abandon n.

abandon n. m. (anc. fr. à bandon «à la merci de«, de ban «juridiction«). 1. Renonciation à la jouissance, à la possession d'une chose. L'abandon de ses biens. V. Encycl. 2. Fait de renoncer à une chose. L'abandon d'une idée. / Action d'abandonner une compétition, une épreuve sportive. Boxeur battu par abandon. 3. Action de quitter un lieu dans lequel on devrait rester. Abandon de poste. 4. Action de délaisser qqun ou qqch. Abandon de famille. V. Encycl. 5. État de ce qui est délaissé. Il est mort dans la misère et l'abandon. D Loc. adv. À l'abandon: sans soins, sans protection. Jardin à l'abandon. 6. Fig. Absence d'affectation, de contrainte dans la manière d'être ou d'agir. Les gestes de cette femme ont un gracieux abandon. Encycl. - DR. CIV. Abandon 1. Action de délaisser intentionnellement un bien, ce qui entraîne une perte de propriété. En droit français, le copropriétaire d'un mur mitoyen qui se dispense de réparer sa part en perd la propriété. 2. Le fait de cesser intentionnellement d'accomplir une obligation, comme l'abandon du domicile conjugal, qui peut être une cause de divorce. - DR. MAR. Abandon de navire acte qui permet au propriétaire d'un navire, en cas de faute du capitaine, de dégager sa responsabilité. - DR. PÉN. Abandon de famille délit constitué en droit français par: a) l'abandon du foyer familial ou l'omission d'exécuter ses obligations familiales, commis par le père ou la mère sans motif grave; b) l'abandon par le mari de sa femme enceinte; c) le fait pour le père ou la mère de compromettre gravement la sécurité ou la moralité de ses enfants; d) l'omission de payer une pension alimentaire pendant plus de deux mois.