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La mondialisation accroît-elle les inégalités ?

Publié le 01/09/2012

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Mais la mondialisation, en permettant à certains pays de se développer, contribue à y réduire les inégalités. 0Dans les pays qui grâce à la mondialisation se développent, la situation est très différente : les secteurs et les branches d'activité en expansion distribuent des salaires, le chômage recule, les plus pauvres des agriculteurs vont travailler dans les villes. Résultat : le revenu moyen progresse, ce qui ne garantit pas tout à fait que les inégalités diminuent (puisque le revenu moyen peut augmenter quand les hauts revenus seulement augmentent) mais ce qui rend possible cette diminution. De plus, les Etats encouragent la croissance en finançant des dépenses d'infrastructure, de scolarisation, voire de protection sociale, qui contribuent aussi à diminuer les inégalités. Ainsi, comme en Inde par exemple, on voit se développer dans ces pays toute une classe moyenne dont la situation s'améliore au fur et à mesure du développement. Grâce à l'amélioration de l'instruction et aux dépenses de santé publiques, les inégalités de niveau de vie diminuent même parfois plus vite que les inégalités de revenu.

• Une persistance, voire une progression des inégalités internes – Aux États-Unis, la part du revenu national détenue par les 5% les plus riches est de plus en plus importante alors que celle des 20 % les plus pauvres est même en recul. – En Chine, l’écart de niveau de vie entre les grandes villes et la province reste important. – Dans les pays européens, les inégalités demeurent importantes, même si, durant les années 1990, elles ont eu tendance à diminuer. • Les raisons de ces inégalités internes – Inégalités liées à la mondialisation : la mondialisation conduit à la délocalisation de certaines activités, ce qui rend vulnérables les salariés qui travaillent dans ces activités et qui auront du mal à trouver un emploi. Au contraire, les salariés qualifiés seront favorisés. – Inégalités internes non liées à la mondialisation : limites de la redistribution, tendance à l‘individualisme…

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« Sujet : « La mondialisation réduit-elle les inégalités ? » Introduction En novembre 2001, les membres de l’Organisation mondiale du commerce ont décidé de lancer, à Doha, un nouveau cycle de négociations.

Bien que la conférencede Cancún (septembre 2003) qui devait faire avancer ce dossier fut un échec, la mondialisation de l’économie semble incontournable.

La mondialisation correspondau processus d’ouverture des économies nationales par lequel les groupes organisent la production à l’échelle du monde, ce qui remet en question les régulationsétatiques nationales.

L’évolution de la mondialisation de l’économie se caractérise par un triple processus de mondialisation des échanges de marchandises, demondialisation de la finance internationale (globalisation financière) et d’internationalisation des entreprises.

Cette mondialisation, si elle permet à certains pays derattraper leur retard, semble se caractériser par des déséquilibres de plus en plus importants entre les pays riches (pays industrialisés) et les pays pauvres.

Mais ilsemble aussi que cette mondialisation provoque ou ne règle pas les déséquilibres internes des pays.

On peut, dès lors, se poser la question de savoir si lamondialisation réduit les inégalités.

Nous montrerons que la mondialisation permet en principe de réduire les inégalités entre pays (I) mais que la réalité se traduit parune persistance, voire un creusement des inégalités internes et entre pays (II). I.

Une mondialisation, source de réduction des inégalités entre pays riches et pauvres 1.

Les théories traditionnelles du commerce internationalExpliquer la théorie des avantages comparatifs de Ricardo et la théorie des dotations de facteurs de production de Heckscher-Ohlin-Samuelson.

Ces théoriesmontrent que les échanges internationaux sont profitables aux différents pays.

La mondialisation devrait donc, en principe, permettre la réduction des inégalités.2.

Les limites de ces théoriesElles n’expliquent pas pourquoi les échanges internationaux se développent entre les pays les plus développés ayant des dotations en facteur de production voisines.Elles n’expliquent pas plus l’émergence de firmes multinationales.

Aujourd’hui, les échanges sont surtout des échanges intrabranche et intrafirme.

