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administration territoriale - Définition.

Publié le 18/10/2013

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administration territoriale - Définition. ensemble des services qui mettent en oeuvre les mesures gouvernementales aux échelons locaux. L'administration territoriale de l'État n'est pas toujours nettement séparée de l'administration dépendant des collectivités locales. Le développement, surtout depuis le XIXe siècle, du nombre des services publics conduit à l'essor de services administratifs de l'État aux niveaux central et local. En Italie, par exemple, une vie politique et des administrations locales ont existé avant un État central ; en France, en revanche, l'administration territoriale apparaît comme une délégation de l'État central. L'organisation des administrations territoriales diffère selon les structures politiques : dans un État fédéral (États-Unis) ou dans un État formé de régions autonomes (Italie), certaines administrations sont gérées localement. L'administration territoriale en France. La déconcentration et surtout, à partir de 1982, la décentralisation ont profondément modifié l'administration territoriale. Le transfert de compétences de l'État aux collectivités territoriales a réduit le poids de l'administration centrale et de l'administration territoriale de l'État au profit de l'administration par les collectivités territoriales : entre autres, construction scolaire et action sanitaire et sociale. Parfois, plusieurs collectivités sont associées, dans le cas de la gestion du RMI (revenu minimum d'insertion) par exemple. L'administration territoriale de l'État repose sur le découpage administratif et politique : canton, arrondissement, département, Région. Les deux premiers déclinent, tandis que le département est renforcé et que la Région, de création bien plus récente, s'affirme. Il existe des circonscriptions territoriales propres à certaines administrations : par exemple le rectorat, circonscription administrative de l'Éducation nationale, avec à sa tête un recteur. La région parisienne présente des spécificités qui sont liées au statut de Paris. Quelques exemples étrangers. En Grande-Bretagne, la loi sur le pouvoir local (Local Government Act) de 1972 a cherché à simplifier les structures territoriales sans réduire la forte autonomie locale. Créé en 1963 pour mettre fin aux difficultés dues à l'existence de cent dix-huit autorités locales de niveaux différents, le Conseil du grand Londres a été supprimé en 1986 ; les trente-deux conseils élus des boroughs (bourgs) et celui de la City sont compétents, notamment, pour l'hygiène ou la voirie. Aux États-Unis, pays fédéral qui possède un échelon supplémentaire par rapport aux pays centralisés, la décentralisation est forte. Les États fédérés ont leurs propres règles relatives à l'administration, d'où une grande diversité. Les instances administratives locales sont politisées, notamment en raison de l'élection à de nombreux emplois. La corruption y est souvent dénoncée. Évolution. Le transfert de compétence et de responsabilité à des administrations locales situées plus près du public, et susceptibles de mieux connaître ses besoins, est une méthode de démocratisation qui permet une diminution des coûts. Mais les difficultés de l'administration locale sont accentuées par l'urbanisation massive, la multiplication des tâches des administrations, surtout dans les pays pauvres où les pouvoirs locaux sont souvent plus démunis que les administrations centrales.

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