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La croissance de la Chine est-elle soutenable ?

Publié le 01/09/2012

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Cela est très important en effet car la demande interne en Chine est insuffisante. Le marché intérieur des biens et des capitaux lui même qui reste à unifier. La segmentation entre régions limite en effet les gains de productivité de la spécialisation régionale et restreint la capacité des entreprises à tirer parti des économies d’échelle. Or, la libre circulation des biens et des capitaux se heurte encore à de nombreux obstacles parmi lesquels on peut mentionner le déficit en infrastructures ou leur inadéquation, le maintien de barrières aux échanges, qu’elles résultent d’obstacles de fait ou d’une hétérogénéité des règles de droit (règles de concurrence, régime fiscal, droits de la propriété) et la répartition inégale des transferts du gouvernement central. La Chine ne peut pas compter sur la demande extérieure pour tirer sa croissance. Au cours du premier semestre, ses exportations ont baissé de 22% en valeur (17% en volume). Il est difficile pour les entreprises de reconvertir leurs capacités exportatrices vers des consommateurs chinois qui n'ont ni un pouvoir d'achat ni des comportements analogues à ceux des Occidentaux. Cela explique que les dynamiques de croissance dans chacune des régions apparaissent depuis le début de cette année très contrastées. Les provinces de l'intérieur, peu affectées par l'effondrement des marchés extérieurs, affichent en moyenne une croissance du PIB sensiblement supérieure à celle des régions côtières. La crise pourrait être ainsi l'occasion d'une revanche de la Chine de l'intérieur sur la Chine côtière. De plus on assiste à des taux d'investissement record en Chine. Depuis 2003, ce taux dépasse 40% alors qu'il est inférieur à 25% dans les pays développés. La consommation des ménages est alors bridée par la faible progression des salaires et une politique de redistribution insuffisante qui tend à augmenter considérablement l'épargne de précaution et à limiter la consommation. La demande interne chinoise est ainsi passé de 46% à 35% du PIB entre 2000 et 2007.

chine

« innovations technologiques dans les exportations des firmes étrangères ne semble pas contribuer de manière directe à la croissance.

Or il se trouve que ce sont lesentreprises étrangères qui innovent le mieux, on l'a vu, la part des produits de haute technologie a doublé dans les entreprises étrangères alors q'elle a stagné dans lesentreprises chinoises, l'écart de sophistication s'est agrandit et cela limite les effets d'entrainement des exportations sur le progrès technique. Ensuite, on remarque que la hausse du contenu technologique des exportations ne s'est pas accompagné d'une montée en gamme qui consiste à remplacer un produitpar un autre similaire qui offre des performance plus élevées et de meilleure qualité.

La Chine reste spécialisée dans les produits à bas prix et des produitsstandardisés.

Le problème est que cela risque de lui faire perdre son avantage comparatif si elle ne se risque pas à proposer des produits de meilleure qualité, de hautegamme. On voit malheureusement que la valeur des exportations a baissé en Chine entre 1997 et 2003, alors que dans le même temps elle importe des produits de plus en plussophistiqués dans le carde du commerce triangulaire.

L'accumulation de la baisse de la valeur des exportations (faible montée en gamme), et de la hausse de la valeurdes importations conduit à une détérioration des termes de l'échange en défaveur de la Chine. Suite à la crise de la demande mondiale de 2008, la Chine s'est rendu compte de sa dépendance vis-a-vis des du marché international, elle a donc du adopter un plande relance ambitieux pour éviter de freiner sa croissance.

le plan de relance a conduit à une progression très forte de l'investissement, qui a contribué aux quatrecinquièmes de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au cours des six premiers mois de l'année 2009.

Le rebond a donc encore aggravé les déséquilibres d'uneéconomie déjà marquée par le surinvestissement.

Les projets d'investissement ont été très largement financés par des crédits bancaires en explosion, ce qui fait planerla menace d'un gonflement des prêts non performants dans les prochaines années.

Les banques chinoises risquent de sortir fragilisées de la crise, d'autant que celle-cia montré qu'elles étaient sous forte influence politique et a sans doute provoqué un grand bond en arrière dans l'amélioration de leur gestion du risque.

D'une manièregénérale, la politique monétaire expansionniste favorise la réapparition des bulles, boursières et immobilières. Hausse des salaires de la classe moyenne = risque d'inflation.

Cela réduirait encore la possibilité de l'investissement, avec pour effet de diminuer le revenu du travailet freiner la consommation.

Avec la baisse de la consommation et de l'investissement, le PIB pourrait connaître une croissance négative à moins que le gouvernementn'augmente les dépenses budgétaires suffisamment pour compenser la baisse de la demande. Cela est très important en effet car la demande interne en Chine est insuffisante.

Le marché intérieur des biens et des capitaux lui même qui reste à unifier.

Lasegmentation entre régions limite en effet les gains de productivité de la spécialisation régionale et restreint la capacité des entreprises à tirer parti des économiesd'échelle.

Or, la libre circulation des biens et des capitaux se heurte encore à de nombreux obstacles parmi lesquels on peut mentionner le déficit en infrastructures ouleur inadéquation, le maintien de barrières aux échanges, qu'elles résultent d'obstacles de fait ou d'une hétérogénéité des règles de droit (règles de concurrence,régime fiscal, droits de la propriété) et la répartition inégale des transferts du gouvernement central.

