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Les changements sociaux accompagnant la croissance

Publié le 16/09/2014

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Pour Alfred SAIJVY, « une économie qui progresse se déforme singulièrement. Tous les anciens équilibres deviennent caducs. Toutes les proportions du grand corps social doivent être changées «. Cette même idée est exprimée par Jean FouRasTiÉ qui affirme que « la cause à la production... déclenche.,, de grandes perturbations dans la structure sociale «.

Ces changements sociaux, ces perturbations dans les proportions du corps social semblent être inhérents à la croissance. Le sujet nous propose de les analyser en choisissant le cas de la France depuis 1945.

 

La première partie de notre développement sera consacrée à l'observation des faits, L'examen de quelques statistiques nous permettra de juger de l'importance de ces changements. La deuxième partie analysera les causes et les conséquences, ce qui nous fera mieux comprendre l'évolution de la structure sociale d'une économie de croissance.

« ŒS CHANGEMENTS SOCIAUX ACCOMPAGNANT LA CROISSANCE 159 En termes de loisirs et surtout de vacances, les chiffres sont très révêlateurs des disparités qui subsistent.

En 1970, les taux de départ en vacances étaient - 10,2 ~/~chez les exploitants et salariés agricoles, - 26,2 % chez les inactifs, -- 43,5 % chez les ouvriers.

- 44,2 % chez les personnels de service, 44,2 ~~chez les patrons de 1'industrie et du commerce, 58, 7 /'~chez les employés, 75,0 % chez les cadres moyens, - 85,8 % chez les cadres supérieurs.

Le mouvement général de scolarisation a touché toutes les couches de la population.

Le siècle dernier a vu l'avènement de l'enseignement primaire.

L'après-guerre a vu le développement de l'enseignement secondaire.

En 1954, moins de lamoitiêdesjeunesde 16â 18 ans étaient scolarisés: 6 ~~ dans les familles de salariés agricoles, 16 % dans les familles d'ouvriers, - 35 % dans les familles d'employés, ----- 59 % dans les famHJes de cadres supérieurs.

En 1%8, ces proportions ont été très fortement augmentées et la fourcheue 6 ~"~-59 % a été déplacée vers une plage allant de 30 % à 90 % : progrès très sensible maîs~ lâ encore, progrès par translation où Jes écarts demeurent très importants.

V.

GISCARD D'ESTAING, aux Rencontres Internationales du ministère de l'Économie et des Finances, juin 1972, in tconomie et Société Humaine, p.

431.

II LeS,M.l.C.

Qui gagne moins de 1000 F par mois? D'après la rècente enquête de France­ Soir, il s'agit essentiellement de quatre catégories de salariês: - Jes travailleurs immigrés et ceux sans qualification des régions et des secteurs pauvres (dont 300 000 salariés agricoles), certains handicapés légers.

- les jeunes au début de leur vie professionnelle, - les femmes dont le salaire constitue généralement un revenu d'appoint.

Combien sont-ils? l 600000 d'après l'LN.S.E.E., près de 2 500000 d'après certaines estimations officieuses du C.N.P.F., soit 15 à 25 % de la masse des salariés.

Nombreux dans les régions à moindre développement économique (28 % des salariés dans le Limousin, 24,8 dans le Languedoc) ils ne sont que moins de 7 % dans la région parisienne.

Michel DRANCOURT, Entreprise, 6 octobre 1972, cité par Problèmes tconomiques, n' 1296, p.

14.. »

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