Devoir de Philosophie

La montée en puissance des hedge-funds et des fonds souverains (Caractéristiques, origines, conséquences pour la stabilité financière)

Publié le 27/11/2011

Extrait du document

- Les fonds intergénérationnels qui consistent à épargner une partie des revenus tirés de ces ressources pour les générations futures (Exemple des pays pétroliers). Au contraire des fonds de stabilisation, l’horizon de placement est basé sur le long terme (6ans et plus) et l’investissement est effectué dans des placements plus rentables que les bons du trésor américain d’où une certaine hausse du risque. Jusque dans les années 1990, les fonds souverains investissaient principalement leurs réserves de change dans des actifs liquides et des titres gouvernementaux émis par d’autres pays ayant une monnaie considérée comme monnaie de réserve. Depuis on observe qu’il y a une plus grande prise de risque de leurs parts afin d’augmenter la rentabilité de leurs réserves. Par ailleurs les portefeuilles d’actifs gérés sont beaucoup plus diversifiés et les fonds souverains cherchent à se couvrir contre d’éventuelles fluctuations du dollar. 

« raison d'être.

Bien que beaucoup soient offshores, celles-ci opèrent dans des marchés règlementés et interagissentavec des institutions financières qui, elles, sont réglementées.

D'un point de vue stratégique, les hedge-fundsutilisent quatre stratégies principalement : le longshort equity, la stratégie « global macro », la stratégie d'arbitrageet les stratégies évènementielles.

La stratégie de type long-short equity, représentant 28,67% des encours,consiste à combiner au sein d'un même portefeuille l'achat d'une action jugée sous-évaluée et la vente à découvertd'une action jugée surévaluée.

La première constitue une position dite longue et la seconde une position ditecourte.

La stratégie de trading « global macro », représentant 11% des encours, cherchent principalement à tirerprofit des grands déséquilibres ou changements macro économiques et leur impact sur les marchés.

Leursportefeuilles sont typiquement directionnels, avec beaucoup d'effet levier, et sont le plus souvent construits sansaucune recherche de couverture.

Ces fonds sont donc très différents du modèle type long-short equity initialementimaginé par Alfred Winslow Jones en 1949.

Très flexibles, leurs domaines de prédilection sont les devises, les tauxd'intérêts, les matières premières, et les grands indices d'actions.

La stratégie d'arbitrage, représentant 13% desencours, se définit de manière théorique comme une opération financière qui ne coûte rien à réaliser, qui ne peut enaucun cas conduire à une perte, et qui peut rapporter de l'argent dans certaines situations.

L'exemple d'arbitrage leplus fréquemment cité est celui d'une action qui serait cotée à des prix différents sur deux places financières.

Enfin,les stratégies évènementielles, représentant 14% des encours, se focalisent sur des titres émis par les entreprisesse trouvant dans une situation particulière de leur cycle de vie, comme par exemple une fusion, une acquisition, uneoffre publique d'achat ou d'échange, une restructuration ou pire encore : un état de détresse financière.

Les coursde ces titres se comportent souvent de manière 3 inhabituelle, et c'est précisément ce qui attire les hedge-funds.

A titre d'exemple, l'arbitrage de fusions à pourobjectif de tirer profit des différences qui subsistent entre le prix offert et le prix de marché lors d'offres publiquesd'achat ou d'échange de titre, et qui proviennent soit d'inefficiences de marché, soit plus généralement del'incertitude quand au succès de l'opération.

Mais on va voir que ces stratégies ne sont pas toujours payantes àl'image de ce qui s'est passé pour Long Term Capital management (LTCM) en 1998.

En effet, LTCM fondé par JohnMeriwether est officiellement un fond d'arbitrage.

En 1998, compte tenu de la perspective de l'adoption de l'euro, lefond parie sur la convergence des rendements européens.

Ainsi, au début de cette année, avec un capital de $4,8Milliards, ils se sont engagés à hauteur de $120 Milliard (ce qui permettait un levier de 25).

