QUESNAY ET LA PHYSIOCRATIE

« intérêt, ses facultés, la nature du terrain, lui suggèrent, pour en tirer le plus grand produit possible.

».

Le travail est le mot d'ordre de ce système de pensée.

En effet,par le travail vise à de plus grands bénéfices, et ainsi, à un bon fonctionnement des richesses au sein du pays.

Un second principe avancé par les physiocrates est lapropriété.

La propriété découle également des droits naturels.

Que cela soit une propriété immobilière ou terrestre.

« Que la propriété des biens-fonds et des richessesimmobilière soit assurée à ceux qui en sont les possesseurs légitimes ; car la sûreté de la propriété est le fondement essentiel de l'ordre économique de la société.

» (ligne 17 à 19 ).

Cette idée rappelle la pensée de Hobbes, philosophe anglais du 16° siècle, qui dans son ouvrage le Léviathan, décrit l' État de nature.

La Sociétéredonne la sûreté, l'ordre, ce qui a poussé les hommes à sortir de l'État de nature.

Hobbes met un point d'honneur sur la question de la propriété, droit naturel,maintenant la sécurité au sein des terres.

Quesnay rapproche donc cette idée de l'économie ; pour lui, la propriété pousse au travail, et par conséquent, la productiondes richesses .

« Sans la certitude de la propriété, le territoire serait inculte.

» ( ligne 19 ).

Si Quesnay propose une intervention moins absolutiste du gouvernement, ilne remet pas en question la monarchie.

Il pense que le rôle du souverain, est de faire appliquer et respecter ce droit naturel.

« Que la nation soit instruite des loisgénérales de l'ordre naturel, qui constituent le gouvernement évidemment le plus parfait.

» ( ligne 4 et 5 ).

Le droit naturel est souverain, il dépasse les lois deshommes et ainsi, le monarque doit se soumettre à ces lois.

Le droit naturel s'impose à tous.

« Que l'autorité souveraine soit unique et supérieure à tous les individusde la société et à toutes les entreprises injustes des intérêts particuliers ; car l'objet de la domination et de l'obéissance est la sûreté de tous, et l'intérêt licite de tous » (ligne 1 à 3 ).

Le souverain, qui ne doit pas aller à l'encontre de ces lois, doit cependant user de son autorité afin de les faire respecter. Conclusion : Quesnay, en s'intéressant à l'économie, remodèle la société afin d'obtenir un ensemble censé être bénéfique à tous.

Il trie les différentes parties de la population enplusieurs classes, jointes par des liens communs et concordants.

Aucune classe ne peut être supprimée.

Son but était de « parvenir à la plus grande prospérité possiblede la société », sans pour autant remettre en question le poids de la monarchie.

Sa pensée n'est pas en cela, révolutionnaire.

Il ne cherche pas à renverser la Société deson époque, mais tente d'en remodeler les aspects, en prenant comme appuis le droit naturel, intrinsèque à tous les hommes, pour justifier son système économique etlibéral, basé sur l'agriculture.

Cependant, si les idées de Quesnay et le mouvement de pensée de la physiocratie semblaient être justifiées, elles ne rencontrèrent pas lesuccès attendu, paraissant par la suite obsolète.. »