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Les bulles financières

Publié le 05/12/2018

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Avec l’euphorie boursière et la flambée des cours, les ménages ont contribué eux-mêmes à la formation de la bulle spéculative en privilégiant les achats d’actions (même à crédit) parce que d’un rendement élevé et sûr; les épargnants font monter la demande de celles-ci alors que l’offre demeure stable. Ce qui compte alors, c’est que les cours ne cessent pas de monter. Cependant, il arrive un moment où cette poussée spéculative se fragilise d’elle-même, dans la mesure où la hausse des cours se découple de la valeur objective des titres. Dès que les opérateurs (notamment gestionnaires financiers) perçoivent ce découplage, ils craignent qu’à tout moment un incident n’inverse la tendance boursière et que ne s’enchaîne ainsi une crise financière affectant un nombre plus ou moins grand de pays. Les opérateurs parlent dans ces conditions d’éclatement de la bulle spéculative.

 

Quand une bulle éclate, c’est qu’à un moment donné les difficultés d’une ou plusieurs économies s’aggravent tellement qu’elles peuvent provoquer un effondrement de la Bourse, de la monnaie, avec fuite des capitaux à l’étranger ; ces difficultés sont considérées comme pouvant jouer le rôle de détonateur d’une crise boursière ou financière. C’est ce qui s’est passé à l’été 1998 : avec le plongeon boursier, les économies « émergentes » (Brésil, Corée du Sud, Indonésie, etc.) ont été entraînées dans la récession de leurs économies, en raison du freinage des importations, de la limitation des moyens de financement, de la baisse de la consommation, etc.

 

Certains évoquent alors la crise de 1929; d’autres, plus nombreux, imaginent des moyens de corriger le système, notamment en imposant aux banques des règles prudentielles plus rigoureuses. D’autres, enfin, comme le Nobel français d’économie Maurice Allais, parlent de limites à la mondialisation et de globalisation circonscrite à des ensembles régionaux cohérents. Comme l’Europe, par exemple...

Depuis 1991, révolution des cours des actions sur les principales places boursières internationales (Wall Street, Londres, Francfort, Paris, etc.) a été orientée de façon persistante et étonnante à la hausse.

 

En raison du constant arbitrage des investisseurs en faveur des actions, cette ascension des cours s ’est non seulement amplifiée au fil des mois, mais surtout s’est entretenue elle-même. Du fait qu’il fait anticiper à nouveau une hausse dans un mouvement apparemment indéfini, ce processus d’amplification et d’auto-entretien a été appelé «bulle spéculative». Les baisses des cours enregistrées depuis l’été 1998, marqué par la crise russe et les krachs financiers au Japon, n’ont fait que souligner encore peu plus l’ampleur du phénomène.

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