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Les mécanismes de l'évolution économique

Publié le 16/12/2011

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Dans l'économie capitaliste. ce sont des entreprises privées qui assurent l'essentiel de la production. Bien entendu ces entreprises sont préoccupées par leur rentabilité et cherchent à réaliser le maximum de profits. Pour atteindre ce résultat elles peuvent être amenées à s'intéresser aux biens de consommation plutôt qu'aux biens d'équipement et leur recherche constante de l'expansion (par réinvestissement d'une partie des bénéfices) peut aboutir à des crises de surproduction.  Dans l'économie socialiste, c'est l'Etat qui assure l'essentiel de la production et contrôle de près l'économie. L'Etat socialiste a tendance à donner la priorité aux biens d'équipement et la planification totale de l'économie exige une forte organisation bureaucratique, ce qui n'est pas sans inconvénients (lourdeur, problème de la coordination entre les services). Dans la pratique les types d'organisation sont très variés, aussi bien dans les pays capitalistes que dans les pays communistes.

« La planification régionale La planification .:oncerne l'évolution d'ensem­ ble de l'économie d'un Etat.

Mais des problè.

mes particuliers peuvent se poser au niveau des régions.

Pour atténuer les disparités régio­ nales, les gouvernements établissent des plans régionaux de développement.

e C'est au Royaume-Uni, après la crise mondiale de 1929, que l'on a pris conscience de ces disparités (distinction entre « depressed areas » et «e.Tpanding are as ») et mis en œuvre des moyens propres à les atténuer.

e L'un des meilleurs exemples d'action déli­ bérée en faveur du développement d'une région est celui du « Mezzogiorno » en Italie dont s'oc­ cupe une administration spécialisée disposant d'un budget propre (Cassa per il Mezzggiorno).

e En France, la prise de conscience de ces problèmes fut plus tardive et fut déterminée par quelques publications percutantes, telles que l'étude de J.F.

Gravier : Paris et le désert fran­ çais.

Des plans d'aménagement régionaux ont été publiés au Journal Officiel (fixant des buts très généraux) et une administration a été mise en place pour réaliser cette planification par ré­ gions que l'on appelle en France l' « aménage­ ment du territoire », divisé en « régions de programme ».

e Mais s'il existe des disparités entre des régions d'un même Etat, à plus forte raison en observe-t-on entre les différents Etats.

les niveaux de développement PAYS NEUFS ET FRONTS PIONNIERS Il On qualifie de « pays neuf » un pays de faible densité de population mais riche en possibilités d'expansion encore peu exploitées en raison d'une mise en valeur relativement récente; c'est le cas de l'Australie.

Dans la pratique, ce terme ne s'est appliqué qu'à des pays dont la population indigène était à la fois réduite en nombre et peu évoluée et où des immigrants de souche européenne ont en­ trepris une mise en valeur extensive.

Les pays neufs étaient surtout des producteurs de den­ rées ou de matières premières : laine d'Austra­ lie, blé et minerais du Canada, viande d'Argen­ tine, etc.

Malgré une industrialisation insuffi­ sante, les habitants des pays neufs bénéficiaient d'un niveau de vie assez élevé en raison d'une forte production par rapport au nombre d'ha­ bitants.

Il Mais la notion même de pays neuf s'es­ tompe de plus en plus et cette expression est de moins en moins employée.

En effet, la po­ pulation de ces pays ne cesse de croitre et sur- tout leur développement industriel se précise : le Canada par exemple est devenu une puis­ sance industrielle.

Est-ce à dire que la mise en valeur extensive n'existe plus ? Assurément pas, mais elle se situe désormais au niveau des régions et non à celui des Etats.

II existe dans le monde des pays vastes qui disposent sur leur territoire d'espaces presque vides dont les potentialités latentes constituent des réserves : Alaska, Grand Nord canadien, Mato Grosso brésilien, Patagonie, Ouest australien, Sibérie orientale, etc.

La mise en valeur de ces régions se fait d'une manière discontinue en partant d'exploitations minières ou bien d'une manière continue lorsqu'il s'agit d'une mise en v~leur agricole : dans ce dernier cas on emploie l'expression de « front pion­ nier ».

La progression de ces fronts ne consti­ tue plus une aventure comparable à celle que fut la poussée vers l'Ouest de la « frontière » aux Etats-Unis; il s'agit aujourd'hui d'une progression organisée, voire même planifiée.

Tels sont les fronts pionniers soviétiques du Kaza­ khstan, israélien dans le Neguev, brésilien du Parana, chinois en Mandchourie et dans le Sin Kiang, etc.. »

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