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Économie LES SOLS

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

Ancienne mine de bauxite à ciel ouvert à la Jamaïque. Recouverte de terre fertile, elle sera ensuite engazonnée comme prairie.

 

Ces sables côtiers peuvent être soufflés à l’intérieur des terres par le vent. Afin de contrôler l'avancée des dunes, on plante des oyats et on y installe des rideaux de branchages.

 Labourer en suivant la ligne de plus grande pente entraîne une érosion intense. On laboure donc en suivant les courbes de niveau pour retenir l’eau et la terre arable. À Scottsbluff, dans le Nebraska, on pratique une culture en bandes alternant froment et jachère afin de mieux préserver l’humidité du sol.

philes, c’est-à-dire qui acceptent l’eau salée. De la même façon, on place des plantes à développement rampant autour des hévéas afin de protéger le sol des violentes pluies tropicales. Ce sont généralement des plantes de la famille des pois, car ce type de plantes utilise l’azote atmosphérique en le stockant dans leurs racines.

 

Les cultures de collines

 

De nombreuses plantations d’hévéas, particulièrement celles d’Indonésie, poussent sur des collines. Afin de prévenir l’érosion, les hommes ont réalisé des terrasses. La surface de chacune d’entre elles penche vers la colline, facilitant de cette façon la conservation de l’eau dans le sol. Ces terrasses servent également à la culture de céréales, comme le riz.

 

Sur les pentes des collines du monde entier, la technique du labour suivant les courbes de niveau reste la seule règle pour préserver le sol. Quand les sillons contournent les pentes, ils permettent de garder plus facilement l’eau, alors que lorsqu’ils suivent la ligne de plus grande pente, ils créent autant de ravines artificielles qui ne demanderont qu’à véhiculer eaux et sol vers le bas. Les Chinois pratiquent cette technique du labour suivant les courbes de niveau depuis plusieurs centaines d’années. Les légers sols lœs-siques (déposés par le vent) des rivières venant du nord et des plaines alluviales se montrent en effet extrêmement sensibles à l’érosion.

Les terres industrielles incultes

 

Des milliers de sites industriels sont recensés actuellement en Europe comme ayant été pollués par des substances toxiques, et dont il faut envisager la dépollution. Mais en plus des industries polluantes, deux activités industrielles sont particulièrement dommageables pour l’environnement. Ce sont d’une part l’activité minière, d'autre part les grandes carrières.

 

Une mine de charbon produit annuellement d’énormes quantités de déblais de roches stériles qui sont compactées en terrils, véritables collines artificielles. Mais les méthodes modernes d’exploitation minière ont sensiblement réduit la quantité des déblais tandis que les anciens terrils sont réexploités. Ils fournissent les matériaux d’empierrement pour les routes et les voies ferrées.

 

Les mines à ciel ouvert créent rapidement des terres industrielles incultes. Elles offrent un vaste découvert permettant d’exploiter le charbon situé juste sous la surface du sol. De nos jours, de telles exploitations sont suivies par des opérations de remise en paysage. Le site est arasé par des nive-leuses, fertilisé, engazonné, puis des arbres sont plantés. En ajoutant de la terre fertilisée, on peut même restaurer une activité agricole.

 

Les carrières de sable (sablières) et de gravier (gravières) laissent de larges trous qui se remplissent rapidement d’eau. On les transforme alors en lacs artificiels, aménageant et replantant ensuite leurs abords.

Planifier le futur

 

La tragédie du Sahel nous rappelle que le sol est une ressource vitale, mais limitée. Avec une forte augmentation de la population, il est important que les agriculteurs adoptent des techniques permettant de prévenir les effets négatifs de l’érosion des sols. De nouvelles technologies adaptant les méthodes traditionnelles d’agriculture doivent être développées. Elles aideront les agriculteurs à faire pousser des céréales sur des zones pentues, ou dans des zones de terres de qualité médiocre. Les recherches agronomiques et scientifiques peuvent aussi aider à faire un meilleur usage des engrais et des insecticides qui ont jusqu’à présent endommagé les sols. Les données fournies par les satellites peuvent être utilisées pour détecter les erreurs de gestion des sols et modifier les pratiques agricoles dans le monde entier, en permettant notamment une cartographie synthétique, tant des sols que du climat.

 

Il convient de choisir les cultures les plus appropriées à chaque type de sol, tout en respectant les habitudes, les coutumes et l’autosuf-fisance de chaque région. Trop souvent la pratique de la monoculture imposée par des impératifs économiques à l’exportation ont épuisé les sols et déséquilibré les économies locales. Une vision globale tournée vers l’avenir est donc plus importante que la productivité à court terme afin de fournir à chaque homme ce dont il a besoin pour vivre.

« Les sols ! Un des traits majeurs des paysages A modernes est le développement de l'urbanisme.

À la fin du xv11f siècle, la région de Millbank-on-the-Thames, en Angleterre, était semi-rurale (à gauche), elle fait maintenant partie du centre de Londres (à droite).

