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Le Kennedy round : Une grande négociation commerciale

Publié le 25/12/2011

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La précédente négociation au sein du GATT (Dillon round) s'était soldée par une réduction tarifaire sur les produits industriels de l'ordre de 7 à 11 %, en moyenne. Cette fois, le résultat est d'environ 35 Ofo, soit quatre fois plus grand, et il concerne des échanges évalués à 40 milliards de dollars. Les pays industrialisés ont consenti à des réductions tarifaires qui touchent ltls deux tiers de leurs importations passibles de droits (céréales, viandes et produits laitiers non compris). Les deux tiers de ces réductions ont été de 50 %, comme l'avait prévu l'hypothèse du départ, et le cinquième environ a été de 25 à 50%. Sur 2000 positions douanières de la CEE, 1400 ont été modifiées. On estime que, compte tenu de toutes les exceptions, la réduction moyenne pondérée, sur la base des échanges actuels, atteindra globalement les ordres de grandeur suivants pour les produits industriels entre la CEE et ses principaux partenaires

kennedy

« 1.

Les origines du Kennedy round Une Initiative américaine 1.

Les négociations Kennedy se sont terminées à Genève le 15 mai 1967 et l'accord final a été signé dans cette· même ville le 30 juin 1967.

Dès 1962, le président Kennedy présentait un projet de loi au Congrès des Etats-Unis, le ..

Trade Expansion Act ,.

(TEA).

Promulgée le 11 octobre 1962, cette loi lui accordait le pouvoir de réduire les droits de douane américains, sous réserve de réciprocité, d'un pourcentage de 50 et même de 100 °/o dans des cas bien précis.

Mais la loi ne se limitait pas à ces seules dispositions douanières: elle prévoyait en outre l'atténuation des autres restrictions aux échanges et cherchait à adapter la structure de l'économie américaine aux exi­ gences d'un libéralisme plus grand.

2.

Cette initiative audacieuse était en accord avec les tendances de nos économies modernes: l'élargissement des échanges mondiaux répond aux besoins d'expansion des sociétés industrialisées.

Le protectionnisme d'antan est aujourd'hui considéré par la plupart des économistes comme un anachronisme qui freine l'accroissement de la prospérité de tous les pays.

Chacun a besoin d'exporter pour se développer, chacuri a besoin d'importer pour diversifier ses produits et pour participer aux découvertes techniques des autres.

L'exemple du Marché commun est significatif à cet égard: la France, qui craignait la concurrence de ses voisins, participa au boom des expor­ tations après sa dévaluation de 1959 et relança ainsi son économie.

Aujourd'hui, on ne saurait plus concevoir une économie française repliée sur elle-même.

3.

Les préoccupations du président Kennedy, lorsqu'il propose la grande négociation qui portera son nom, sont à la fois d'ordre économique et politique.

Sur le plan éco­ nomique, il est bien certain que les Etats-Unis ont besoin de réduire le déficit de leur balance des paiements par un accroissement de leur excédent commercial.

Comme la moitié de cet excédent provient des échanges avec l'Europe (plus de 2 milliards de dollars en 1966), il convient de faire en sorte qu'il se maintienne et même qu'il aug­ mente.

Le Marché commun est un danger pour cet accroissement puisqu'il établit une zone préférentielle entre ses membres; d'où le besoin de tourner le tarif extérieur commun des Six (TEC) en fondant la nouvelle unité économique dans une vaste zone de libre-échange atlantique.

En 1962, les responsables américains mettaient de grands espoirs dans le dynamisme du marché européen, et les industriels d'outre-Atlantique regardaient avec envie les taux de croissance élevés du vieux continent, comparés aux leurs qui avaient tendance à stagner à un niveau plus bas.

Depuis, l'équilibre s'est rétabli, mais les hommes d'affaires américains continuent à considérer l'Europe comme le principal objectif à atteindre: en y plaçant des capitaux, en y réalisant des investissements directs ou en favorisant la baisse des droits de douane.

Le Kennedy round correspondait à la dernière méthode, tandis que les investissements directs étaient déjà en pleine expansion.

1. »

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