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LES RELATIONS INTERNATIONALES EN EUROPE : 1919-1939 (HISTOIRE ET POLITIQUE)

Publié le 03/09/2012

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1) L’année 1924 est un tournant dans les relations internationales LA POSITION AMERICAINE Les anglo-saxons imposent leur médiation dans la crise de la Ruhr par un compromis financier. Pour Londres et Washington, le retour à la stabilité monétaire et le développement du commerce sont une priorité : en Grande-Bretagne, le faible excédent de la balance des transactions courantes entrave le rétablissement de l’étalon-or ; aux Etats-Unis, la prospérité génère des capitaux abondants en quête de placements mais l’instabilité monétaire européenne effraie les milieux financiers qui regrettent également la fermeture du marché allemand paralysé par l’inflation. En Allemagne, le redressement entrepris par Schacht dès 1923, avec l’appui des Etats-Unis, doit être consolidé par un emprunt international. En France, une vague spéculative orchestrée par les anglo-saxons et les banques allemandes met en péril le franc et rend inévitable le recours à l’aide américaine. Herriot, successeur de Poincaré après la victoire du cartel en 1924, doit accepter une conférence internationale : le travailliste Mc Donald exige l’évacuation de la Ruhr ainsi que les Etats-Unis, exigeant également la réduction des pouvoirs de la commission des réparations avant de souscrire à l’emprunt international. C’est une véritable révision des traités. REGLEMENT DE LA QUESTION DES DETTES Le règlement de la question des dettes devient enfin possible. Le plan Young (1929) prend la suite du plan Dawes (seconde renégociation du traité de Versailles) fixe le montant des réparations de l’Allemagne exigé par le traité de Versailles mais il ne sera jamais exécuté. LA REPRISE DES ECHANGES FINANCIERS 

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« accords de Wiesbaden (1921), prolongeant les versements en nature vont dans ce sens, les réparations devant être pour une part versées en charbon. LES DIVISIONS DE L'EUROPEA l'Est, la perte de l'alliance russe est compensée par un réseau d'accords militaires et politiques avec la Pologne (1920) puis avec les pays de la petite entente(Yougoslavie, Tchécoslovaquie et Roumanie) en 1921.

Toutefois cette politique souffre de deux incohérences : d'une part les alliés de la France s'opposent, laPologne notamment est en conflit avec la Tchécoslovaquie, d'autre part le choix fait dès 1921 d'une stratégie militaire défensive interdit à la France de venir ausecours des alliés en cas de guerre avec l'Allemagne.Les Etats-Unis, quant à eux, choisissent la voie du non-engagement, à mi-chemin entre l'isolationnisme qu'ils montraient au 19ème siècle et un interventionnismepopulaire en Europe.2) Les problèmes restés en suspens suscitent des conflits jusqu'en 1923LA TURQUIE EST LA PREMIERE A REAGIRLa Turquie est la première à réagir avant même la signature du traité de Sèvres.

Le général Mustapha Kemal conteste le pouvoir du sultan et les traités.

Il profite de ladésunion des vainqueurs pour reconquérir son pays entre 1921 et 1923.

Après avoir renversé le sultan, il négocie le traité de Lausanne (1923) qui reconnait lesnouvelles frontières de la Turquie.LA QUESTION DE L'ADRIATIQUEDès 1918, la population de la ville de Fiume en majorité italienne avait demandé son rattachement au royaume au nom du principe des nationalités : demande refuséecar cette ville située au nord de l'Istrie est enclavée au milieu de population slave et constitue un débouché maritime indispensable pour la Yougoslavie.

A la suite desincidents avec la garnison française chargée de maintenir l'ordre, d'Annunzio (poète nationaliste), avec l'aide des officiers italiens, s'emparent de la ville.

Giolitti finitpar négocier un statut de ville libre sous contrôle de la SDN.

En 1924, Mussolini profite de ce que la France, empêtrée dans la Ruhr ne peut secourir son alliéYougoslave pour imposer à Belgrade le pacte de Rome qui prévoit notamment le rattachement de Fiume à l'Italie (la SDN reste impuissante).MULTIPLICATION DES CONFLITS AUX FRONTIERES DE L'EUROPE CENTRALE (1920-1921)Les conflits se multiplient aux frontières de l'Europe centrale en 1920-1921.

La SDN installée en 1920 règle quelques-uns des problèmes restés sans solution maismanque de moyens et de poids politique, et les grandes décisions lui échappent au profit de commissions internationales chargées de suivre l'application des traités(comme la conférence des ambassadeurs ou la commission internationale du contrôle militaire).

Malgré tout, la SDN parvient à fixer les frontières entre l'Autriche, laYougoslavie et la Hongrie.

Mais dans plusieurs cas les résultats sont faussés par des manipulations, l'intervention des grandes puissances ou le recours à la violence.LA QUESTION RUSSEEn Europe, un autre problème reste non réglé, celui des frontières de la Russie où une guerre civile s'étend de 1918 à 1921.

En 1921, la Russie reconnait le traité deRiga c'est-à-dire l'indépendance de la Finlande, des Etats baltes, et la donation de territoire à la Pologne et la Roumanie.

