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Trente Glorieuses

Publié le 30/06/2012

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On appelle Trente Glorieuses les années de croissance accélérée que le monde a connues après la Seconde Guerre mondiale, entre 1945 et 1973, date à laquelle éclate une nouvelle crise économique. Les Trente Glorieuses ont vu notamment la naissance de la société de consommation. Remarque: Cette expression fait référence aux Trois Glorieuses, les trois journées révolutionnaires françaises qui ont mis fin au régime de la Restauration, en 1830.

« CROISSANCE DE LA PRODUCTIVIT~ (TAUX ANNUELS MOYENS) 1950-1955 1955-1962 1950-1955 1955-1962 France 3.7 4,0 Italie 4,8 4,7 RFA 6,7 3,1 Norvège 2,6 2,6 Belgique 2,3 2,4 Pays-Sas 3,5 2,4 Danemark 0,9 2,7 Royaume-Uni 1,3 1,7 ~tats.Unis 1,9 1,8 Bien des facteurs entrent en ligne de compte dans cette croissance de la pro­ ductivité.

D'abord bien sûr le progrès technique, bien difficile à mesurer glo­ balement; la mise en œuvre de ce progrès technique par les investissements; le déplacement de la main-d'œuvre des activités moins productives vers des activités plus productives (les taux particulièrement élevés de la France et de l'Italie correspondent à l'affiux des ruraux dans l'industrie).

Sur les causes de cette expansion, inattendue à la fois par son ampleur et sa durée, une abondante littérature s'est développée, qui pourrait aboutir à l'idée que plusieurs causes ont agi simultanément ou successivement.

Tout d'abord, l'accumulation des besoins -et aussi souvent du pouvoir d'achat inemployé résultant de la guerre.

Facteur très puissant au début, mais dont l'effet doit s'atténuer dès 1950, puis intervient une autre idée, souvent retenue, celle du «rattrapage»; mais rattrapage par rapport à quoi? Par rapport d'abord au niveau de croissance qui eût été atteint si la Grande Dépression et la guerre n'étaient pas intervenues.

Mais c'est là une notion bien abstraite.

Dans une autre interprétation, il s'agirait d'un effort de l'Europe pour rattra~r les États-Unis: ceux-ci connaissent en effet alors une croissance beaucoup moins forte, à partir d'un niveau beaucoup plus élevé.

Une illustration en est fournie en France par les nombreuses missions de productivité envoyées aux États­ Unis dans le cadre du plan Monnet.

Ailleurs un rôle analogue est joué, en Allemagne, en Italie et au Japon, par la présence de l'occupant américain dont on peut observer directement le genre de vie et les méthodes.

Quant aux rap­ ports entre États-Unis et Grande-Bretagne, ils sont constants.

LA MUTATION DÉMOGRAPHIQUE .A partir des années 1890 environ, on avait constaté dans les pays les plus industrialisés une baisse concommitante de la mortalité et de la natalité .

Le recul de la mortalité peut se résumer en quelques chiffres frappants : pour l'Europe occidentale, la durée moyenne de la vie était de 40 ans en 1870, de 60 ans en 1938, de 71 ans en 1965.

Les progrès de la médecine et de l'hy­ giène, aussi bien que l'élévation du niveau de vie, expliquent aisément cette évolution.

Mais la baisse de la natalité dans les pays industriels est un phéno­ mène plus complexe.

En une soixantaine d'années, le taux de natalité tombe de 35 pour mille à moins de 20 pour mille.

Et les nuances entre les différents pays comptent beaucoup moins que la convergence globale.

Vers 1935, on était arrivé à une population qui n'augmentait plus, voire commençait à décroitre, le remplacement des générations n'étant plus toujours assuré.

On a alors commencé à s'inquiéter de cette évolution, et à en rechercher. »

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