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LE MERCANTILISME

Publié le 15/12/2010

Extrait du document

 

v  Contexte historique :

 

-          délimitation de l’époque, grandes dates : fin du Moyen Age et Renaissance, fin XVème → XVIIème

-          structure économique : transi° de la société féodale marchande à la société marchande (marchands marginaux av. deviennent une classe dominante).

-          niveau des techniques.

-          grands évènements éco. et techno-scientifiques :

(+) technico-éco. : perfectionnement de la technologie maritime (voyages +surs, +loin avec sextant→boussole) = permet 1ère mondialisation du commerce international ;

(+) conquête Amérique du Sud => flux inflationniste de métaux précieux vers l’Europe.

 

v  Doctrine théorique :

 

-          finalités, buts de l’économie : ce n’est plus d’assurer une bonne vieux sujets du monarque (fin du pater familias type Henry IV), ê au service de la puissance et de la richesse du monarque.

-          déf° de la richesse éco. pour la doctrine étudiée : métaux précieux et monnaie métallique (lingots et pièces) ; richesse pt tt acheter (tous ls biens, ls terres, ls hommes)

=> bien capable d’acheter tout = « équivalent universel «.

-          facteurs majeurs de l’accroissement de la richesse :

(+) pillage ds richesses ds le monde (ex. : Cortés) ;

(+) commerce extérieur excédentaire (= commerce ext. où l’on cherche à faire excéder exportat° v-à-v des importation => détriments ds autres nations => afflux de métaux précieux ds le pays qui réussit) => guerre du commerce extérieur.

-          théorie de la valeur, de l’échange et des prix : circulat° de la monnaie dans le pays Vs thésaurisat° qui appauvrit le pays => dépense fera ds petits (= « multiplicateur « selon Keynes)

=> conception de l’échange prédateur.

-          théorie de la monnaie.

-          acteurs majeurs de l’éco., socio-économie, théorie de la répartition.

-          régulation éco. : pas de concep° de régulat°.

 

v  Théorie de l’Etat et politique économique :

 

-             conception de l’Etat et de son rôle à l’égard de l’économie : Etat est monarchique óconception holiste de l’Etat dont la clé de voûte est le monarque (= incarnat° terrestre du divin, son rôle est de se servir de l’éco. pour augmenter sa puissance)

-             doctrine de politique éco. : export° >> import° pr accumuler métaux précieux & monnaie métallique

Ce principe a connu 4 déclinaisons :

(+) bullioniste en Espagne : pillage sud américain avec Cortés not. + protectionnisme monétaire (empêcher sorties & obliger les exportateurs à rapatrier rapidmnt ce qu’on leur doit) + protectionnisme ind. et commercial (maximiser les exportat° et minimiser les importat°)

=> déver éco. interne ! ;

(+) industrialiste étatiste en France : pol. ind. & agricole + infrastructures not. maritimes pour exporter plus et protectionnisme pour importer moins ;

(+) marchande en Angleterre : repose sur le monopole maritime pr exporter & importer de très loin des marchandises – chères, transformées en GB & réexportées avec profit + protectionnisme (Corn Laws) ;

(+) caméraliste en Allemagne : doctrine de List du protectionnisme éducateur (export° > import°) + veiller à l’équilibre des finances publiques.

-          grandes mesures de politique éco. inspirées par l’école : créat° DES Gobelins par Colbert, MITI (ministère de l’éco. japonais) et Corn Laws.

 

« et des Indes occidentales en 1664, Compagnie du Nord en 1669, Compagnie du levant en 1670) .

• 3.

Incitation à l'expansion coloniale (mais Colbert se heurte à llndifférence des Français pour les terres lointaines) et développement de la marine : les ports de Cherbourg.

Brest.

Rochefort Toulon sont agrandis et aménagés; la construction IHIVIIIe est stimulée; une puissante flotte de r~!!!;;;i* 1J guerre est mise sur pied pour protéger les lignes commerciales et les comptoirs lointains; le recrutement des équipages parmi les populations côtières est intensifié (Inscription maritime en 1668).

Lf MERCANTIUSME BRITANNIQUE, OU COMMERCIAUSME Selon les théoriciens britanniques, la richesse de la nation repose certes sur la monnaie, mais pas thésaurisée comme en Espagne.

loin d'en faire un trésor improductif , elle est assimilée au capital et doit jouer le rôle de moteur des échanges.

