défait de son rival Trotski. La planification est en premier lieu conçue comme un élément de nature politique nécessaire à l'édification du socialisme. L'interventionnisme étatique constitue alors un moyen de mettre en oeuvre la doctrine dont le but est de faire de l'URSS une puissance égale aux plus grandes. Le premier plan quinquennal de 1928 marque le début d'une politique d'industrialisation forcée. Deux projets économiques sont menés conjointement : la collectivisation forcée du secteur agricole, caractérisée par l'apparition des fermes d'État (dès 1931), et le contrôle centralisé de l'économie par l'intermédiaire de plans quinquennaux (à partir de 1928). 2.1 Politique agricole et planification industrielle La collectivisation de l'agriculture, qui s'accompagne de l'élimination de la propriété rurale individuelle, est brutale. La Nouvelle politique économique (NEP) qui avait été menée par Lénine depuis 1921 a vu l'émergence d'une petite bourgeoisie rurale, les koulaks, qui vont devenir les premières victimes de cette collectivisation forcée des terres : leurs propriétés sont confisquées et tous sont astreints au travail salarié au sein de structures collectives d'État que sont les kolkhozes et les sovkhozes (les fermes d'État). Malgré la résistance des paysans opposés à cette politique, qui entraîne des transferts forcés de population, la collectivisation est menée à son terme. Si la politique agricole menée par Staline obéit à une logique d'ensemble, c'est d'abord dans l'industrie que la planification fait l'objet d'une application systématique. Au moment ou elle est entreprise, la planification autoritaire de l'économie représente une expérience inédite. Rationalité, efficacité et fixation d'objectifs en sont les maîtresmots. Les premiers plans, qui couvrent les périodes 1928-1932, pu...

« individuelle et d’encourager les entreprises privées à l’exportation. La réforme la plus profonde au sein du Comecon a été entreprise en Hongrie après la révolution de 1956.

La nouvelle politique économique accorde davantage de place àl’initiative individuelle des dirigeants d’entreprises, qui sont invités à se débarrasser de la tutelle pesante d’une planification vécue comme paralysante.

Les prix laissentplace aux mécanismes libéraux du marché et l’économie s’engage dans la voie d’une ouverture au commerce international.

Le succès de cette politique est cependantlimité : en effet, les déséquilibres engendrés par le fonctionnement du marché déstabilisent les secteurs toujours soumis aux objectifs du plan, et certains intervenantséconomiques tirent profit des opportunités du marché pour s’enrichir, ce qui contribue à aggraver la politique de redistribution des revenus.

Rapidement se forme ce quel’on a appelé une « bourgeoisie rouge », qui prospère, alors même que se développe une vaste « économie souterraine » qui révèle la faillite d’un système.

À cela s’ajoutela crainte de voir certaines revendications réclamant plus de libertés économiques se propager sur le terrain du politique et menacer ainsi le système lui-même, comme enTchécoslovaquie en 1968 et en Pologne en 1980. 4 LES LIMITES DU SYSTÈME PLANIFIÉ Cette crainte de voir la libéralisation de l’économie exercer un effet déstabilisant sur le régime lui-même est sans doute en partie responsable du renversement deKhrouchtchev en URSS. L’Union soviétique connaît dans les années soixante-dix et au début de la décennie suivante, sous la direction de Brejnev, une période de stagnation qui correspond à unralentissement général des performances économiques de l’URSS.

Reflétant en partie le manque de dynamisme du système, cette baisse des taux de croissance est avanttout la conséquence de l’arrivée à maturité d’une économie placée devant la nécessité d’amorcer une transition entre une croissance « extensive », fondée sur lamobilisation de nouvelles ressources et une croissance « intensive », liée à l’amélioration de la productivité.

L’URSS n’est pas en situation d’anticiper et de négocier cettetransition : l’accès aux technologies occidentales est extrêmement limité et difficilement transmissible ; de plus, la garantie de la sécurité de l’emploi sur laquelle reposait lalégitimité populaire du Parti communiste n’incite pas à introduire un quelconque changement structurel.

La charge considérable des dépenses de défense contribue àl’aggravation du déclin économique.

Alors que les États-Unis consacraient 5 à 6 p.

100 du produit intérieur brut (PIB) à l’achat non productif de matériel militaire, l’URSS,avec une économie beaucoup moins performante, y consacre 12 à 15 p.

100, notamment en raison du coût engendré par le maintien de sa sphère d’influence. Cette situation est à l’origine de la perestroïka, ou « restructuration » économique mise en œuvre par Gorbatchev, dont la tentative de réforme politique est motivée à l’origine par le constat de la faillite économique du système.

L’effondrement de la plupart des pays communistes au début des années quatre-vingt-dix a donc fait disparaîtrepresque totalement l’économie centralisée comme modèle économique. Ceci ne signifie pourtant pas, qu’en se libérant des pesanteurs liées à ce mode de fonctionnement, ces nations se soient toutes converties avec succès aux règles ducapitalisme.

La transition est en en effet douloureuse et s’accompagne d’une crise sociale et économique grave, qui a justifié la création d’organismes financiersinternationaux, notamment la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui ont pour objet d’assister ces pays dans leur transition versl’économie de marché. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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