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« Le nouvel état industriel » : plan d’ensemble

Publié le 29/02/2020

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LE SYSTÈME INDUSTRIEL LUI-MÊME

Les vingt-cinq chapitres qui suivent déploient systématiquement les conséquences multiples des définitions préalables contenues dans les dix premiers. Il nous semble nécessaire de les classer sous trois grandes rubriques : le fonctionnement général du système industriel (envisagé en lui-même); les rapports entre celui-ci et l’État; les limites, les insuffisances, et les dangers de ce nouveau système. Nous allons examiner successivement ces trois points qui s’étendent respectivement du chapitre 11 au chapitre 20, du chapitre 21 au chapitre 28, du chapitre 29 à la fin de l’ouvrage. Nous progresserons là encore pas à pas en cherchant seulement à faire ressortir le squelette même du livre.

• Le fonctionnement général du système industriel envisagé en lui-même

1. Après avoir mis en place les concepts majeurs de l’économie moderne, Galbraith s’interroge sur la place de l’individu dans ce nouveau système. C’est la matière de trois chapitres : « théorie générale de la motivation », « les motivations dans la perspective de l’histoire », « les motivations et la technostructure ». Il s’agit de savoir quelles sont les relations qui vont s’établir entre les individus et la technostructure. Le problème peut valide-ment se poser en termes de motivation : pour quels motifs et mobiles un individu s’intègre-t-il à la technostructure et pourquoi se met-il à son service ? Quelles sont les relations entre les individus qui ne font pas partie du système industriel et ce système lui-même? En d’autres termes, comment le système industriel s’adresse-t-il aux consommateurs des produits qu’il met sur le marché? Se trouve ainsi posée, de façon globale, la question du conditionnement des individus par le système et de la participation de ceux-là à celui-ci.

2. D’une manière générale, les nouveaux processus économiques fonctionnent selon « le principe de cohérence ». On résume légitimement celui-ci de la façon

LE NOUVEL

ÉTAT

INDUSTRIEL

de GALBRAITH

4. Nous rencontrons ainsi de nouveau, à un autre niveau, un problème déjà aperçu : « éducation et émancipation » constituent deux aspects essentiels et liés entre eux de l’avenir qui se dessine devant nous. L’éducation est un facteur d’émancipation dans la mesure où elle est « un moyen d’agir sur les croyances et d’encourager l’attitude critique » (chapitre 33).

5. C’est pourquoi, selon Galbraith, les intellectuels, éducateurs et chercheurs, doivent prendre désormais « l’initiative politique » qu’ils ont toujours, jusqu’ici, refusé d’assumer. En tant que groupe, ils sont devenus une force décisive : il leur faut en prendre conscience et se conduire en conséquence. C’est un aspect nouveau et capital de leur vocation.

6. « L’avenir du système industriel » se dessine donc désormais en toute clarté. Nul ne peut dire sans doute ce qu’il sera, mais l’on est en mesure de savoir, à coup sûr, ce qu’il ne sera pas. Il appartient notamment aux intellectuels de faire apparaître le vrai visage de l’avenir : il s’agit de ne pas croire « que les fins du système industriel ne font qu’un avec notre vie » (chapitre 35), tout en sachant que, dans son domaine, celui-ci est remarquablement fécond.

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