Thème du programme : le rôle économique des pouvoirs publics, à partir des travaux de Keynes et Friedman

Il y a (...) la catégorie de jour en jour plus importante des investisse¬ments entrepris ou garantis par les autorités publiques. Celles-ci, lorsqu'elles font un investissement, ne se cachent pas de le faire sur la base de la présomption générale qu'il y a des avantages sociaux à en attendre (...), et sans se préoccuper de savoir si la prévision mathématique de son rendement est supérieure au taux de l'intérêt courant (...).

Pour notre part, nous sommes aujourd'hui assez sceptique sur les chances de succès d'une politique purement monétaire destinée à agir sur le taux de l'intérêt. Nous nous attendons à voir l'État, qui est en mesure de calculer l'efficacité marginale des biens capitaux avec des vues lointaines et sur la base de l'intérêt général de la communauté, prendre une responsabi¬lité sans cesse croissante dans l'organisation directe de l'investissement.

J.M. KEYNES, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936) ;

Éditions Payot, 1982.

n Document 2

Les pouvoirs publics peuvent contribuer directement au flux de la demande globale en réalisant de nouvelles dépenses non couvertes par les rentrées fiscales (...).

Mais la seule véritable action efficace des pouvoirs publics réside dans la création d'emplois pour ceux qui en seraient autrement immanquable¬ment privés (...).

Car en stimulant l'activité économique, les pouvoirs publics augmen¬tent les revenus et le produit fiscal. L'amélioration des infrastructures-routes, écoles, aéroports, logements qui est le fait de ceux auxquels on vient d'offrir de nouveaux emplois contribue également à accroître la richesse et le revenu de la nation.

J.K. GALBRAITH, Pour une société meilleure, Éditions du Seuil,

1997 pour la traduction française.