Par ailleurs, les mercantilistes anglais veulent bien importer, à condition d'exporter encore davantage dans le but d'obtenir un excédent de la balance des paiements .

• En Angleterre, les mercantilistes s'adressent surtout aux marchands (et non plus au roi, comme en France) : c'est de leur soif individuelle de profit qu'ils attendent l'accroissement de la richesse nationale , plutôt que de l'impulsion de l'État.

Grace au commerce et à l 'enrichissement qui en résulte, le goût du confort et d'un certain luxe doit ainsi se développer, nécessitant pour sa satisfaction l' 11cbllt de produits mtJnuftJcturés, et par là même le développement des industries .

• Tout cela ne signifie pas que l'État ne doit pas intervenir.

On attend notamment de lui qu'il diminue le nombre de jours chômés pour augmenter la quantité de travail , qu'il pratique la tolérance religieuse pour attirer les émigrés étrangers , qu'il acquière des colonies afin d'en tirer des matières premières et y écouler des produits manufacturés, qujl impose une politique douanière favorable à l'économie nationale ...

• Concrètement la première grande tendance du mercantilisme anglais (appelé aussi commercialisme) réside dans un fort protectionnisme de l'agriculture et de l'industrie (aide à l'exportation des grains et limitation de leur importation ; droits d'entrée sur les tissus étrangers ...

).

D'autre part la colonisation est fortement encouragée par l'État et les compagnies commerciales sont soutenues.

• le commercialisme anglais met également l'accent sur le développement de la m~~rine.

Après l'échec de l'Invincible navigation, qui donne un monopole aux navires anglais sur le commerce extérieur.

Adopté par Cromwell, cet Acte interdit aux batiments étrangers dlmporter en Grande-Bretagne autre chose que les produits de leurs nations respectives et réserve à la marine nationale anglaise le monopole du trafic de l'Angleterre avec l'Amérique, l'Afrique et l'Asie.

Lfs AUTIES APPUCAnONS Ailleurs en Europe, le mercantilisme se limite le plus souvent à des mesures fragmentaires, notamment au sein des multiples petits États italiens ou allemands, qui ne possèdent ni économie «nationale» ni administration solide .

la Suède mène toutefois une politique active d'aide à sa marine et à ses manufactures.

Enfin, la Russie adopte tardivement (XVII~ siècle) certains principes mercantilistes qui concernent surtout l'agricutture .

EFFm ET LIMinS L'ESSOR tCONOMIQUE ET COMMERCIAl le mercantilisme, notamment en France et en Angleterre, a incontestablement favorisé l'essor économique , que ce soit dans les activités commerciales, industrielles, minières , btlnc11ires, ou encore à travers l'expansion coloniale.

l'État y a joué un rôle essentiel : il fallait son appui pour mener à bien des opérations d'envergure telles que les créllflons de m~~nuf11ctures ou de compagnies de navigation .

Une accumulation et une concentration de capitaux sans précédent ont ainsi été permises .

En ce sens, les théories et pratiques mercantilistes apparaissent dans l'Europe moderne comme un nécessaire préalable au démarrage industriel et capitaliste des XVIII' et X IX' siècles .

• En France , le colbertisme a contribué à émanciper l'économie du cadre étroit des diversités régionales et locales, et du carcan des corporations .

Il a été à l'origine de la prospérité de certaines villes (Amiens, Aubusson ou encore Saint -Étienne), de ports de commerce (Nantes, la Rochelle , Bordeaux, Sète) , d'arsenaux (Brest, Rochefort Toulon), ainsi que de la création de nombreuses routes et voies d'eau (canaux des Deux­ Mers, canal d'Orléans) .

• Fortes du privilège royal, les mt~nuftJctures ont bénéficié du 1i~ii; j,monopole d'une 1 fabrication et de la protection d'« inspecteurs» chargés de réprimer les fraudes .

Qu'elles soient dirigées par l'État ou simplement encouragées et privilégiées, les manufactures ont d 'autant plus été un facteur de croissance économique que, bien souvent, elles faisaient travailler de nombreux petits llteliers dispersés .

