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Peut-on considérer que la socialisation renforce les stéréotypes de genre ?

Publié le 18/09/2012

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Sujet : « Peut-on considérer que la socialisation renforce les stéréotypes de genre ? «   Simone de Beauvoir, qui est une philosophe et une romancière du XXe siècle, disait qu’« on ne naît pas femme, on le devient «, Pierre Bourdieu, qui est un sociologue, l’a reprise par la suite en disant qu’ « on ne naît pas homme, on le devient «. Comme l'illustrent ces deux citations, l'être humain divise les gens en groupes. Ceux-ci peuvent être basés sur différents critères : l'origine ethnique, la religion, la profession, l'âge... Cependant, la catégorie la plus fondamentale semble être le sexe. Dès le plus jeune âge, l'enfant va subir un processus par lequel on lui transmet les normes et valeurs de la société afin de s'y intégrer : on parle ici de la socialisation primaire. Ce processus est réalisé par différents agents comme la famille ou l'école et est différent selon le genre de l'enfant l'amenant ainsi à devenir « homme « ou « femme « car ces deux sexes sont des groupes auxquels on s'intègre dès le plus jeune âge. Chaque groupe possède ses propres normes et valeurs et afin d'intégrer son groupe correspondant à son sexe , les agents de la socialisation primaire vont façonner l'enfant grâce aux stéréotypes de genre qui sont des formes de croyance que la société possède au sujet d'individus qui partagent la même appartenance groupale soit le genre. La socialisation primaire semblerait être prégnante ce qui va orienter les choix et les comportements tout au long de la vie de l'individu ayant eût une socialisation différentielle c'est à dire une socialisation différente selon son genre. Nous nous demanderons si le poids de cette socialisation différentielle va influencer les comportements de l'individu tout au long de sa vie ou au contraire cette socialisation perd son importance à l'age adulte effaçant ainsi les stéréotypes de genre acquis au cours de l'enfance. Pour y répondre, nous commencerons par voir l'inculcation de normes et de valeurs différentes selon le genre afin de répondre aux attentes qui sont les stéréotypes de genre, puis nous verrons que même si la socialisation primaire est prégnante, cela n'empêche pas aux individus de contourner les normes acquises de leur genre afin de se rapprocher du genre opposé et réduire ce fossé des genres créé par les stéréotypes.   I/ La socialisation primaire est sexuée apportant des attentes différentes selon le genre de l'enfant...   A- Une inculcation de normes et de valeurs, selon le genre, apportées par différents agents   Lors de la naissance d'un individu, celui-ci peut être un « garçon « ou une « fille « mais possède les mêmes goûts, les mêmes envies que le sexe opposé comme le démontre Elena Gianini Belotti « J'ai vu des petites filles de dix huit mois passer des heures et des heures à sortir d'un sachet de toile une quantité de petites voitures […...

« afin de répondre aux attentes qui sont les stéréotypes de genre, puis nous verrons que même si la socialisation primaire est prégnante, cela n'empêche pas aux individus de contourner les normes acquises de leur genre afin de se rapprocher du genre opposé et réduire ce fossé des genres créé par les stéréotypes.   I/ La socialisation primaire est sexuée apportant des attentes différentes selon le genre de l'enfant...   A- Une inculcation de normes et de valeurs, selon le genre, apportées par différents agents   Lors de la naissance d'un individu, celui-ci peut être un « garçon » ou une « fille » mais possède les mêmes goûts, les mêmes envies que le sexe opposé comme le démontre Elena Gianini Belotti « J'ai vu des petites filles de dix huit mois passer des heures et des heures à sortir d'un sachet de toile une quantité de petites voitures […] avec le même plaisir et la même concentration que les petits garçons ».

Cependant, au cours de l'enfance, différentes instances, qui sont les individus ayant un effet socialisateur, vont socialiser l'enfant afin de lui intérioriser les normes, qui sont les règles explicites ou implicites prescrivant une conduite valorisée , et les valeurs, qui sont les préférences ou les principes qui orientent les actions des individus.

Ces normes et valeurs sont différentes suivant le genre, on parle donc d'une socialisation différentielle.

Parmi les agents de cette socialisation primaire, il y a tout d'abord la famille qui est l'instance clé de la socialisation car elle constitue le cadre des échanges sociaux et affectifs entre parents et enfants au sein de la fratrie.

Elle va apprendre à l'enfant à intégrer le groupe correspondant à son genre en lui inculquant les normes et les valeurs de son genre qui sont des stéréotypes.

Par exemple, une étude de Hoffman datant de 1977 montre que les parents attendent de leur fils, plus fréquemment que de leur fille, que ce dernier soit indépendant, sûr de lui, ambitieux, travailleur, intelligent et volontaire.

Tandis que pour leur fille, ils attendent plutôt qu'elle soit gentille, aimable, attirante et enfin qu'elle ait de bonnes manières.

Ensuite, lorsque les parents connaîtront le sexe de leur enfant, ils pourront peindre la chambre en bleu pour un « garçon » et en rose pour une « fille ».

Pour continuer, il y a ensuite l'école qui est le lieu de transmission des connaissances et vecteur de lien social. »

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