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macroéconomie & économie.

Publié le 19/05/2013

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macroéconomie & économie. 1 PRÉSENTATION macroéconomie, discipline de la science économique qui étudie le comportement des agrégats, tels que le produit national brut (PNB), le revenu, le taux de chômage, la balance des paiements ou le taux d'inflation. La macroéconomie étudie la formation du revenu national à travers celle de ses composantes : la consommation, l'investissement, les dépenses publiques et les échanges avec l'étranger. Elle se distingue de la microéconomie, qui analyse les choix individuels des agents économiques considérés comme rationnels pour expliquer la formation des prix. La théorie macroéconomique est née avec les travaux de John Maynard Keynes dans les années 1930. Elle se concentre sur l'étude de trois marchés : celui des biens et services, celui de la monnaie et celui du travail. La portée éventuelle des politiques budgétaires pour stabiliser l'économie et l'orienter vers un plein emploi sans inflation figure également en bonne place dans toute analyse macroéconomique. Ces analyses sont le plus souvent normatives (décrivant ce qui devrait être) que positives (expliquant ce qui est réellement) : il existe donc plusieurs courants (néokeynésiens, monétaristes, néoclassiques, économistes de l'offre). 2 KEYNÉSIANISME ET CLASSICISME Les modèles « classiques « excluaient tout rôle d'une déficience de la demande globale sur le marché des biens et services. Ils postulaient en effet que tout écart entre l'épargne et l'investissement se réduisait automatiquement par une variation du taux d'intérêt, de sorte que si, par exemple, l'épargne excédait l'investissement, les taux d'intérêt baisseraient. Cette baisse réduirait l'offre d'épargne et en même temps encouragerait les entreprises à emprunter de l'argent pour investir dans des machines, des bâtiments et du capital humain. Autrement dit, les variations des taux d'intérêt étaient considérées comme une force régulatrice permettant d'ajuster le marché global des biens et services de la même manière que n'importe quel bien s'ajuste par un équilibre entre l'offre et la demande. Le modèle keynésien, au contraire, souligne l'incidence régulatrice des variations de revenu et de production. Si la demande est inférieure à l'offre, autrement dit si l'épargne est supérieure à l'investissement désiré, les entreprises vont modifier leur production (pour écouler les invendus) et non faire varier leurs prix. Cet équilibre du revenu et de la production ne correspond pas ainsi nécessairement à un niveau de production pour lequel la demande de travail est égale à l'offre, d'où l'importance de pouvoir influer sur la demande globale. La théorie keynésienne, qui met l'accent sur la demande en tant que facteur clé du niveau de production à court terme, a permis d'effectuer des progrès considérables dans l'analyse des facteurs déterminant les catégories de la demande finale, tels que la demande globale de consommation, envisagée dans ses relations avec les niveaux de revenus et les taux d'intérêt pratiqués. La macroéconomie s'intéresse également aux autres composantes de la demande, telles que l'investissement « effectif «, par opposition à l'investissement de portefeuille, qui n'affecte qu'indirectement le niveau de la demande. Une autre composante majeure de la demande finale est la d&eacut...

« 6 ÉQUILIBRE DU MARCHÉ DU TRAVAIL Les modalités d’ajustement sur le marché du travail font l’objet d’une attention particulière.

Jusqu’à la publication en 1936 de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de John Maynard Keynes, on expliquait le chômage à grande échelle par une rigidité du marché du travail empêchant les salaires de descendre à un niveau tel que le marché soit en « équilibre ».

L’idée qui sous-tendait ce modèle était qu’en cas de chômage à grande échelle la pression des personnes à la recherche d’un emploiferait baisser les salaires à un point tel que, d’une part, certains se retireraient du marché (l’offre de travail diminuerait) et que, d’autre part, les employeurs chercheraient àembaucher davantage, car le bas niveau des salaires accroîtrait la rentabilité d’embauches supplémentaires.

Si des rigidités empêchaient les salaires de descendre jusqu’aupoint d’équilibre auquel la demande et l’offre de travail deviennent égales, le chômage persisterait. Ces rigidités, qui empêcheraient de parvenir à un niveau de salaires permettant une compensation de l’offre et de la demande de travail, sont par exemple imputées àl’action des syndicats pour maintenir un salaire minimal ou à l’existence d’une législation contraignante sur les salaires.

La plus grande innovation de Keynes a été demontrer que le chômage permanent pouvait avoir pour cause une déficience de la demande adressée à la production plutôt qu’un déséquilibre du marché du travail.

Deplus, une réduction des salaires dans une telle situation ne serait d’aucun secours pour résorber le chômage.

Keynes ne fut pas le premier économiste à expliquer lechômage en termes d’insuffisance globale de la demande sur le marché des biens et, comme il le reconnut lui-même, Malthus, parmi d’autres, avait déjà proposé uneexplication similaire dans le passé.

