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La crise des finances publiques dans les pays industrialisés

Publié le 05/12/2018

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S'il est bien vrai qu'en période de récession le budget doit jouer un rôle « contracyclique », mieux vaut, cependant, qu'il le remplisse spontanément par le biais des « stabilisateurs automatiques » : quand l'activité décline, la pression fiscale s'allège d'elle-même par la réduction de l'assiette imposable (le chiffre d'affaires des entreprises diminue), ce qui relance, à terme, l'activité. L'expérience prouve que des interventions énergiques de l’État, engageant d'importantes dépenses ou réduisant fortement les impôts, sont souvent mal dosées, provoquant, à terme, des effets négatifs. De même, les chefs d'entreprise et les ménages, qui sont de mieux en mieux informés, « anticipent rationnellement », sachant que des déficits élevés se paieront à terme par des mesures d'austérité telles que des impôts supplémentaires ou des coupes dans les dépenses. Aussi, au lieu de dépenser, épargnent-ils. Cette vision est loin de ce que les théoriciens appelaient « l'illusion budgétaire » - qui veut que les ménages sous-estiment le poids des impôts à venir. Surtout, les marchés surveillent attentivement les choix gouvernementaux et les sanctionnent quand ils se révèlent trop laxistes. Les taux d'intérêt à long terme s’élèvent alors ; les monnaies des pays « fautifs » se déprécient, et les politiques menées deviennent inopérantes. Tel est le prix payé, depuis une dizaine d'années, par les pays industrialisés, qui peuvent emprunter beaucoup plus facilement que par le passé sur les marchés internationaux les capitaux nécessaires pour financer, notamment, leurs déficits.

Dans la plupart des pays industrialisés,

 

les politiques économiques menées par les gouvernements sont aujourd’hui gravement perturbées par des déficits publics importants. Ces déséquilibres causés par l'Etat, les collectivités locales et les divers régimes de protection sociale ont commencé à s'accroître dangereusement à partir du milieu des années soixante-dix,

 

les dirigeants occidentaux n 'ayant pas voulu, après le premier choc pétrolier, faire payer aux consommateurs, par une baisse momentanée de leur niveau de vie, le prélèvement extérieur que constituait l’augmentation considérable du prix de l'énergie.

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