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« La vie est précaire, l'amour est précaire, pourquoi le travail ne serait pas précaire ? », Laurence Parisot

Publié le 04/07/2012

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Plusieurs points de vue sont envisageables concernant les avantages et les inconvénients de la mobilité. L'Union Européenne semble favorable à la fléxibilité de l'emploi. Elle part du postulat que les jeunes ne souhaitent pas tous obtenir un CDI au sortir de l'université. Ils aiment généralement voyager, enchaîner les petits jobs à temps partiel ou d'été afin de s'enrichir autrement que par le travail. Par exemple, en profitant des temps libres pour voyager, ou trouver des emplois à l'étranger. Selon Marco Agosta, journaliste pour le magazine européen : politique et analyses vues d'Europe, « le travail flexible […] « offre « des congés supplémentaires qui augmentent la qualité de vie mais peuvent aussi être utilisés pour développer un autre travail, moins rémunérateur mais plus épanouissant «. L'idée étant que les entreprises recherchent des profils fléxibles mentalement « prêts à accepter de nouveaux défis – et physiquement d'autre part – en mesure de s'adapter à l'exigence croissante de mobilité «. « Patience et liberté « sont donc les clefs de la réussite pour un jeune futur cadre européen. L'idée de voyager, de liberté sans avoir peur de l'avenir est en effet un rêve alléchant. Mais cet idéal de vie a tendance à prétendre que personne ne rêve de stabilité d'emploi, de fonder une famille et de faire des projets pour l'avenir : épargner, investir, acheter une maison...

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« Depuis la fin des années soixante-dix, l'économie s'est tertiarisée et l'organisation du travail a été fortement modifiée.

Ces changements sont synonymes de promotionet de réussite pour certains, de déqualification, échec individuel et exclusion sociale pour d'autres.

A la crainte de l'échec qui apparaît comme une épée de Damoclèsdans une économie de plus en plus incertaine, s'ajoutent des troubles physiques ( musculo-squelettiques ) et une multiplication du nombre de pathologies liées à lasurcharge de travail, poussée à l'extrême dans une société de plus en plus individualisée, à partir des années quatre-vingt.

Que quelqu'un souffre au travail n'est ninouveau ni exceptionnel.

Mais avant la communauté de travail offrait des contreparties aux conditions de travail difficiles, aux injustices, aux harcèlement, à traversdes systèmes de solidarité assez forts, qui permettaient de tenir le coup.La souffrance au travail est un autre signe de précarité.

Mais il convient cependant de préciser que la souffrance n'est pas une généralité.

En effet, d'énormes progrèsont été réalisés quant aux conditions de travail depuis le XIXième siècle.

Il serait erroné de prétendre que le bureau est un enfer sur terre.

Il peut être épanouissantpour ceux qui ont la chance d'exercer un métier par vocation, quand celui-ci offre de nombreux avantages tant sur le plan financier qu'au niveau des congés payés.Lesquels permettent à une large population d'avoir des loisirs et des vacances.

L'aménagement du temps de travail n'aurait jamais été envisageable sansl'enrichissement des entreprises dont l'objectif premier est de survivre pour préserver le personnel, et l'accumulation de bénéfices pour mieux investir. Mobilité et ascension sociale : la fin du droit du travail ? Plusieurs points de vue sont envisageables concernant les avantages et les inconvénients de la mobilité.

L'Union Européenne semble favorable à la fléxibilité del'emploi.

Elle part du postulat que les jeunes ne souhaitent pas tous obtenir un CDI au sortir de l'université.

Ils aiment généralement voyager, enchaîner les petits jobsà temps partiel ou d'été afin de s'enrichir autrement que par le travail.

Par exemple, en profitant des temps libres pour voyager, ou trouver des emplois à l'étranger.Selon Marco Agosta, journaliste pour le magazine européen : politique et analyses vues d'Europe, « le travail flexible […] » offre « des congés supplémentaires quiaugmentent la qualité de vie mais peuvent aussi être utilisés pour développer un autre travail, moins rémunérateur mais plus épanouissant ».

L'idée étant que lesentreprises recherchent des profils fléxibles mentalement « prêts à accepter de nouveaux défis – et physiquement d'autre part – en mesure de s'adapter à l'exigencecroissante de mobilité ».

« Patience et liberté » sont donc les clefs de la réussite pour un jeune futur cadre européen.

L'idée de voyager, de liberté sans avoir peur del'avenir est en effet un rêve alléchant.

