acquis - Définition.

acquis - Définition. n.m. et adj., désigne l'intégration de connaissances (cognition), d'expériences (apprentissages, réflexes), de maladies ou d'immunité. Les caractères acquis, qui ne sont pas présents dans le génome, apparaissent au cours de la vie, manifestant une adaptation aux conditions du milieu. Dans certains cas, on assiste à une transmission de caractères acquis : par exemple la résistance, chez la paramécie, aux produits chimiques ou à la chaleur. Les fonctions cérébrales d'intégration comprennent la mémoire, les états de veille et de sommeil, les réactions affectives. L'apprentissage est la capacité d'acquérir des connaissances ou des habiletés par l'enseignement ou l'expérience. Le rôle de la mémoire . La mémoire, ou capacité de se souvenir, suppose un changement (engramme) des zones cérébrales concernées (les aires d'association des lobes frontaux, pariétaux, occipitaux et temporaux, le système limbique et le thalamus). On distingue la mémoire brève (de quelques secondes à quelques heures) et la mémoire longue, ou mémoire de rétention (de plusieurs jours à plusieurs années). L'étude du cognitif est l'objet d'hypothèses (circuits de résonance) et de modèles (intelligence artificielle). La mémoire brève serait liée à des changements électriques et chimiques (l'anesthésie, le coma, les électrochocs, l'ischémie la diminuent) plutôt que structuraux. L'amnésie est rétrograde : l'acquis ancien subsiste, à l'inverse du passé récent. Les changements anatomiques neuronaux consistent en une augmentation et un épaississement du nombre de terminaisons présynaptiques et des cellules gliales : on parle de « facilitation synaptique «. Certains réflexes sont acquis : mouvements de la marche, de l'alimentation, de la conduite automobile, etc. L'apprentissage permet d'atteindre une exécution réflexe de tels gestes. Le conditionnement est une forme simple d'acquisition par apprentissage mise en évidence sur l'animal par Pavlov en 1927. Les réflexes conditionnés qui associent deux stimuli, l'un physiologique (odeur), l'autre physique (son, lumière), créent un lien fonctionnel entre deux voies d'information. Le behaviorisme, qui étudie le comportement acquis, a sous-estimé l'inné, prétextant que l'incidence de l'apprentissage sur les processus épigénétiques dans l'oeuf et l'utérus restait à démontrer. En cela, le behaviorisme s'oppose à l'éthologie. Les agressions microbiennes ou parasitaires entraînent des phénomènes d'immunité acquise. Les maladies acquises ne sont pas corrélées à une prédisposition génétique ou organique connue.