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Albigeois (Croisade des)

Publié le 18/06/2012

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A la fin du XIIe siècle, la religion des cathares, ou Albigeois, s'était répandue largement en Languedoc et en Gascogne, régions qui relevaient du comté de Toulouse. Les Albigeois, dont la religion se rattache peut-être au manichéisme, étaient accusés de mener une vie de débauche et d'impiété, se déchargeant sur les Parfaits du soin de leur assurer le salut, par leur vie ascétique et par l'imposition des mains à l'article de la mort (consolamentum). Ils étaient une minorité, mais nombreuse, et recrutèrent dans les rangs de la noblesse la plus influente. Des missions.de conversion envoyées par le pape en 1178 et 1180 n'eurent aucun résultat. Le comte de Toulouse, Raimond VI, était favorable à l'hérésie, tout au moins très tolérant à son égard. En 1207, le légat pontifical Pierre de Castelnau l'excommunia : il fut assassiné par un écuyer de Raimond. Innocent III autorisa alors tous les chrétiens à occuper les domaines du comte de Toulouse. Raimond se soumit aussitôt, mais les barons du Nord et du Centre de la France n'étaient pas décidés à laisser échapper une si belle occasion.

La « croisade « commença en juillet 1209, elle fut d'une cruauté sans limite : à Béziers, toute la population fut exterminée (« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens «) ; les « pèlerins « égorgent, pendent, brûlent. Le chef de la croisade devient bien vite Simon de Montfort, soldat et organisateur brutal et efficace. Le roi d'Aragon, Pierre H, se porte au secours des Languedociens ; Simon le bat et le tue à Muret (12 septembre 1213). Il conquiert le Languedoc. Simon travaillait en fait, sans le savoir, pour le roi de France. Il fut tué au début de 1218, alors qu'il assiégeait Toulouse révoltée, qui avait appelé Raimond VI : aussitôt, le comte de Toulouse reprend partout l'avantage. A la mort de Philippe Auguste, en juillet 1223, il a presque entièrement reconquis ses domaines. Le nouveau roi de France, Louis VIII, prend l'affaire en main ; au printemps de 1226, Amauri de Montfort lui abandonne les droits qu'il tient de son père. A la fin de mai 1226, le roi se met en route, assiège et prend Avignon, à la fin d'août, et aussitôt le Languedoc se soumet, sans que le comte Raimond VII puisse rien faire pour le défendre. Louis VIII meurt en novembre 1226. C'est Blanche de Castille, régente, qui met fin à la guerre par le traité de Paris d'avril 1229 : le royaume de France reçoit les territoires qui formeront les sénéchaussées de Beaucaire et Carcassonne, c'est-à-dire tout le bas Languedoc au sens géographique actuel. Raimond VII garde le reste de ses biens, mais sa fille unique épousera un frère du roi de France. Après la mort sans héritier de celui-ci, ils revinrent à la couronne (1271)

La terrible guerre qui ravagea le Midi pendant vingt ans marque une date importante dans la réalisation de l'unité du royaume ; mais elle a porté un coup d'arrêt au développement d'une civilisation extrêmement brillante.

Deux ans après son accession au trône lors de la mort de son père Philippe II de Macédoine, Alexandre, à la tête de quarante mille hommes à peine, part à la conquête de l'Empire perse.

En mai 334, il écrase l'armée des Perses sur les bords du Granique, occupe toute la côte, s'avance vers l'intérieur de l'Asie mineure, tranche le fameux noeud gordien, et rencontre enfin l'armée de Darius III à Issos (octobre 333).

 

 

Il est blessé, mais l'empereur perse fuit, abandonnant ses trésors, sa mère, ses femmes et ses filles.

Alexandre entreprend alors la conquête des provinces perses (satrapies) qui bordent la Méditerranée orientale. Il prend Byblos, Sidon, Tyr surtout, qui résiste de janvier à août 332, et dont la population est massacrée ou réduite en esclavage. Puis il pénètre en Egypte, s'y conduit en pharaon, fonde Alexandrie, et visite l'oracle d'Ammon dans le désert de Libye, où il reçoit sans doute confirmation de sa naissance divine, qui était pour lui une idée chère.

Au printemps 331, Alexandre repart à la conquête de la Perse et affronte une nouvelle armée perse dans la plaine d'Arbèles ; il la vainc. Darius s'enfuit. Alexandre entre à Babylone, à Suse, à Persépolis, la capitale de son ennemi ; il l'incendie, peut-être pour venger Athènes rasée en 480, ou pour montrer aux peuples de l'Asie que le règne des Achéménides, incendiaires du temple de Mardouk à Baby¬lone, était achevé. Il se lance ensuite à la poursuite de Darius, que des chefs militaires assassinent, indignés de sa médiocrité (été 330). Alexandre doit dès lors entreprendre la conquête immédiate des satrapies orientales, s'il ne veut prendre le risque de voir se développer une résistance nouvelle. Il soumet les régions bordières de la Caspienne, fonde une nouvelle Alexandrie, qui est aujourd'hui Kan¬dahar, puis il franchit l'Indu-Kush, pénètre au Turkestan (Sogdiane), s'avance jusqu'à l'actuelle ville de Khojend (qui s'appela autrefois Alexandreshata), et ne prend son dernier adversaire perse qu'en 327.

C'est sans doute à la demande de Taxila, l'un des rois du nord de l'Indus, qu'Alexandre pénètre dans l'Inde en l'été 327. Il traverse les montagnes du Gandhara, puis affronte le prince indien Paurana (Porus) sur les bords de la Jhélum (Hydaspe), et s'apprête à s'enfoncer dans le désert qui le sépare de la vallée du Gange quand ses troupes refusent d'aller plus loin. Alors Alexandre songe au retour.

Il descend les fleuves, non sans combat, arrive en février 325 à Haïderabad (Pâtâlâ), poursuit jusqu'à l'embouchure de l'Indus, puis revient par terre en longeant les côtes, tandis que l'escadre de Néarque, non sans peine, traverse le golfe Persique pour rejoindre l'embouchure de l'Euphrate. Alexandre revoit les capitales perses en 324. C'est à Babylone qu'il meurt, âgé de moins de trente-trois ans, le 13 juin 323.

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