Cependant, en août1998, la Russie fait défaut sur sa dette et dévalue sa monnaie.

Cela a eu pour conséquence une divergence desrendements obligataires et LTCM ne parvint pas à régler ses appels de marges.

En Septembre 1998, LTCM n'avaitplus qu'un capital de $600 millions pour des engagements de $100 milliards (levier de 167 !).

Dans l'urgence, leprésident de la Fed, Alan Greenspan, convainquit 14 banques de reprendre 90% du capital de LTCM.

Depuis cettequasi-faillite, l'activité est mieux encadrée, plus transparente, et l'effet levier est utilisé avec parcimonie.Cependant, l'industrie des hedge-funds a continué sa croissance portée par la faiblesse des taux d'intérêts et labulle spéculative sur les marchés d'actions. III.

Montée en puissanceDepuis l'explosion de la bulle spéculative en mars 2000, le développement des hedge funds s'est accélérédramatiquement, tant en terme d'actifs sous gestion, qu'en terme de nombre de fonds.

En effet, ces derniersculminaient en 2008 à 8000 hedge-funds qui géraient une richesse totale de près de 2000 milliards de dollars (où10% des fonds détiennent 73% des actifs totaux).

A titre de comparaison, en 1990, il y avait 600 fonds qui géraientun total de 20 milliards de dollars.

Depuis 2002, l'afflux massif de capitaux vers les hedge-funds tient pour l'essentielà l'élargissement de la base d'investisseurs de ces fonds qui est passée des « individus fortunés » aux investisseursinstitutionnels tels que les société financières, les fonds de retraite ou encore les fonds universitaires dont l'objectifsest de diversifier leur portefeuille et surtout d'augmenter leurs rentabilités.

Mais, depuis la crise des subprimes,l'activité s'est fortement contractée.

Ainsi, selon une récente étude émanant de Goldman Sachs, le nombre dehedge-funds en activité aujourd'hui s'établirait à environ 5000.

De nos jours, l'industrie des hedge-funds estpartagée entre 3 principaux acteurs.

En effet, 21% des capitaux proviennent de riches investisseurs, 25%proviennent d'investisseurs institutionnels (banques, compagnies d'assurance, fondations) et 25% proviennent defonds de fonds (fonds comprenant plusieurs hedge-funds en portefeuille).

En 2010, le top 3 des plus gros hedge-funds en terme de volume sous gestion sont: JP Morgan Asset Management gérant $53,5 milliards, BridgewaterAssociates gérant $43,6 milliards, ou encore Paulson &Co gérant $32 Milliards. 4 Fonds souverains, Des acteurs méconnus !I.

Origines et montée en puissanceSelon la définition du FMI, les fonds souverains sont « des fonds d'investissement à but déterminé, appartenant àdes administrations publiques.

Créés par une administration publique à des fins de gestion macroéconomique, lesfonds souverains détiennent, gèrent ou administrent des actifs pour atteindre des objectifs financiers et ont recoursà une série de stratégies d'investissement qui comprend des placements sur actifs financiers étrangers ».

Il existedeux types de fonds souverains : -Les fonds souverains dits de « matières premières », qui tirent leurs ressourcesdes hydrocarbures ou des pierres précieuses.

Si les entreprises qui gèrent l'extraction de ces matières premières nesont pas publiques c'est alors la taxation de ces produits qui génèrent l'excédent dont le fonds dispose.

-Les fondssouverains dits de « non matières premières », qui gèrent des ressources liées à des excédents de balancecourante, de comptes financiers ou des recettes publiques.

On peut distinguer dans cette catégorie deux soussortes de fonds : dans un premier temps les fonds qui gèrent un excédent de réserve de change, soit la partieconsidéré comme non indispensable à mener la politique de change ou non nécessaire comme réserve de précaution; et dans un second temps, il existe de manière très marginale les fonds créés à partir de mesures fiscales qui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles