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Le PIB est-il un bon indicateur ?

Publié le 23/02/2017

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En fevrier 2008, peu avant la crise du subprime, Nicolas Sarkozy installait à l'Élysée la commission Stiglitz, en lui confiant la mission d'identifier les limites du produit intérieur brut (PIB) comme indicateur de performance économique et de progrès social. En plus de son président, vingt et un membres, parmi lesquels quatre prix Nobel d'économie - Amartya Sen, Kenneth Arrow, Daniel Kahneman et James Heckman. Le PIB ou produit intérieur brut est un indicateur économique de la richesse produite par année dans un pays donné. Cet indicateur représente la valeur ajoutée, l’agrégation totale des biens (marchand) et des services (non marchand) produits sur un territoire national. En tant qu’outil mathématique, et d’évaluation quantitative de la richesse le PIB fut beaucoup utilisé par les économistes. Mais en ce début du 21ième siècle, celui-ci est remis en cause car il négligerait de nombreux facteurs. L’enjeu ici sera de montrer ce que le PIB nous permet de faire, ensuite d’en déterminer les limites mais aussi de réfléchir à une nouvelle base pour mesurer l’économie d’un pays. Nous nous demanderons alors quel intérêts et limites présente le PIB et sur quel nouveau moyen alternatif peut-on se baser aujourd’hui. Tout d’abord nous nous projetterons sur les différentes possibilités d’analyses économiques que le PIB nous permet de faire. Par la suite nous en dégagerons les limites. Puis nous verrons différents indicateurs alternatifs envisageables. Le PIB est indicateur pertinent pour différentes raisons : Un indicateur de santé économique : Cas de la France Le PIB sert principalement à suivre l’état de santé de l’économie et à mesurer l’évolution de l’activité économique. Notamment produit dans le cadre des comptes nationaux, pour adapter la politique économique de la France en fonction de la situation de l’activité du pays. Le PIB est le point de départ de nombreuses prévisions économiques. L’Insee qui produit chaque trimestre une note de conjoncture présentant régulièrement des scénarios de croissance de l’économie pour les mois ou les années à venir. Le PIB est une mise au point économique d’ensemble utilisé pour élaborer les politiques publiques adaptées. Par exemple, le PIB renseigne non seulement sur l’état de la production mais aussi sur la dynamique du marché du travail et sur le niveau des ressources de la Sécurité sociale. Il aide à déterminer les moyens dont dispose l’État pour financer les dépenses publiques de santé. Il aide également les entreprises à connaître le contexte économique global sur leur territoire d’activité. Le PIB de la France en 2011 était de 2 000 milliards d’euros et la croissance de + 2,1%. La possibilité de faire des comparaisons internationales Le PIB donne l’opportunité de comparer la croissance et la richesse produite de tous les pays du monde. Nous pouvons comparer les PIB des ...

« 2- La possibilité de faire des comparaisons internationales Le PIB donne l’opportunité de comparer la croissance et la richesse produite de tous les pays du monde.

Nous pouvons comparer les PIB des pays entre eux grâce au PIB par habitant.

En effet il serait trompeur de comparer des PIB entre eux puisque démographiquement les populations ne sont pas identiques. Le PIB par habitant nous permet de comparer les niveaux de vie entre les pays.

En France, le PIB par habitant correspond à 30 000 euros environ.

Les pays les plus riches atteignent un PIB par habitant de 50 000 euros.

Certains pays, considérés comme pauvres, ont un PIB inférieur à 1000 euros. 3- Utile dans un cadre de Régionalisation Le fait de pouvoir connaître les différents PIB des pays et d’en faire des comparaisons est intéressantes et utiles pour les organisations internationales mais aussi pour les régions telles que l’Union Européenne.

En effet le produit intérieur brut joue un rôle prépondérant pour l’UE.

Il est présent dans le calcul des redevances financières pour son budget.

Cela permet d’adapter les contributions pour chaque pays selon leur niveau de richesse financière. -Mais l’utilisation du PIB est parfois critiquée car celui-ci représente que la valeur des échanges économiques. II- Le PIB présente différentes faiblesses dans la précision des analyses économiques : 1- Il oublie les marchés financiers Le PIB ne prend pas en compte l’évolution des richesses qui ne résultent pas d’activités de production, notamment les plus ou moins-values boursières. 2- Les activités bénévoles et domestiques ne sont pas calculées Tout d’abord le travail du bénévolat (associatif) : Selon l’enquête « vie associative » de 2002, la valeur monétaire du bénévolat représenterait entre 12 et 17 milliards d’euros, soit 1% du PIB.

Ensuite, le travail domestique, non rémunéré et fait dans une famille présenterait aussi une caractéristique qu’il faudrait (bien qu’impossible) intégrer dans le PIB.

Prenons l’exemple d’un gâteau, dont la production et la consommation sera faite chez des amis, ce gâteau ne sera pas comptabilité dans le PIB.

3- Le PIB néglige l’aspect social et environnemental Des activités négatives sont prise en compte dans la création de richesse.

Prenons l’exemple (malheureusement) d’un accident sur une autoroute entre 2 automobilistes.

Cela engagera une augmentation du PIB par 2 conséquences : Tout d’abord l’accident va créer de l’emploi pour un expert automobile qui se rendra sur les lieux mais aussi pour le garage, pour une éventuelle réparation.

De plus, l’accident va probablement créer un embouteillage qui va créer par la même occasion du PIB puisque cet embouteillage augmente la consommation d’essence et donc l’activité de la branche pétrolière.

Mais pourtant, cet accident est négatif d’un point de vue social car cela a provoqué un choc pour les conducteurs et aussi d’un point de vue environnemental par l’externalité négative qu’il crée (La pollution par l’émanation de CO2). 4- L’activité souterraine L’Insee évalue l’activité dissimulée des entreprises, appelée « production souterraine », et en tient compte dans le PIB, ce qui est illégitime puisque cette richesse est produite de manière illégale dans l’ensemble.

Les contrôles fiscaux permettent de repérer des revenus non déclarés.

Cette fraude observée peut ensuite être estimée pour l’ensemble de l’économie sur la base des comportements de fraude repérés.

Pour l’année 2008, l’Insee a estimé à 71 milliards, soit 3,7 % du PIB, l’ensemble de l’activité dissimulé.

Nous pouvons citer la production encaissée en liquide et non déclarée, le travail au noir et les activités illégales (drogues, armes etc..).. »

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