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agressivité, n.

Publié le 18/10/2013

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agressivité, n.f., comportement de menace ou d'attaque. L'agressivité existe entre animaux de la même espèce. On l'observe dans trois cas : hiérarchie, territoire, reproduction. Elle permet d'assurer un ordre de dominance, la sécurité sur un territoire et la survie de l'espèce par sélection des gènes les mieux adaptés. L'animal adopte une attitude qui va de la menace ritualisée à l'attaque sanglante. L'agressivité chez l'homme. Contrairement à l'animal, l'homme peut tuer son semblable, soit parce que les mécanismes d'évitement sont inexistants, atténués ou masqués, soit parce que la distance entre l'agresseur et l'agressé (résultant de l'utilisation d'armes à grande portée) fait que les signaux apaisants ne sont plus perçus. Face à ce constat, qui semble requérir un renforcement de l'apprentissage moral, les hypothèses divergent. Pour certains, l'agressivité humaine intraspécifique doit être comprise comme l'agressivité animale, dont elle serait un prolongement inéluctable. Cette position, poussée à ses extrêmes, a pu servir à justifier l'inéluctabilité des violences humaines. Pour d'autres, l'agressivité humaine n'est qu'un moyen d'éviter l'angoisse résultant de l'impossibilité de réaliser un comportement gratifiant (Henri Laborit). Dans la théorie freudienne, elle est liée à la pulsion de mort, tendant à la destruction de l'entourage, et peut revêtir des formes pathologiques diversifiées. Quoi qu'il en soit, les sociétés semblent avoir cherché à apporter des réponses pratiques aux effets néfastes de cette pulsion, parades peu à peu intégrées au fonctionnement normal des relations sociales. Ainsi en va-t-il, sans doute, du sport, dont la codification ludique de plus en plus raffinée a fait perdre de vue les fonctions originelles de canalisation de l'agressivité.

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