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La Chine va-t-elle dominer le monde ?

Publié le 11/11/2012

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chine

qui s’est tenue pendant 6 mois du 1er mai 2010 au 31 octobre 2010.Une véritable consécration pour cette

ville qui revient de loin. A travers cette exposition Shanghai a pu renouer avec son passé prestigieux de

métropole internationale. La ville avec son développement brillant exerce une fascination continue sur le

monde. En ce début du 21ème siècle, son magnétisme reste intact à moins qu’il ne se soit encore accru

et étendu. Devenue en l’espace de quelques 25 ans à la fois laboratoire de la compétitivité mondiale et

l’un des moteurs de l’économie globale, quelle autre ville sinon Shanghai peut mieux polariser et incarner

les défis de la ville de demain. La mégapole, vitrine de la modernité chinoise, aspire donc à devenir un

centre économique, financier, commercial et logistique de premier plan (ce qui semble se tourner sur la

bonne voie quand on voit aujourd’hui la place qu’occupe la bourse de Shanghai dans les flux de capitaux

et le port de Shanghai qui est le premier port mondial). A l’appui de cette ambition, Shanghai multiplie la

réalisation de nouveaux projets. Essentiellement des travaux d’aménagements urbains afin de répondre à

l’augmentation démographique de la ville (Plus de 20 millions) et renforcer toujours plus l’attractivité du

territoire et son ancrage au sein du Delta du Yangzi, véritable bassin économique pesant près d’un quart

du PIB chinois. L’Exposition universelle de Shanghai fut l’exposition de tous les records. Quelques 189

pays, 57 organisations internationales et 18 pavillons d'entreprises

chine

« environ un dollar américain par heure, ce qui est bien en dessous des prix pratiqué dans les pays industrialisés.

De plus, il faut ajouter que le pays possède la plus grande force de travail au monde avec 813.5 millions de travailleurs disponibles.

Le décollage économique de l’empire du Milieu bouleverse la donne mondiale et suscite une interrogation : la Chine va-t-elle dominer le monde ? Autant que sa puissance retrouvée, ce sont les faiblesses de la Chine qui pourraient demain inquiéter le reste du monde.

Les profondes remises en cause qu’impliquent l’incontournable rééquilibrage de son mode de développement, les difficultés gigantesques que lui préparent sa situation démographique et les conséquences des graves dégâts environnementaux qu’elle a déjà subis risquent de conduire à une instabilité sociale dont le monde pourrait pâtir. 1. L'irruption de la mondialisation depuis la fin des années 1970 est pour la Chine elle-même une somme de défis à relever A.

La Chine en rupture avec son passé Comme l’avait compris Deng Xiaoping, le vecteur de puissance et de rayonnement international n’est plus le culturel ou le politique comme sous l’Empire puis le maoïsme mais l’économique.

La Chine ne peut donc plus se penser comme seule puissance organisatrice du monde : il lui faut relever le défi américain, rival choisi, admiré et détesté.

Deng Xiaoping comprit et s’efforça constamment de convaincre les dirigeants chinois que le vecteur de puissance et de rayonnement international n’était plus le culturel ou le politique comme sous l’Empire puis le maoïsme mais l’économique.

La Chine ne pouvait donc plus se penser comme seule puissance organisatrice du monde : il lui fallait relever le défi américain, rival choisi, admiré et détesté.

Pour comprendre le point de vue de la Chine sur la mondialisation, il nous faut aussi partir de la vision qu’elle a traditionnellement du monde, de son ou de ses modèles d’organisation du monde, des mondialisations proprement chinoises.

La Chine hérite en effet de trois visions chinoises du monde toutes centrées sur la Chine elle-même qui recoupent la notion de " mondialisation ", mais très différentes, imbriquées les unes dans les autres et modifiées par le heurt frontal avec la mondialisation à dominante occidentale, en particulier états-unienne : 1.

Le modèle impérial ou sinocentrisme, pensant la Chine comme organisateur politique, culturel et cosmologique du monde ; 2.

Le modèle réticulaire fondé sur les réseaux diasporiques en relais notamment des provinces méridionales du Guangdong et du Fujian ; 3.

Le modèle métropolitain et côtier, où les grandes villes littorales, souvent héritières des concessions ou colonies étrangères de l’époque moderne comme Shanghai et Hong Kong, servent d’interfaces polarisantes et intégrant l’ensemble chinois au système-monde.

L’actuelle ouverture de la Chine sur l’étranger et son intégration à la " mondialisation " sont ainsi largement plus qu’une revanche sur l’histoire : il s’agit plus encore d’une interrogation sur le sens même de la Chine que pose la mondialisation. B.

Insertion problématique dans la mondialisation A l’échelle de l’histoire, l’éclipse de la Chine est un phénomène récent.

Selon l’historien de l’économie Angus Maddison, le PIB de la Chine aurait constamment représenté autour du quart de l’économie mondiale entre l’an 0 et 1820, avant de plonger brutalement jusqu’au milieu du siècle dernier.

Depuis les années 1980 il remonte à grande vitesse.

La Chine s’est développée en misant prioritairement sur les exportations.

Elle est devenue l’atelier du monde, attirant les industriels étrangers ou exportant les productions de ses propres entreprises grâce à des coûts de revient imbattables.

La Chine produit aujourd’hui plus du tiers de l’acier,. »

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