La Chine ne peut pas compter sur la demande extérieure pourtirer sa croissance.

Au cours du premier semestre, ses exportations ont baissé de 22% en valeur (17% en volume).

Il est difficile pour les entreprises de reconvertirleurs capacités exportatrices vers des consommateurs chinois qui n'ont ni un pouvoir d'achat ni des comportements analogues à ceux des Occidentaux.

Cela expliqueque les dynamiques de croissance dans chacune des régions apparaissent depuis le début de cette année très contrastées.

Les provinces de l'intérieur, peu affectéespar l'effondrement des marchés extérieurs, affichent en moyenne une croissance du PIB sensiblement supérieure à celle des régions côtières.

La crise pourrait êtreainsi l'occasion d'une revanche de la Chine de l'intérieur sur la Chine côtière. De plus on assiste à des taux d'investissement record en Chine.

Depuis 2003, ce taux dépasse 40% alors qu'il est inférieur à 25% dans les pays développés.

Laconsommation des ménages est alors bridée par la faible progression des salaires et une politique de redistribution insuffisante qui tend à augmenterconsidérablement l'épargne de précaution et à limiter la consommation.

La demande interne chinoise est ainsi passé de 46% à 35% du PIB entre 2000 et 2007. Quelles que soient les interrogations sur la rapidité du rattrapage technologique, la dynamique de croissance a toutes les chances de se poursuivre.

Dans ce cadre, lesprojection d'Angus Maddison fournissent un scénario raisonnable qui a le mérite de projeter l'horizon de cette dynamique à 2030.

la croissance chinoise ralentiraitdans les vingt prochaines années (5% par an), mais resterait plus rapide que le reste du monde (3%) et surtout les pays développés (2%).

en 2030, le poids de laChine dans le PIB mondial atteindrait un niveau historique de 23%.

Le rattrapage serait plus rapide en terme de revenu par habitant, dans la mesure où la populationchinoise croîtrait deux fois moins vite que la population mondiale.

Pour autant, en 2030, le PIB par tête serait d'à peine un tiers de celui des américains. On voit donc bien à travers tous ces exemples que le miracle chinois connait de nombreuses limites apparentes, ce qui nous amène à penser que la Chine se trouve àun tournant historique depuis que la crise de 2008 a mis en évidence les lacunes de son économie.

Son insertion grandissante dans l'économie mondiale vacontraindre la Chine a ne plus seulement s'intéresser à sa croissance brute mais à son développement économique et social, compte tenu des déséquilibres que lerythme effréné de sa croissance a entrainé. La Chine doit-elle tenir ce rythme ? On a vu que la chine peut espérer garder un rythme de croissance élevé dans les prochaines années.

Pour autant, le débat sur la croissance chinoise n'est pas clos; ils'est au contraire intensifié, mais s'est déplacé sur la qualité de cette croissance.

En d'autres termes, sur sa soutenabilité.

En Chine même, on s'interroge ouvertement:n'est-elle pas artificielle et obtenue au prix d'une aggravation des déséquilibres structurels de l'économie? Cette croissance est-elle socialement acceptable ? En fait, laChine a-t-elle vraiment intérêt à garder un rythme de croissance aussi élevé ? Problèmes sociaux à l'horizon On a vu récemment revenir régulièrement la problèmes sociaux chinois comme la montée des inégalités, l'insuffisance du système de protection sociale, le systèmeéducatif, et ces déséquilibres peuvent être imputés à la responsabilité d'une croissance aveugle et à tous prix. le passage à une croissance plus intensive, fondée sur les gains de productivité, et les effets de la crise économique de 2008 risquent d'aggraver les problèmes duchômage qui constitue déjà l'un des risques majeurs de l'économie chinoise.

Officiellement le taux de chômage était de 4,2% dans les milieux urbains fin 2008, etatteint 5% fin 2009.

il est néanmoins admis que les données officielles sous-estiment lourdement la réalité, notamment parce que la définition du chômage est trèsrestrictive.

En l'absence de statistiques fiables, les analystes extérieurs estiment le chômage urbain à 9% en 2009. On assiste aussi à une croissance des inégalités au sein de la population chinoise.

Ainsi le rapport entre le revenu moyen des citadins et celui des ruraux est monté de2,7 en 1997 à 3,3 en 2007.

la Chine est ainsi devenu l'un des pays les plus inégalitaires avec un indice de Gini qui est passé de 0,25 en 1991 à 0,52 en 2008. le problème est que les réformes ont encouragé ces inégalités.

La fragmentation de l'espace économique a accéléré la concentration géographique des richesses.

Leclivage traditionnel est/ouest s'est donc accentué et superposé au clivage ville/campagne.

En 2007, le revenu par tête des ruraux était 4,5 fois supérieur dans lamunicipalité de Shanghai que dans la province la plus pauvre : le Guizhou. Le système éducatif est lui aussi très en retard.

Il n'a suivi ni quantitativement, ni qualitativement les développement économique.

La Chine se trouve ainsi avec destaux de scolarisation dans le secondaire (71,8%) et dans le tertiaire inférieurs la moyenne des pays en développement : sur ce critère, le PNUD classe la Chine au104ème rang mondial sur 172, entre le Botswana et le Paraguay.

Les faiblesses du secteur éducatif trouvent leurs racines dans le relâchement de l'effort de l'Etat.

La. »

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