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UN RETOUR AU PROTECTIONNISME ?

Publié le 14/02/2012

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Si les frontières sont totalement ouvertes, toute hausse imposée des salaires dans des branches de production concurrencées de l'extérieur risque fort d'engendrer du chômage dans toutes les entreprises qui ne bénéficient pas d'une grande avance technique. Or c'est précisément là que se trouve une forte proportion de travailleurs mal payés - parmi lesquels sauvent beaucoup de femmes - dont il serait particulièrement souhaitable d'élever les rémunérations.

Après 30 ans de croyance aux vertus du libre-échange, en France des voix s'élèvent pour demander une nouvelle organisation des échanges. Vous chercherez quelles sont en France les difficultés posées par le développement des échanges internationaux et ce que pourrait être un " nouveau protectionnisme ".

« Documents annexes L'ordre des documents est quelconque.

1) Un quart des produits manufactures consommés en France provient de l'etranger.

Notre economie est donc largement ouverte, surtout sur les pays du Marche commun, vis-a-vis desquels toute mesure protection- niste est exclue.

Les importations venant du « reste du monde » occupent une place significative dans la bonneterie, les cuirs et les tissus.

El les vont augmenter dans l'electronique, la construction navale, les vete- ments et - qui sait - I'automobile. SOURCE :Francois de Witt, L'Expansion, fevrier 1978. 2) Les Etats-Unis et les entreprises transnationales ont incontestable- ment un role utile a jouer dans le developpement economique, mais it est dangereux de s'en remettre a eux du soin de determiner l'ordre economique mondial, meme si leurs interets coincident souvent avec celui des nations dotninees ; car l'egoisme, naturel aux Etats comme aux individus, et la volonte de profit inherente aux entreprises font que les forts sacrifient volontiers les faibles, quand bien meme ce sont des amis, des allies ou des partenaires utiles.

L'ordre impose ainsi ne peut etre satisfaisant.

II faut que les Etats moins puissants conservent le moyen de se proteger contre des importations abusives pour garder la maitrise de leur economic.

Leur niveau de vie est en cause et aussi leur dignite. SOURCE : J.-M.

Jeanneney, Pour un nouveau protectionnisme, Le Seuil 1978. 3) « La langueur qui affecte les economies occidentales depuis qu'elles sont sorties de la crise aigue de 1974-1975 pent donner lieu a deux interpretations.

Ou bien elle est le signe d'une convalescence : le retour a la prosperite sera le fruit d'ajustements mineurs, sagement operes, qui retabliront la croissance anterieuke.

Ou bien elle est la marque d'un mal profond : pour le perir it ne faut pas craindre de mettre en cause des idees revues et d'imaginer des politiques nouvelles quant a la structure des entreprises, les conditions de concurrence et la repartition des revenus.

Or si l'on opte, comme je le fais, pour la seconde branche de cette alternative, on doit se demander si les possibilites d'action ne sont pas malencontreusement limitees par un commerce international qui va s'intensifiant de fawn desordonnee... Si les frontieres sont totalement ouvertes, toute hausse imposee des salaires dans des branches de production concurrences de l'exterieur risque fort d'engendrer du ch6mage dans toutes les entreprises qui ne beneficient pas d'une grande avance technique.

Or c'est precisement la que se trouve une forte proportion de travailleurs mal pay& - parmi lesquels souvent beaucoup de femmes - dont it serait particulierement souhaitable d'elever les remunerations.

» SOURCE : J.-M.

Jeanneney, Pour un nouveau protectionnisme. Documents annexes L'ordre des documents est quelconque.

1) Un quart des produits manufacturés consommés en France provient de l'étranger.

Notre économie est donc largement ouverte, sUrtout sur les pays du Marché commun, vis-à-vis desquels toute mesure protection­ niste est exclue.

Les importations venant du « reste du monde » occupent une place significative dans la bonneterie, les cuirs et les tissus.

Elles vont augmenter dans l'électronique, la construction navale, les vête­ ments et -qui sait -l'automobile.

SOURCE : François de Witt, L'Expansion, février 1978.

2) Les États-Unis et les entreprises transnationales ont inconte.stable­ ment un rôle utile à jouer dans le développement économique, mais il est dangereux de s'en remettre à eux du soin de· déterminer l'ordre économique mondial, même si leurs intérêts coïncident souvent avec celui des nations dominées; car l'égoïsme, naturel aux États ci:>mme aux mdividus, et la volonté de profit inhérente aux entreprises font que les forts sacrifient volontiers les faibles, quand bien même ce sont des amis, des alliés ou des partenaires utiles.

L'ordre imposé ainsi ne peut être satisfaisant.

n faut que les États moins puissants conservent le moyen de se protéger contre des importations abusives pour garder la maitrise de leur économie.

Leur niveau de vie est en cause et aussi leur dignité.

SOURCE : J.-M.

Jeanneney, Pour un nouveau protectionnisme, Le Seuil 1978.

3) « La langueur qui affecte les économies occidentales depuis qu'elles sont· sorties de la crise aiguë de 1974-1975 peut donner lieu à deux interprétations.

Ou bien elle est le signe d'une convalescence : le retour à la prospérité sera le fruit d'ajustements mineurs, sagement opérés, qui rétabliront la croissance antérie~e.

Ou bien elle est la marque d'un mal profond : pour le guérir il ne faut pas craindre de mettre en cause des idées reçues et d'imaginer des politiques nouvelles quant à la structure·des entreprises, les conditions de concurrence et la répartition des revenus.

Or si l'on opte, comme je le fais, pour la seconde branche de cette alternative, on doit se demander si les possibilités d'action ne sont pas malencontreusement limitées par un commerce international qui va s'intensifiant de façon désordonnée ...

Si les frontières sont totalement ouvertes, toute hausse imposée des salaires dans des branches de production concurrencées de l'extérieur risque fort d'engendrer du chômage dans toutes les entreprises qui ne bénéficient pas d'une grande avance technique.

Or c'est précisément là que se trouve une forte proportion de travailleurs mal payés -parmi lesquels sauvent beaucoup de femmes -dont il serait particulièrement souhaitable d'élever les rémunérations.

» SOURCE : J.-M.

Jeanneney, Pour un nouveau protectionnisme.. »

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