Le Marginalisme en économie

« qui s'appuie sur des variations limites.

De ce fait, le marginalisme n'est pas seulement un courant de pensée correspondant à une étape de l'histoire économique ; il apporte à la science économique des moyens d'ins­ trumentation rigoureux et Indépendants des choix doc­ trinaux.

5 A la fin du XIXe siècle et au début du xxe, le mar­ ginalisme perd un peu de sa réputation.

En faisant de l'économie une science apparemment neutre, ses adeptes s'écartent des réalités concrètes, en particulier de celles qui tiennent ..

à la combinaison des facteurs de produc­ tion dans le processus extrêmement complexe de la révolution industrielle.

En outre, ·en réduisant leur inves­ tigation aux désirs de l'homme, les marginalistes tendent à renforcer l'Individualisme propre à la société libérale.

6 Par leur ampleur et la qualité des recherches qui s'y sont rattachées, les travaux de Léon- Walras n'en ont pas moins transformé en profondeur les méthodes de la science économique.

Le plus brillant disciple de Léon Walras, l'Italien Vllfredo Pareto (1848-1923), tout en cher­ chant à faire de l'économie une " mécanique ration­ nelle » (la mécanique de la rareté), a pris soin de nuancer l'apport théorique de son maitre par une réflexion socio­ logique et d'y intégrer certaines variables induites par les comportements humains en société.

De son côté, l'Anglais Alfred Marshall (1842-1924) s'est employé à compléter le marginalisme en le rapprochant des pro­ blèmes concrets, notamment en envisageant la formation des prix dans le cadre de la concurrence Imparfaite •. »