Le rôle de l'État dans la vie économique et sociale
Publié le 19/08/2012
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a) Le lissage du Trend Pendant les Trente Glorieuses, la croissance est bien supérieur au trend de long terme, et les fluctuations sont faibles. Faut-il considérer que c'est la politique contra-cyclique qui a été efficace, ou bien que cette croissance est seulement exceptionnelle? Il est clair que les politiques de stop and go ont permit de lisser le trend, mais un tel taux de croissance est du à des variables « lourdes « telles que l'accumulation du capital et sa modernisation, importantes en France et au Japon. L'État peut jouer sur trois éléments : sur les salaires et donc sur la demande, car il contrôle le salaire minimum et rémunère les fonctionnaires, ainsi que les employés des entreprises publiques. Avec le système de Bretton Woods, l'État a une relative influence sur son taux de change. Il peut bloquer les prix et les salaires. b) Spécificités nationales Au Royaume-Uni, les gouvernements ont la volonté de maintenir une livre fort, d'où des mesures fortes d'austérité en cas de tension spéculative, au détriment de la croissance et de l'investissement. Aux Etats-unis, le stop and go est rythmé par les élections : relance en cas de gouvernement démocrate, stabilisation et retour à l'équilibre budgétaire en cas de gouvernement républicain. Enfin en France du fait de la guerre de Corée, d'Algérie, de l'indexation des salaires sur les prix, des Accords de Grenelle (en 1968), on a des tensions inflationnistes qui conduisent à de nombreux plans de stabilisation (exemple : plan Pinay en 1952 et 1958, ou plan Giscard en 1963 et 1969).
«
B – Les interprétations théoriques d'un interventionnisme croissant
La reconnaissance libérale d'un interventionnisme étatique limité
a) L'État gendarme d'Adam SmithSmith explique que c'est en poursuivant son intérêt personnel, que l'individu servira la communauté, grâce à la force qu'exerce la « main invisible » (cette dernièrepermet l'harmonisation des intérêts individuel, harmonisation favorable à l'intérêt collectif).
Il est en faveur du libre-échange et de la suppression des corporations.Toutefois l'État a tout de même certaines tâches à exécuter.
Smith énumère trois fonctions à ce qu'on appelle aujourd'hui l'Etat-gendarme :la fonction de défense nationale.
L'État doit constituer une armée pour défendre le territoire, armée qui sera plus efficace qu'une défense civile ou qu'une milice.La fonction de justice.
L'État doit protéger les droits individuels et la propriété privée.L'État doit prendre en charge ce que les agents ne prennent pas en charge, alors que c'est utile pour la communauté.
Il s'agit des dépenses d'infrastructures et desdépenses d'éducation.
b) l'État corrige les imperfections du marché : l'économie du bien êtreDe 1962 à 1874, Jevons, Menger et Walras pose les bases de l'économie néo-classique.
Ils défendent l'idée que dans un cadre de concurrence pure et parfaite, lemarché s'autorégule de lui même et constitue donc le mode le plus efficient d'allocations des ressources.
Mais Walras est bien conscient qu'il y a une différence entrela réalité et la théorie, et que le marché peut connaître des défaillances.Pareto définit les bases de l'économie du bien être : le marché permet d'atteindre l'optimum, situation où le bien être d'une personne ne peut être amélioré, sansdégrader celui d'une autre.
P.A.
Samuelson fait remarquer cependant par la suite, qu'il faut une instance collective capable d'arbitrer entre les différents optimum :l'État.
Dans certaines situations, le marché n'est en effet pas la meilleure solution.
Certains biens ou service sont non rivaux (la consommation d'un individu ne réduitpas celle qui reste disponible pour un autre et il est donc impossible d'effectuer un tarif individualisé).
L'État doit donc prendre en charge ces biens.Dans certaines situations, la mise en concurrence serait néfaste car l'activité nécessite des investissements en infrastructure.
C'est la cas par exemple des entreprises enréseaux (train, téléphone, la poste...).
M.
Allais recommande donc que l'État intervienne soit par la nationalisation de l'entreprise en monopole, soit par laréglementation des prix.Enfin Pigou a mit en avant le problème des externalités.
L'action d'un agent économique peut avoir un impact involontaire, positif ou négatif sur d'autres agentséconomiques.
