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Le déficit budgétaire permet-il de relancer l'activité économique ?

Publié le 05/08/2014

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n Document 6

Les déficits accumulés à la fin des années 80, alors que l'économie (française) était pourtant en croissance, ont limité les possibilités de relance budgétaire lors de la récession de 1993, plaçant depuis lors la poli­tique économique dans un cercle vicieux : la relance budgétaire est à la fois désirable (pour faciliter la reprise) et indésirable (parce que le niveau atteint par la dette publique inquiète les marchés financiers et freine la baisse des taux, ce qui contribue à renchérir la dette). L'austérité semble la seule voie possible. À moins d'utiliser la politique des revenus pour relancer l'activité. L'économie française peut se le permettre : l'inflation est vaincue (1,7 % en 1996), le commerce extérieur enregistre un excédent flatteur (120 milliards

de francs l'an passé) et les entreprises se sont désendettées. Une relance de la demande permettrait de faire redémarrer l'investissement. L'écono­mie pourrait alors renouer avec un cercle vertueux de la croissance : la montée des rentrées fiscales réduit les déficits, d'où une baisse des taux qui favorise l'investissement.

« Une seule politique économique possible ? Alternatives économiques hors-série n° 32, 2' trimestre 1997.

 

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Sujet traditionnel et bien balisé, favorable à un candidat sérieux qui ne se laisse pas intimider par l'aspect ce technique u du problème.

·  Le débat sur le déficit budgétaire renvoie à deux questions : celle du diagnostic porté sur les difficultés économiques actuelles, et celle des marges de manoeuvre dans la politique économique. Il s'agit donc de savoir dans quelle mesure une politique de soutien de la demande est souhaitable et possible.

·  Deux plans de type thèse/antithèse sont envisageables : (I) La néces­sité d'un déficit budgétaire en période de récession/(II) Les difficultés de sa mise en oeuvre dans le contexte économique actuel ; ou : (I) Le point de vue libéral : le nécessaire équilibre des finances publiques / (Il) La perspective keynésienne : ajuster la demande au niveau de plein emploi (bien entendu, l'ordre de ces parties peut être inversé en fonc­tion de la conclusion choisie).

·  Montrez bien que les hypothèses contradictoires concernant l'état et les processus d'ajustement de l'économie qui sous-tendent les approches néoclassique et keynésienne. Pour la première, rappelez la théorie du chômage volontaire et de l'effet d'éviction ; pour la seconde, décrivez l'équilibre de sous-emploi et l'effet multiplicateur. Contextualisez le débat en évoquant la contrainte extérieure et les cri­tères de Maastricht.

« • Document2 "' 0 c: .ê Q) ""C "' -e ~ ï'~ c: Q) Déficit budgétaire de l'État 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 o - - - - -50 -100 -150 -200 -250 -300 -350 liDéficit budgétaire 1 " Projet de loi de finances pour 1996 et Loi de finances pour 1996 ,., Les Notes bleues de Bercy, 1996.

• Document3 Dette de l'État (milliards de francs) 4000 3000 1 - - - - - - - - - - - - -1 - - - - 1-- - - Î - - - - ~-- - - -.

2000 ____ _! ___ _ 1 1 1 1 1000 ____ L ___ .J ____ L ___ .J ___ _ 0 +.~~..,.-~~~~...,......~~~~....,.-~~~~~~--1 0 CXl Ol N CXl Ol '. »

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