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Le sauvetage du Crédit lyonnais

Publié le 06/12/2018

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UNE INTERVENTION OBLIGATOIRE

 

Il est difficile d'imaginer les conséquences d'une éventuelle faillite du Crédit lyonnais. Que serait-il advenu de ses clients, de ses partenaires commerciaux ? Les risques de réactions en chaîne sont si élevés que l’État actionnaire a été conduit à intervenir pour combler les pertes et assurer la survie de l’établissement. On peut s'interroger sur les distorsions de concurrence induites par de telles pratiques, puisqu'une gestion défaillante n'est pas véritablement sanctionnée : des déficits colossaux n'engendrent pas la faillite. Toutefois, en donnant son aval au plan de sauvetage, le Parlement a introduit un amendement qui rend désormais les dirigeants d'entreprises publiques financièrement responsables pour les fautes de gestion qui pourraient être commises.

Le 16 novembre 1995, le Parlement adoptait définitivement le projet de loi définissant les conditions dans lesquelles sera organisé le sauvetage du Crédit lyonnais. Dans son principe, l'opération est simple :

 

la banque publique cède ses actifs les plus « douteux » à une société créée récemment, le Consortium de réalisations (CdR). Cette cession, qui porte sur un total d'environ 135 milliards de francs, s’opère à un tarif avantageux pour le Crédit lyonnais, qui peut ainsi apurer ses comptes et reprendre ses activités sur une base assainie.

 

De son côté, le CdR aura pour mission de revendre dans les meilleures conditions les participations ainsi acquises. Cependant, il n ’échappera pas à des pertes massives, estimées à quelque 50 milliards de francs.

 

Elles seront, pour l'essentiel, supportées par l'État qui, par le biais d'un montage financier sophistiqué, s'est porté garant et s'est engagé à combler les inévitables déficits.

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