À l’époque de Keynes et tout à fait indépendamment de lui, l’économiste polonais Michal Kalecki proposa une théorie très proche de lathéorie keynésienne, que l’on retrouve également chez le Suédois Karl Gunnar Myrdal. La « révolution keynésienne » consistait en fait à faire admettre que, selon la terminologie macroéconomique, le « marché des biens » peut constituer un « équilibre desous-emploi », dans la mesure où il n’assure pas l’équilibre du marché de l’emploi.

C’est pourquoi sur le marché du travail, le nombre de travailleurs embauchés par lesemployeurs n’atteint pas le niveau qui serait profitable à ces derniers si la demande avait correspondu à leur production.

Le concept « d’équilibre de sous-emploi » et lesconcepts qui lui sont liés, comme celui de « demande rationnée de travail », furent largement développés dans les années qui suivirent. 7 DILEMME INFLATION-CHÔMAGE Courbe de PhillipsCette courbe synthétise la relation inverse qui existerait entre chômage et inflation.

Cette relation a été interprétée selon une logiquekeynésienne dans laquelle le chômage est dû à une insuffisance de la demande.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. Pendant plusieurs décennies après la Seconde Guerre mondiale, on a divisé de façon conventionnelle les théories sur l’inflation en « théories de l’inflation par la demande »et « théories de l’inflation par les coûts ».

Alors que cette dernière insiste sur le rôle des hausses excessives de salaires par rapport aux hausses de productivité dansl’inflation continue, la première tend à attribuer plutôt l’inflation à une demande excessive sur le marché des biens. L’analyse de Phillips (élaborée dans les années 1950) est devenue un concept central de la théorie de l’inflation.

Elle montre qu’il existe une relation inverse entre tauxd’inflation et taux de chômage car le taux de salaire augmente (et les prix par contrecoup) quand le chômage est faible.

Dans la mesure où l’existence d’une relation stablede ce type peut être établie, cela suggère que la société doit choisir entre diverses combinaisons de taux d’inflation et de niveau de chômage. Cette conclusion a été infirmée dans les années 1970 par le phénomène de stagflation (augmentation simultanée du chômage et de l’inflation).

Milton Friedman l’a alorsexpliqué par le fait que les agents forment des anticipations d’inflation qui rendent la relation de Phillips instable.

Parallèlement, de nombreux économistes mettent en doutel’existence d’une relation stable entre chômage et niveau réel des salaires, et donc de celle d’un « taux naturel du chômage ».

Enfin, certains économistes croient bien en un« taux naturel du chômage », mais considèrent que ce taux varie en permanence. 8 MACROÉCONOMIE CONTEMPORAINE Au cours des dernières décennies, des approfondissements ont été apportés à la théorie keynésienne.

Par exemple, bien que l’importance de la rigidité des salaires ne fassepas l’unanimité, il est devenu beaucoup plus facile de l’expliquer sans avoir recours au comportement des syndicats ou à la législation.

Il semblait au départ difficile deréconcilier la notion de rigidité salariale avec le postulat habituel des économistes, pour lesquels les agents économiques recherchent une utilité maximale et sont doncprêts à accepter un salaire moindre pour obtenir du travail.

Néanmoins, cela est devenu plus facile dès lors que l’on a élargi la gamme des variables relatives à cette utilitémaximale jusqu’à y englober la recherche d’un emploi orientée vers une maximisation du bien-être à long terme, ou encore des variables sociologiques ou psychologiquescomme la loyauté. Un autre élément important, apparu récemment dans la théorie macroéconomique moderne trouve ses racines dans l’importance qu’accorde Keynes à l’incertitude ducomportement économique.

Il s’agit de l’analyse des lacunes d’information dans l’explication du chômage comme agrégat, à laquelle on relie certains éléments de la théoriedes jeux.

Par exemple, des entreprises pourraient trouver souhaitable d’embaucher plus de main-d’œuvre si elles étaient sûres que les autres entreprises en fassent autant,car elles pourraient ainsi espérer que l’accroissement du montant global des salaires qui en résulterait entraînerait une hausse de la demande globale et donc de la demandepour leurs propres produits. L’absence dans l’économie d’un mécanisme permettant une décision collective entraîne un point d’équilibre inférieur qui n’est pas sans rappeler le « dilemme duprisonnier », chaque société décidant individuellement de consolider ses propres profits, alors qu’une mise en commun de l’information et de la décision aurait permis unplus grand bénéfice commun pour toutes.

D’autres théories du marché du travail contribuent à mieux faire comprendre comment fonctionne le marché de l’emploi.

C’est lecas par exemple de la théorie des « marchés internes du travail », qui met en lumière le conflit d’intérêt opposant ceux qui n’ont pas de travail et ceux qui en ont, cesderniers étant en même temps ceux qui négocient les salaires. Les théories macroéconomiques constituent la base des grands modèles utilisés dans les prévisions économiques de la production, de l’emploi et de diverses autresvariables.

Au cours de ces dernières années, ces prévisions se sont montrées très décevantes, et la recherche des sources d’erreur a conduit à des révisions répétées desmodèles de base ainsi qu’à des raffinements de la théorie.

Par exemple, on accorde aujourd’hui davantage d’attention aux rôles du crédit à la consommation et de la. »

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