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Sujet : La croissance entraîne-t-elle toujours le développement durable ?

Publié le 11/08/2012

Extrait du document

➢ De même, on est entré dans une civilisation du temps libéré. En produisant plus de biens en moins de temps (augmentation de la productivité horaire), on peut réduire le temps de travail au cours de sa vie active (diminution de la durée annuelle du travail) ou au cours de sa vie tout court (augmentation des années d’études ou diminution de l’âge de la retraite). Ainsi la durée annuelle du travail est passée de 3 000 heures en 1870 à 1 450 heures en 2007 en France.  ➢ On est passé d’une société rurale à une société urbaine : de nos jours, près de 80% des français vivent en ville (définie comme une agglomération de plus de 2000 habitants). Ceci s’est traduit par une modification du type d’habitat (appartements en ville, maison individuelle dans les zones périurbaines), de la taille de la famille et par un affaiblissement du contrôle social. Le lien social est moins communautaire. Il devient plus anonyme et plus fonctionnel. Les pratiques sociales se diversifient (aller au cinéma, à la bibliothèque municipale, à l’opéra…). Les comportements sont plus dictés par la raison que par la tradition.  ➢ On est passé d’une société de travailleurs indépendants à une société salariale : l'organisation, plus rationnelle, de la production a exigé un personnel d'encadrement de plus en plus nombreux et de plus en plus qualifié. La part des salariés dans la population active a augmenté au détriment des indépendants (agriculteurs, petits patrons) jusqu’à devenir prédominante (90% des emplois). Le développement du tertiaire s'est traduit par le fait que les employés sont devenus, peu à peu, plus nombreux que les ouvriers. D’où l’émergence de nouvelles classes moyennes (cadres supérieurs, professions intermédiaires) qui semblent être devenues prédominantes. Certains sociologues ( H. Mendras, et bien d’autres) ont parlé d’une moyennisation de la société au cours des Trente glorieuses.

« agricoles) augmentent plus vite que ceux qui sont offerts aux catégories moyennes, alors la pauvreté peut reculer.

La pauvreté diminue aussi lorsque la croissancepermet de créer des emplois qui améliorent alors la situation des anciens chômeurs.

Par ailleurs, la croissance permet de financer la mise en place de services publicsqui peuvent favoriser l'accès des plus pauvres à certaines consommations ou à certaines pratiques.

Les observations empiriques montrent bien que c'est le fait de luttercontre les inégalités qui a l'effet le plus important pour limiter la pauvreté.La croissance économique, grâce à des prélèvements obligatoires plus importants permet de financer les dépenses publiques nécessaires au développement en matièrede santé, d'éducation et de protection sociale.

En effet, les statistiques le montrent, avec plus de richesses, les individus vivent mieux, surtout si l'action de l'Étatfavorise la santé, l'éducation et la protection sociale.

En effet, l'accumulation de richesses permet, par des prélèvements obligatoires, de financer les infrastructures(école, hôpitaux, routes…) qui élèvent le niveau de productivité par tête des populations (recul de l'analphabétisme, meilleur niveau d'instruction, hausse del'espérance de vie, désenclavement des campagnes…).

Mais la croissance n'agit pas que sur le niveau de vie, la pauvreté, et les structures démographiques ; elles'accompagne aussi d'une modification du mode de vie. B.

La croissance s'accompagne d'une modification des modes de vie 1.

D'un point de vue qualitatif, la croissance économique permet une amélioration des conditions de vie des individus, une plus grande satisfaction des besoinsindividuels.Le mode de vie ou le genre de vie correspond à l'ensemble des manières de vivre d'une population.

Il s'agit d'une notion qualitative alors que le niveau de vie est unenotion quantitative.

Deux ménages qui ont le même niveau de vie n'ont pas forcément le même genre de vie s'ils vivent à la ville ou à la campagne, s'ils partent envacance dans un camping en France ou dans une résidence hôtelière à l'étranger, s'ils vont au cinéma ou aux rencontres sportives… 2.

Or, la croissance a transformé profondément les structures économiques et sociales des sociétés et donc les modes de vie : On est passé d'une économie agricole à une économie « postindustrielle » : la croissance s'est accompagnée d'une industrialisation puis d'une tertiairisation de laproduction et des emplois.

Le secteur agricole qui représentait la moitié des emplois en 1870 en France ne totalise que 3% des emplois de nos jours.

L'industrie, qui avu sa part passer du quart des emplois aux deux cinquième dans les années 1970, perd peu à peu des emplois depuis au profit des services qui représentent plus des ¾des emplois de nos jours.

On est passé d'une consommation de survie à une consommation de masse : la croissance économique signifie une augmentation des richesses créées grâce auxgains de productivité, ce qui se traduit par une augmentation du pouvoir d'achat des ménages et une plus grande satisfaction des besoins.

En effet, la hausse de laproductivité agricole a provoqué une baisse des prix réels (en heures de travail nécessaires pour les obtenir) des produits alimentaires, ce qui a augmenté le pouvoird'achat des ménages.

Leur demande de produits alimentaires étant saturée, ils se sont portés vers l'achat de biens industriels puis vers l'achat de services (loi d'Engel).L'alimentation, qui représentait plus de la moitié du budget des ménages français, en 1950, n'en représente plus que moins d'1/6ème de nos jours.

Ce recul relatif s'estfait en faveur des budgets de l'habitation, de l'hygiène santé et de la culture.