On peut ainsi avancer que la grande industrie est née en France sous l'effet des pratiques mercantilistes de Colbert .

liS CABENCES DU SYSTtME Toutefois , les faiblesses des théories et des pratiques mercantilistes n'ont pas tardé à apparaître.

En Espagne, dès le XVI' siècle, le résultat du bullionisme est une hausse générale des prix, la paralysie du commerce extérieur et la misère généralisée.

D'une certaine manière , l'afflux excessif de l'or et de l'argent américains, combiné à une politique mercantiliste qui les a retenus de s'écouler vers l'étranger, a été à l'origine du déclin économique de la péninsule Ibérique .

• Par ailleurs , le mercantilisme , perçu comme une guerre d'argent, aboutit souvent à une guerre tout court : une doctrine et une politique visant explicitement à la ruine des États voisins ne peut en effet que favoriser une logique belliqueuse.

Ainsi , le tarif protectionniste établi par Colbert en 1667 est la cause directe de la guerre de Hollande.

systématiquement sacrifiée.

En Angleterre, priorité est donnée à l'élevage des moutons , nécessaire à l'industrie textile.

En France, pour éviter les hausses de salaires, l'État maintient les prix agricoles au plus bas, ce qui explique notamment la misère paysanne sous le règne de louis XIV.

• Dans le domaine industriel lui-même, l'écart est grand entre les ambitions affichées et les résultats sur le terrain .

Du vivant de Colbert quelques grands négociants de Rouen ou de Saint-Malo soulignent les dangers du protectionnisme et les menaces de représailles étrangères.

Bien des manufactures et des compagnies disparaissent avant même la mort du ministre .

l'excès de réglementation et un dirigisme tracassier en arrivent à entraver le développement économique qu'ils étaient censés favoriser.

• Enfin, les excès de l'exploltlltlon des colonies finissent par provoquer des révoltes : l'exemple le plus fameux est celle des colons anglais d'Amérique, qui va donner naissance aux États-Unis.

LA FIN DU MERCANTILISME Au XVII~ siède , l'unanimité n'est plus de mise parmi les experts et les ministres des princes.

l'Angleterre (ayant assuré sa prépondérance maritime, coloniale et financière) abandonne les principes essentiels du mercantilisme .

En France , au contraire , le mercantilisme reste rigueur dans la politique de l'Étal malgré quelques tentatives de libéralisation et de réforme (par exemple avec lllrgot) .

• Durant ce "siècle des lumières», l'expérience menée sous la Régence par le financier John LIIW apparaît S'agit-il de monnaie le pivot la vie économique et qu'il préconise une politique monétaire d'Ëtat Toutefois, le financier n 'envisage pas l'accumulation de la monnaie comme un but en soi.

Selon lui, sa circulation est surtout le moyen par excellence de stimuler le commerce et la production.

Et par monnaie, law n'entend pas nécessairement or ou argent mais aussi monnaie fiduciaire • Si les pratiques françaises restent peu ou prou mercantilistes tout au long du XVIII' siècle , les critiques théoriques se font toutefois de plus en plus vives.

Dès 1695, Pierre de Boisguilbert dans Le Détail de la France , estime que la richesse ne réside point tant dans l'accumulation de la monnaie que dans la drcullltlon des mt~rchtJndlses .

Il annonce ainsi les reproches formulés contre le mercantilisme par les physiocrates et les économistes libéraux .

POSTÉRITÉ DU MERCANTILISME le mercantilisme a sans conteste répondu aux nécessités d'une époque ; les besoins évoluant les réponses devaient aussi changer, ce qui explique sa disparition (le libér11llsme et le ctJp/ttJ/Isme prenant le relais).

lll'liJ:!!!!""----•Cependant ~-~..:..~.:=-~~ l'Influence des théories mercantilistes est encore perceptible dans l'histoire récente .

Ainsi, le désir d'enrichir ..

____ lille pays , de maintenir sa balance excédentaire , de stimuler les activités économiques nationales et de les protéger contre la concurrence étrangère est un souci qui reste actuel (notamment dans les périodes de crise, à llmage de celle de 1929) .

Mais, surtout, la pensée mercantiliste apparaît comme le premier effort pour analyser de façon précise et technique les phénomènes économiques, comme une contribution essentielle à llnvention d'une science de l'économie.. »

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