Le produit privé est alors supérieur ou inférieur au produit social.
L'État a donc la charge de rémunérer (par compensation, par subventions)l'externalité positive, et de faire payer l'externalité négative (réglementation, taxation...).
Pigou ouvre ainsi un vaste domaine d'action à l'État, renouvelé aujourd'huipar la problématique de l'environnement.
L'État vu par les auteurs critiques du capitalisme
a) L'État, élément de la « superstructure » selon K.MarxL'histoire est le produit des affrontements entre classes dominantes et classes dominées pour Marx.
L'État est le garant des intérêts des dominants.
Ainsi depuis 1848,il est clair que l'État défend les intérêts des capitalistes par la répression des révolutionnaires.
Le renforcement de l'État, tant du point de vue militaire que dans sesinterventions économiques, est nécessaire pour surmonter les contradictions du capitalisme.Les rapports de production constituent la base de la société, l'infrastructure.
Cette dernière détermine la superstructure, c'est à dire la forme politique, juridique etculturelle de la société.
C'est donc les rapports de production qui détermine l'État.
Ce dernier ne disparaîtra qu'une fois que la lutte des classes et donc les classesauront été abolies.
b) « Loi de l'extension croissante de l'activité publique » de A.WagnerWagner fait partie de l'école institutionnaliste allemande et s'oppose à la fois aux marxistes, à la fois aux libéraux.
Pour lui, l'État est légitime en matière decommerce extérieure, pour la gestion des chemins de fer.
Mais aussi en matière sociale : l'État doit rendre obligatoires les assurances ouvrières.
Wagner reconnaîtl'importance des motivations individuelles mais l'État doit avoir pour mission de les organiser.
Ce point de vue est typique de la « social-démocratie ».Wagner énonce alors une loi, encore valable aujourd'hui.
L'augmentation des dépenses publiques est liée à deux causes :dans le domaine économique, l'État intervient pour réguler la forte concentration des entreprises et pour protéger le monde ouvrier.L'augmentation des niveaux de vie conduit à de nouveaux besoins pour la population : santé, éducation, culture.
La conception keynésienne du rôle de l'Etat
a) De nouvelles pratiquesLe plan Freycinet (1878) est mis en place pour limiter l'essoufflement de la croissance, par une politique de travaux publics.
L'État intervient donc pour soutenirl'économie.
Mais ce n'est pas encore une politique de relance et de soutien à la demande comme le préconisera plus tard Keynes, car cette intervention ne concernequ'un seul secteur, et dispose d'un faible budget.
Les crises au départ étaient considérés comme un assainissement nécessaire.
Mais après Keynes, on met en place despolitiques contra-cyclique car l'on considère qu'en plus de développer un malaise social, ces crises peuvent entrainer de sérieux dommages sur l'économie et mettre endanger le capitalisme.
b) Keynes impose de nouveaux raisonnements économiquesA travers trois concepts clés (la demande effective, la propension marginale à consommer, le multiplicateur d'investissement), Keynes explique les défaillance dumarché et légitime l'intervention de l'État.
Il réfute la loi de Say, qui explique que l'offre crée sa propre demande.
L'investissement, selon Keynes, est fixé selon lesattentes des entrepreneurs, selon leur vision de l'avenir.
En cas de pessimisme, leurs investissements peuvent être moindre.
On peut donc alors avoir un équilibre surle marché des biens et de la monnai, mais du chomâge.
Keynes parle d'équilibre de sous-emploi.L'État doit alors intervenir pour relancer l'activité économique : par la politique monétaire, en baissant les taux d'intérêts, afin de modifier à la hausse les anticipationsdes entrepreneurs; par la politique budgétaire : l'investissement public, grâce au multiplicateur d'investissement, permet de créer des emplois.
Chapitre 2 : Diversification des interventions de l'État : de la première industrialisation aux années 1970
A – L'État modernisateur des structures économiques
L'évolution de l'État est fortement marqué par les grands événements qu'a connu la France.
Ainsi les deux guerres mondiales, par exemple, ont modifié l'interventionéconomique de l'État.
1) La révoluation industrielle : l'occasion d'interventions étatiques importantes, particulièreement dans les pays d'industrialisation tardive.
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