En outre, elle favorise la création d'emplois (30 Glorieuses).

La croissance permet doncl'émergence d'une société de consommation de masse (selon Rostow), elle amélioration les conditions de vie des individus et donc le développement.

Dans les NPI (d'abord en Corée du Sud..., puis dans des pays connaissant une croissance économique forte tels que la Chine ou l'Inde, on observe l'émergenced'une véritable classe moyenne qui a accès à la consommation comme les occidentaux, à tel point que les enseignes de la grande distribution telles que Wal Mart ouCarrefour s'implantent de plus en plus en Asie, et que les jeunes Chinois ou les jeunes Indiens ont aujourd'hui les mêmes loisirs que les notres (jeux vidéo, produitscosmétiques, boites de nuit, consommation d'alcool).

De même, on est entré dans une civilisation du temps libéré.

En produisant plus de biens en moins de temps (augmentation de la productivité horaire), on peutréduire le temps de travail au cours de sa vie active (diminution de la durée annuelle du travail) ou au cours de sa vie tout court (augmentation des années d'étudesou diminution de l'âge de la retraite).

Ainsi la durée annuelle du travail est passée de 3 000 heures en 1870 à 1 450 heures en 2007 en France.

On est passé d'une société rurale à une société urbaine : de nos jours, près de 80% des français vivent en ville (définie comme une agglomération de plus de 2000habitants).

Ceci s'est traduit par une modification du type d'habitat (appartements en ville, maison individuelle dans les zones périurbaines), de la taille de la familleet par un affaiblissement du contrôle social.

Le lien social est moins communautaire.

Il devient plus anonyme et plus fonctionnel.

Les pratiques sociales sediversifient (aller au cinéma, à la bibliothèque municipale, à l'opéra…).

Les comportements sont plus dictés par la raison que par la tradition.

On est passé d'une société de travailleurs indépendants à une société salariale : l'organisation, plus rationnelle, de la production a exigé un personnel d'encadrementde plus en plus nombreux et de plus en plus qualifié.

La part des salariés dans la population active a augmenté au détriment des indépendants (agriculteurs, petitspatrons) jusqu'à devenir prédominante (90% des emplois).

Le développement du tertiaire s'est traduit par le fait que les employés sont devenus, peu à peu, plusnombreux que les ouvriers.

D'où l'émergence de nouvelles classes moyennes (cadres supérieurs, professions intermédiaires) qui semblent être devenuesprédominantes.

Certains sociologues ( H.

Mendras, et bien d'autres) ont parlé d'une moyennisation de la société au cours des Trente glorieuses.

On est passé d'une société de type communautaire à une société individualiste.

Les hommes se sont peu à peu affranchis des contraintes collectives (le mariage,l'église, le service militaire…) pour construire et affirmer leur personnalité.

La réalisation de soi a pris plus d'importance que la réalisation d'objectifs collectifs.

Dans le même temps, la société s'est démocratisée.

Les individus acceptent de moins en moins le poids des grandes institutions (famille, religion, Etat…) etréclament un droit de regard sur toutes les décisions qui les concernent.

Le pouvoir ne s'impose plus, il se négocie à tous les niveaux de la société (famille, couple,entreprise, Etat).

D'où le développement des associations et des instances de concertation et d'intermédiation.Conclusion partielle= La croissance économique permet donc à un pays de se développer, Cette causalité est incontestable, car elle permet d'améliorer le niveau devie, fait reculer la pauvreté et parce qu'elle engendre des transformations structurelles favorables à l'ensemble de la population.

Les individus semblent donc avoirdavantage de capacités à jouir pleinement de leur liberté et tout doit donc être fait pour augmenter la production.

Cependant la croissance peut générer des effets peufavorables au développement dans la mesure où toutes les personnes ne profitent pas réellement des fruits de la croissance. II.

La croissance n'induit pas toujours le développement Comme nous le montre l'exemple de la Chine, pays certes en pleine croissance, mais où une partie de la population (les travailleurs fabricant les produits textiles, leschaussures ou les jouets par exemple) vit dans la misère et ne profite pas des richesses supplémentaires obtenues, et où la pollution devient un problème importantnotamment dans les grandes villes telles que Pékin, force est de constater que croissance et développement ne vont pas systématiquement de pair.

En effet, lacroissance économique peut d'une part ne pas enrayer les inégalités qui existent au sein d'un pays ou à l'échelle de la planète, voire même en générer de nouvelles, cequi empêche alors une partie de la population de couvrir ses besoins (A).

D'autre part, elle semble actuellement difficilement compatible avec un développementdurable, compte tenu des problèmes qu'elle engendre sur l'environnement (B). A.

Le développement ne se résume pas à la croissance. 1.

La corrélation est imparfaite entre niveau de vie et IDH. Le PIB par habitant est un indicateur économique qui peut être élevé, mais qui peut masquer des inégalités incompatibles avec la notion de développement(amélioration des conditions de vie des individus, satisfaction de leurs besoins).

La relation de causalité entre croissance et développement comporte donc des limites: les deux phénomènes ne se recoupent pas totalement car la croissance peut maintenir des inégalités et générer des dégradations environnementales.

Ledéveloppement ne se résume pas à la croissance ; niveau de vie et IDH ne sont pas parfaitement corrélés, et les structures sociales sont différentes selon les pays.

La. »

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