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afro-cubaine (musique), musique née de la fusion du jazz avec les styles vocaux, les rythmes et les instruments à percussion d'origine africaine en usage dans les îles de Cuba et de Porto Rico.

Publié le 18/10/2013

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cuba
afro-cubaine (musique), musique née de la fusion du jazz avec les styles vocaux, les rythmes et les instruments à percussion d'origine africaine en usage dans les îles de Cuba et de Porto Rico. Alors qu'en Amérique du Nord les esclaves africains ont été systématiquement dispersés et privés de leurs cultures ethniques originelles, dans les Caraïbes leurs descendants ont réussi à en conserver certains aspects ; des sociétés plus ou moins secrètes (Santeria à Cuba, Lucumi à Porto Rico) entretiennent toujours les cultes des ancêtres, pour la plupart ceux de l'ethnie yoruba qui peuple la rive ouest du bas Niger. Il en est de même au Brésil (tambours de la religion candomblée à Bahia). Ce sont principalement les chants et les percussions (bongos, congas, timbales, maracas, etc.) associés à ces cultes qui ont donné naissance, dès le XIXe siècle, aux diverses musiques de danse cubaines : changui, son et rumba (trop souvent confondus) ; guajira, plus mêlée d'influences hispaniques. À la base de tous ces rythmes composés, on trouve le clave caractéristique à 3/2 ou 2/3. Au XXe siècle, La Havane est devenue le principal foyer de ces musiques exécutées par des orchestres où dominent les cuivres (conjuntos) ou bien la flûte et les violons (charangas), associés au piano, à la contrebasse et au tres (guitare cubaine à neuf cordes). L'apport caraïbe au jazz. La Nouvelle-Orléans étant le principal débouché nord-américain du commerce sucrier, les musiciens caraïbes y ont été présents dès les origines du jazz. À la fin des années vingt, des pionniers comme le saxophoniste cubain Alberto Socarras se sont intégrés aux bigbands de l'ère swing. L'afflux à New York d'émigrés cubains et portoricains a démultiplié ces échanges pour donner progressivement forme au latin-jazz. La participation du tromboniste et compositeur portoricain Juan Tizol à l'orchestre de Duke Ellington a suscité, autour de 1940, les premiers chefs-d'oeuvre du jazz afro-cubain : Caravan, Conga Brava et Perdido. Puis la rencontre entre les trompettistes Dizzy Gillespie et Mario Bauza a valu au jazz moderne (be-bop) une forte composante cubaine. Les tambourinaires caraïbes sont entrés en force dans les orchestres nord-américains. Les vogues successives du mambo (années quarante), du cha-cha-cha (années cinquante), puis de la salsa newyorkaise, ainsi que l'évolution distincte de la scène havanaise après la révolution castriste, ont rendu la musique afro-cubaine très populaire en Europe, en Afrique, voire au Japon et en Russie.

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