Mais cet idéal de vie a tendance à prétendre que personne ne rêve de stabilité d'emploi, de fonder une famille et de faire desprojets pour l'avenir : épargner, investir, acheter une maison...D'autre part, la mobilité est certes avantageuse pour les entreprises privées et l'Etat qui sont les premières victimes de la crise, car elle favorise la polyvalence, lesdéplacement d'un lieu de travail à un autre et le roulement de personnelle.

Dans le court terme, elle signifierait plus de bénéfices pour l'entreprise, mais dans le longterme, elle aurait pour conséquence la dérèglementation du travail et la destruction du droit du travail, qui repose justement sur la prédominance du Contrat à DuréeIndéterminée.

La mobilité n'est pas inhérente au CDI fondé sur la stabilité du salariés ( physique et sociale), « la création d'une obligation de préavis ; d'uneindemnisation en cas de licenciement ; l'obligation de justifier ce licenciement par une cause réelle et sérieuse...

» ( Le Monde Diplomatique, Précarité pour tous, lanorme du futur, mars 2006).

En bref, tous les avantages du CDI, ce pourquoi les salariés ont tant lutté au cours de ce dernier siècle, s'en trouveraient précarisés. Pour conclure, la précarité dans le monde est un phénomène indéniable qui nécessite une attention particulière tant de la part de ceux qui cherchent à s'insérer dans lavie active que de la part des gouvernements dont la force réside dans les populations qu'ils représentent et leur capacité à être productives.

Si la formule de LaurenceParisot, qui consiste à souligner la précarité de la vie dans son ensemble est constructive dans ce sens où elle viserait à mettre en garde contre la dure réalité de la vieet la tournure dramatique qu'elle semble suivre eu égard aux crises successives recensées ses dernières années dans tous les domaines de l'économie, alors elle a unsens.

Il ne fait aucun doute que la vie est précaire.

La vieillesse et la mort qui lui donnent son sens, en sont les principales raisons.

Mais s'agissant de l'emploi, enFrance et dans le reste de l'Europe, n'avons-nous pas la possibilité de lutter contre la paupérisation de la société ? Les agences pour l'emploi, et les diverses systèmesde sécurité sociale, n'ont-ils pas été créés à cette fin ? Pourquoi chercher à rendre caduque ce qui resiste le mieux aux crises et aux aléas de l'économie, en inventantun nouveau mode de travail à savoir la fléxibilité de l'emploi, dont personne ne rêve compte tenu de la précarité qu'elle suppose ? Une fois obtenu un CDD, le CDI estsupposé être la suite logique d'une carrière.

Bien évidemment, il faut passer par la précarité pour accéder à la stabilité.

Mais puisque celle-ci est la garantie d'une viemeilleure, compte tenu des promesses qu'elle augure : la confiance en l'avenir, les projets, l'épanouissement...pourquoi nier les nombreux apports de la sécurité del'emploi quand celle-ci fait la force d'une nation ? L'on peut arguer que les jeunes rêvent de liberté et de voyage après leurs études et que le CDD est un boncompromis.

Certes, mais cette affirmation ne s'applique pas à l'ensemble de la population jeune.

Laquelle le plus souvent craint que la précarité ne dure troplongtemps pour avoir la possibilité de trouver un emploi par la suite.

D'autre part, voyager n'est pas un rêve c'est un caprice qu'il est de plus en plus facile à réalisercompte tenu de l'augmentation massive d'actifs ayant un salaire décent et des nombreuses opportunités de voyage « low cost » offertes par les agences.

En revanche,être fonctionnaire est un rêve qui suscite l'envie de bons nombres qui n'ont pas eu la chance de passer les concours de la fonction publique.

Pourquoi rechercher laprécarité dans un domaine aussi solide que la fonction publique à la française ? Quant au privé, le CDI a invariablement suscité la joie de nos ancêtres qui se sontmobilisés pendant plus d'un siècle pour obtenir ce qui leur était dû : la sécurité de l'emploi.

Pourquoi chercher un généraliser les CDD et les emplois à temps partielsquand ces derniers ne peuvent réaliser aucun rêve, du moins dans le long terme ? Enfin, rêver de mobilité et de voyage est un luxe que seuls ceux qui ont la possibilitéd'épargner, ou de « retomber sur leurs pâtes » peuvent se permettre.

Sans argent, ces objectifs restent difficilement envisageables.... »

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