Quelques semences réussissent mieux dans .

certains sols.

Ainsi, Je blé demande un sol fertile et argileux, tandis que J'orge se contente d'un sol plus léger et plus sableux.

Quant aux pommes de terre, elles poussent bien dans un sol profond, gras et riche en matières organiques.

Certaines plantes acceptent des types de sol variés.

Mais on peut modifier la nature du sol par des apports d'engrais, de chaux ou de fumier pour les adapter aux cultures envisagées.

Les pentes d'un terrain affectent ses qualités.

Sur un sol pentu, J'eau ruisselle et enlève à chaque pluie une très fine couche du sol, si ce dernier n'est plus protégé par des plantes ou par des arbres qui Je fixent.

Pour les agriculteurs, il est également plus difficile d'y utiliser des machines, comme les tracteurs, sur des sols pentus.

Les variations climatiques peuvent affecter la qualité du sol, surtout les vagues de sécheresse, les inondations, les vents violents, Je gel et la grêle qui endommagent les cultures.

Les meilleures terres agricoles sont les plus plates, avec des sols fertiles et profonds qui ne ravinent pas lorsqu'il pleut et gardent leur hygrométrie (mesure du degré d'humidité de J'atmosphère).

' Schéma illustrant l'étagement des cultures en haute montagne (Andes).

terres tempérées: mais, café Mais dans les zones à forte densité de popula­ tion, où les terres agricoles sont rares, on est obli­ gé d'utiliser des terres pentues.

La technique tra­ ditionnelle est de créer des zones plates limitées vers J'aval par des murets: les terrasses.

La culture en terrasse limite J'érosion des sols, mais reste une méthode d'agriculture coûteuse car difficile­ ment mécanisable.

Les meilleures terres agricoles sont réservées à la culture de céréales sur de grandes surfaces: on parle d'agriculture exten­ sive.

Plus la qualité des sols diminue, plus les ren­ dements baissent.

Les terres les moins riches sont affectées au pâturage.

La gestion des sols En raison de la croissance démographique, la pression sur les terres productives augmente consi­ dérablement.

Pour les mêmes surfaces entrent en compétition non seulement les agriculteurs, les éleveurs et les forestiers, mais aussi les urbanistes chargés de créer les aménagements exigés par J'extension des villes.

Dans les régions à forte densité de population, de vastes surfaces de bonnes terres agricoles fer­ tiles ont ainsi été converties en zones urbaines, en sites industriels, traversés par des routes, des che­ mins de fer et occupés par des aéroports.

À J'inté­ rieur de ces ensembles, il reste de grandes zones de terres dégradées, polluées et négligées.

En région parisienne, les meilleures terres à blé de la Brie ont été occupées par l'installation, entre autres, d'un parc de loisirs.

La qualité des terres agricoles dépend égale­ ment de la façon dont elles sont gérées.

Il faut des milliers d'années pour faire un sol, alors qu'il peut Le désert ......

anthropique ou Oust Bowl : aux États-Unis, · les premiers pionniers croyaient que les ressources du Nouveau Monde étaient inépuisables.

Ils déboisèrent activement et labourèrent les prairies.

En 1930, ces grandes plaines furent le lieu d'une grande sécheresse et qui les transforma en un désert poussiéreux.

être gravement endommagé en quelques années par une mauvaise utilisation.

Les deux principaux ennemis des sols sont la pollution et J'érosion.

La pollution du sol L' usage d'une trop grande quantité d'engrais comme de pesticides peut nuire aux bactéries du sol qui produisent les composants nécessaires aux plantes.

Les sols peuvent aussi être contami­ nés accidentellement, comme après J'incendie de la centrale nucléaire de Tchernobyl, près de Kiev, en 1986.

Ce terrible accident provoqua une explo­ sion qui libéra dans J'atmosphère, et indirecte­ ment dans les sols, des substances radioactives.

Celles-ci furent dispersées par les vents sur une très large superficie, dont Je nord de la Scandinavie et une bonne partie de J'Europe de J'Ouest.

Des animaux contaminés par la radio­ activité durent être abattus.

Dans certains pays où la protection de J'envi­ ronnement ne fait pas J'objet d'une attention par­ ticulière, des rejets industriels sont déversés ou enfouis directement dans le sol.

Les résidus de métaux lourds toxiques contenus dans ces déchets peuvent alors tuer certains éléments du sol dont les bactéries.

Même des métaux légers comme J'aluminium, constituant principal des argiles, peuvent avoir un effet nocif.

Sous J'action des pluies acides, qui se forment lorsque des polluants chimiques issus des automobiles et des usines se mélangent à l'eau de pluie, J'aluminium est libéré des argiles.

Il devient alors nuisible pour les micro-orga­ nismes du sol et donc pour les plantes qui y vivent au point qu'elles dépérissent rapidement.. »

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