La Russie va néanmoins récupérer desterritoires : elle évacue le nord de la Perse, l'Iran, et se partage ainsi l'Arménie avec la Turquie, elle récupère également l'île de Sakhaline, obtient la création de laMongolie et conserve une grande partie de l'Ukraine (grenier à blé).

C'est ainsi qu'elle rétablit sa souveraineté sur une grande partie du Caucase. 3) La question des réparations détermine l'évolution économique de l'EuropeEn 1919, le conseil des Quatre n'avait pas pu se mettre d'accord sur le montant des réparations.

La conférence de Gênes (1922) devait régler la question desréparations, le problème des emprunts russes et permettre la stabilisation des monnaies en Europe orientale mais l'intransigeance des parties prenantes empêche detrouver un terrain d'accord.

Par suite de cette conférence, l'Allemagne et la Russie signent le traité de Rapallo : officiellement il prévoit seulement l'annulation descréances bilatérales mais un protocole secret met en place une coopération militaire.

Ce semi-échec met un terme aux tentatives britanniques d'arbitrage de lasituation économique. III.

Le règlement des problèmes financiers est la clef de la Détente 1) L'année 1924 est un tournant dans les relations internationalesLA POSITION AMERICAINELes anglo-saxons imposent leur médiation dans la crise de la Ruhr par un compromis financier.

Pour Londres et Washington, le retour à la stabilité monétaire et ledéveloppement du commerce sont une priorité : en Grande-Bretagne, le faible excédent de la balance des transactions courantes entrave le rétablissement de l'étalon-or ; aux Etats-Unis, la prospérité génère des capitaux abondants en quête de placements mais l'instabilité monétaire européenne effraie les milieux financiers quiregrettent également la fermeture du marché allemand paralysé par l'inflation.En Allemagne, le redressement entrepris par Schacht dès 1923, avec l'appui des Etats-Unis, doit être consolidé par un emprunt international.

En France, une vaguespéculative orchestrée par les anglo-saxons et les banques allemandes met en péril le franc et rend inévitable le recours à l'aide américaine.

Herriot, successeur dePoincaré après la victoire du cartel en 1924, doit accepter une conférence internationale : le travailliste Mc Donald exige l'évacuation de la Ruhr ainsi que les Etats-Unis, exigeant également la réduction des pouvoirs de la commission des réparations avant de souscrire à l'emprunt international.

C'est une véritable révision destraités.REGLEMENT DE LA QUESTION DES DETTESLe règlement de la question des dettes devient enfin possible.

Le plan Young (1929) prend la suite du plan Dawes (seconde renégociation du traité de Versailles) fixele montant des réparations de l'Allemagne exigé par le traité de Versailles mais il ne sera jamais exécuté.LA REPRISE DES ECHANGES FINANCIERSLa reprise des échanges financiers ouvre également la voie à une détente générale en Europe stabilisant la situation internationale.

L'ère des troubles se termine enAllemagne.

En Grande Bretagne, les conservateurs reviennent au pouvoir après l'échec du gouvernement travailliste.

Cette détente ne signifie pourtant pas la fin desnationalismes et des extrémismes. 2) La scène européenne s'éclaircit pendant quelques annéesLA DETENTE FRANCO-ALLEMANDE VOULUE PAR BRIAN ET STRESEMANNElle se développe sous le signe de faux-semblants et d'arrière-pensées : les objectifs des deux hommes sont contradictoires mais pour quelque temps leurs stratégiesconvergent.

L'idée de sécurité collective commence à s'imposer après la conférence de Londres.

Herriot et Mac Donald sont tous les deux d'accord pour réformer lepacte de la SDN.

Le protocole de Genève (protocole pour le règlement pacifique des différends internationaux) de 1924 est le résultat de leurs discussions mais il estun échec : Herriot n'a donc pas obtenu la garantie internationale des frontières françaises qu'il recherchait.LE PACTE DE LOCARNO CONSOLIDE LA DETENTEL'initiative de la conférence vient de Stresemann et se déroule en 1925 en présence de Mussolini, Vandervelde (Belgique), Chamberlain et Briand.

Ce pacte garantitmutuellement les frontières occidentales de l'Allemagne, de la GB et de l'Italie.

C'est un progrès considérable pour la France puisque l'Allemagne accepte librementles frontières de 1919 et promet de ne pas remilitariser la Rhénanie.

Elle reprend ainsi sa place dans le concert des Nations et efface l'une des humiliations deVersailles.L'ESPRIT DE LOCARNO REDONNE VIE A LA SECURITE COLLECTIVEDe 1924 à 1930, la SDN va connaitre son apogée.

De plus, l'intégration de l'Allemagne à la SDN en 1926 conforte la crédibilité de l'organisation.

Le pacte Briand-Kellog de 1928 est soucieux d'impliquer les EU dans un accord international même si ils refusent tut engagement contraignant.

Enfin un projet de fédérationeuropéenne est présenté en 1929 partant du constat de l'essoufflement de l'esprit de Locarno : les relations franco-allemande restent emprunte de méfiance etStresemann soulève la question des minorités germanophones d'Europe centrales.

Afin de contourner ces obstacles, Briand lance l'idée d'une confédérationeuropéenne chargée de la protection des minorités et dotée d'une cour de justice ainsi que d'une organisation militaire qui serait complétée par une union douanière etmonétaire.. »

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