B.

Une théorie enpartie vérifiée• Évoquer le fait que certains pays comme les NPI (nouveaux pays industrialisés) d’Asie de l’Est ont pu combler une partie de leur retard.

Mais on peut aussisouligner que ces pays se sont appuyés sur des pratiques protectionnistes et connaissent des difficultés liées notamment à leur trop forte spécialisation.• Un certain nombre de pays en transition semblent rattraper leur retard et réussir leur transition d’une économie socialiste vers l’économie de marché.

Vous pouvezparler notamment des pays qui ont intégré l’Union européenne le 1er mai 2004, huit de ces dix pays sont d’anciens pays socialistes.• On peut aussi citer la Chine, qui rattrape son retard (forte croissance économique) et montrer que différents facteurs (économiques, financiers notamment) ontfavorisé cette mondialisation et le processus de rattrapage dont certains semblent cependant exclus.

La réduction des inégalités ne concerne, en effet, que les pays quiont déjà atteint un certain niveau de développement et qui arrivent vraiment à s’intégrer dans ce processus de mondialisation. II.

Une mondialisation source d’inégalités croissantesA.

Des inégalités croissantes entre pays• Évoquer le creusement des inégalités entre les pays riches et les PMA (pays les moins avancés), ces pays sont aujourd’hui laissés à la marge de la mondialisation.On peut parler des caractéristiques de ces PMA, voire de certains autres pays qui ont du mal à réussir leur transition (caractéristiques économiques, financières,démographiques, voire politiques).

Les inégalités internationales se sont considérablement accrues entre les pays riches et l’Afrique (surtout l’Afriquesubsaharienne).

Il faudrait que les pays du Sud connaissent un taux de croissance supérieur à 20 % pendant de nombreuses années pour que l’écart absolu avec lespays riches se réduise.• Les raisons du creusement des inégalités et les conditions du rattrapage– Pour cela il faut aborder le problème de spécialisations peu avantageuses pour certains pays (spécialisations dans l’agriculture, les matières premières) etl’existence d’effets de seuil qui montrent que la mondialisation n’est profitable que si le pays possède déjà un certain niveau de développement.– La mondialisation commerciale (Gatt, puis OMC) s’est faite sans les pays les plus pauvres dont la structure économique ne correspond pas aux besoins du marchémondial.– Les pays en développement dépendent beaucoup des investissements directs étrangers (IDE), or les entreprises des pays industrialisés ne seront prêtes à investirque s’il y a des perspectives de profit (on peut évoquer ici les conditions à respecter pour inciter des investisseurs étrangers à s’implanter : stabilité politique,avantages en termes de coûts…).– Les pays en développement dépendent souvent de l’aide internationale qui connaît des limites, surtout quand ces pays utilisent mal les fonds ou sont incapables derembourser leur dette.

Pour réussir le développement, il convient de mettre en place une véritable stratégie de développement qui nécessite tout d’abord de trouverdes remèdes à la famine et à la pauvreté. B.

Des inégalités internes• Une persistance, voire une progression des inégalités internes– Aux États-Unis, la part du revenu national détenue par les 5% les plus riches est de plus en plus importante alors que celle des 20 % les plus pauvres est même enrecul.

– En Chine, l’écart de niveau de vie entre les grandes villes et la province reste important.– Dans les pays européens, les inégalités demeurent importantes, même si, durant les années 1990, elles ont eu tendance à diminuer.• Les raisons de ces inégalités internes– Inégalités liées à la mondialisation : la mondialisation conduit à la délocalisation de certaines activités, ce qui rend vulnérables les salariés qui travaillent dans cesactivités et qui auront du mal à trouver un emploi.

Au contraire, les salariés qualifiés seront favorisés.– Inégalités internes non liées à la mondialisation : limites de la redistribution, tendance à l‘individualisme… Idée de conclusionÀ l’heure de la mondialisation, on assiste aussi au développement des accords régionaux (UE, Alena…) donton peut se demander s’ils ne faussent pas la concurrence.. »

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