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PROGRES TECHNIQUE ET EMPLOI

Publié le 11/03/2011

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• Il est évident que, dans un premier temps, la machine prend la place de salariés. C'est précisément dans ce but que les entreprises s'équipent. Mais globalement, le nombre d'emplois se maintient pour les raisons suivantes : les machines ont dû être construites, la baisse du prix favorise une extension du marché et une élévation des ventes propre à faire revenir l'emploi à son niveau antérieur, le progrès technique entraîne l'apparition de nouvelles activités.    • Dans tous les cas, la mise en œuvre d'un progrès technique engendre un supplément de revenu pour l'entrepreneur, les salariés, les consommateurs ou l'État, qui, une fois dépensé, est un facteur de croissance et donc de création d'emploi.   

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« propre à faire revenir l'emploi à son niveau antérieur, le progrès technique entraîne l'apparition de nouvellesactivités. • Dans tous les cas, la mise en œuvre d'un progrès technique engendre un supplément de revenu pourl'entrepreneur, les salariés, les consommateurs ou l'État, qui, une fois dépensé, est un facteur de croissance etdonc de création d'emploi. • L'analyse statistique prouve à l'évidence qu'en longue période, le progrès technique s'accompagne de créationsd'emplois, la croissance de la production se maintenant à un rythme élevé.

Mais les difficultés que connaissent lespays industrialisés à économie de marché depuis 1974 ne doivent-elles pas conduire à mettre en doute la généralitéde cette analyse ? Deuxième partie : une analyse qui semble remise en cause par la crise Après avoir observé comment les mutations de l'emploi, qui auparavant s'effectuaient sans heurts majeurs,s'accompagnent aujourd'hui d'une montée du chômage, nous essayerons d'en analyser les raisons.

Nous tenteronsensuite de faire apparaître que cette montée du chômage n'est pas fatale. A.

Des mutations structurelles qui s'accompagnent du chômage 1) Le schéma d'avant la crise : l'exemple de la France. • L'évolution de la structure de l'emploi en France depuis la seconde guerre mondiale a correspondu au célèbreschéma de l'économiste Colin Clark, popularisé par Jean Fourastié. • La population active est passée progressivement du secteur primaire au secteur secondaire, puis au secteurtertiaire, au gré de l'augmentation de la productivité dans ces deux premiers secteurs.

La très forte croissance de laproductivité du secteur primaire a entraîné une forte régression de l'emploi rural malgré l'augmentation de laproduction agricole.

Dans l'industrie, la production s'est accrue à un rythme sensiblement égal à la progression de laproductivité, les suppressions d'emploi dans certains secteurs étant compensées par les créations dans les branchesen expansion rapide.

Le tertiaire, enfin, a été un gros créateur d'emplois, du fait de la multiplication des services,des activités financières, et du développement de consommations collectives (éducation, santé).

Les créationsd'emplois tertiaires ont été d'autant plus nombreuses que la productivité de ce secteur ne s'est accrue quefaiblement. • C'est ce schéma qui ne fonctionne plus aujourd'hui. 2) Un schéma qui ne fonctionne plus. • Avec la crise, la croissance de la production s'est pratiquement arrêtée alors que la progression de la productivités'est poursuivie lentement. • Il en résulte une continuation des suppressions d'emplois dans les secteurs primaire et secondaire, alors que letertiaire ne crée plus d'emplois pour trois raisons : l'arrêt de la croissance freine le développement des activités deservices, les déficits publics conduisent à limiter la croissance des consommations collectives, certains secteurscréateurs d'emplois lors de la période précédente sont à leur tour touchés par les progrès de la productivité(informatisation bancaire par exemple). • Cette progression du chômage est donc d'abord la conséquence de l'arrêt de la croissance, alors que laproductivité continue de croître faiblement.

Mais paradoxalement, c'est précisément cette plus faible hausse de laproductivité qui est jugée responsable par de nombreux économistes de l'arrêt de la croissance et, donc, duchômage.

Dans cette perspective, les nouvelles technologies qui, par certains aspects tendent à renforcer lechômage, peuvent être une issue à la crise. B.

Baisse du progrès technique, nouvelles technologies et emploi 1) La baisse des progrès de la productivité du travail, responsable de la crise ? • On ne peut expliquer la crise actuelle en quelques lignes.

Cependant on constate, depuis le début de la crise, uneaccentuation de la tendance à la baisse des progrès de productivité constatée depuis la fin des années soixante. • Selon le mécanisme fordiste décrit en première partie, ce manque à gagner en productivité a contribué à ralentirles hausses de salaires et à rallonger les délais d'amortissement des investissements (et donc à alourdirl'endettement des entreprises), tous facteurs qui freinent la demande et ralentissent la croissance. • Les raisons de ce ralentissement des progrès de la productivité sont multiples : résistance croissante des salariésà l'intensification du travail et à l'extension de la taylorisation, saturation des marchés des industries de biensdurables qui ont porté la croissance de la période précédente.

Dans cette perspective, les nouvelles technologiespeuvent apparaître comme une issue à la crise.. »

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