Devoir de Philosophie

La domination de la philosophie néolibérale dans les organisations internationales

Publié le 24/05/2012

Extrait du document

philosophie

 

 

« Le communisme rendait fou, le néolibéralisme rend stupide «, telle est la conclusion du philosophe Marcel GAUCHET lors d’une conférence à l’école des Hautes études en sciences sociales sur le thème « la crise financière : une approche politique « le 29 janvier 2009. En postulant que l’analyse philosophique des rapports entre individus est transposable à l’analyse des rapports entre Etats et afin de comprendre le sujet qui est soumis à notre étude, il est nécessaire de définir dès à présent ce qu’est le néolibéralisme et de déterminer les liens que la philosophie néolibérale entretient avec les organisations internationales.

La ressemblance étymologique entre les termes libérale et néolibérale pourrait nous laisser penser qu’il s’agit de la même philosophie. Mais les travaux du professeur de Sciences Economiques Eric MULOT, de l’Université Paris I, nous montrent que ces deux philosophies n’ont non seulement rien à voir, mais qu’elles sont diamétralement opposées. Dans « Libéralisme et néolibéralisme : continuité ou rupture ? « l’universitaire nous rappelle que la philosophie libérale est fondée sur le concept moral de justice.

philosophie

« 2 in ternationales de type Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Fond Monétaire International (FMI) et Banque Mondiale (BM), sont des adeptes du néolibéral isme, et quel les sont les conséquences de leur affranchissement aux institutions garantes des règles morales .

Dans un premier temps, nous verrons que les organisations économiques internationales sont néolibérales dans le sens où elles prennent le dessus sur les acteurs régulateurs .

Puis, dans un second temps, nous verrons que cette ingérence économique détruit le politique et établit une vision moniste du monde.

I) De l’élargissement des compétences des OEI à l’ingérence économique.

Durant ces dernières années, le FMI et la BM ont élargi les conditions dont ils assortissent leurs prêts à leurs membres, ce qui n’est pas sans conséquences sur les p olitiques intérieures des Etats .

De son côté, l’OMC émet de nombreuses obligations qui s’imposent aux politiques de s Etats.

A) Le consensus de Washington : des contreparties de prêts de plus en plus nombreuses et contraignantes pour les Etats.

Nés dans le sillage des accords de Bretton-Woods qui a transformé le système financier international après la Seconde Guerre mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale devaient représenter la volonté de coopération économique internationale sous l’égide de l’ONU .

Ils diffèrent par leur composition : le FMI est une organisation intergouvernementale qui regroupe aujourd'hui 185 Etats souverains et fonctionne comme un fonds financier.

La Banque mondiale est en fait le nom d'un groupe de plusieurs organisations intergouver nementales, dont la plus importante est la Bird (Banque internationale pour la reconstruction et le développement).

Comme le résume Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, la Banque mondiale est vouée à l'éradication de la pauvreté, et le FMI, au maintien de la stabilité mondiale.

».

Mais le FMI et la Banque mondi ale ne prêtent pas gratuitement.

Un prêt ou une intervention du FMI implique une sorte d'ingérence économique au sein des affaires de l'Etat concerné, qualifié de « Consensus de Washington », commun à la Banque Mondiale (les deux organisations sont situées dans la capitale américaine).

Concrètement, le FMI et la Banque mondiale demandent des ajustements structurels, qui concernent les lois ou l'orientation de politiques économiques, et peut alle r jusqu'à la mise sous tutelle ou exigent l’ indépendance accrue de la banque centrale, la libéralisation du marché du travail, la diminution des déficits, la privatisation d'entreprises nationalisées, etc …. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles