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alcaloïde, n.

Publié le 18/10/2013

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alcaloïde, n.m., substance organique azotée complexe d'origine végétale. De caractère basique plus ou moins marqué, les alcaloïdes sont le plus souvent doués d'activités physiologiques importantes. On connaît aujourd'hui de nombreuses familles de plantes, pour la plupart des dicotylédones, qui biosynthétisent des alcaloïdes. Compte tenu de leur structure chimique complexe, de nombreux alcaloïdes sont encore obtenus par extraction du matériel végétal. Celle-ci conduit le plus souvent à un mélange de plusieurs composés qu'il est nécessaire de séparer ultérieurement. L'idendification des alcaloïdes est facilitée par l'utilisation de réactifs de coloration plus ou moins spécifique. D'un point de vue structural, le caractère basique est lié à la présence d'au moins une fonction amine, le plus souvent tertiaire et de nature hétérocyclique. La classification des alcaloïdes peut être fondée sur la nature du noyau principal. Il convient ainsi de parler d'alcaloïdes à noyau pyrrolidinique, pyridinique, pipéridinique, phénanthrénique, quinoléique, isoquinoléique, indolique... Par l'importance de leurs activités physiologiques spécifiques, les alcaloïdes présentent un intérêt particulier. Malgré leur toxicité, un certain nombre d'entre eux sont, à faibles doses, utilisés en thérapeutique humaine. Les principaux alcaloïdes. Parmi les substances les plus représentatives de cette famille de composés, il convient de citer : l'éphédrine, aux propriétés bronchodilatatrices ; la nicotine, impliquée dans l'intoxication tabagique ; l'atropine, isolée de la belladone et utilisée comme mydriatique ; la cocaïne, extraite des feuilles de coca, autrefois utilisée comme anesthésique local, mais surtout connue en tant que drogue ; la quinine, isolée de l'écorce du quinquina et employée comme agent de lutte contre la malaria ; la tubocurarine, présente dans le curare (utilisé comme poison de flèches par les Indiens d'Amérique du Sud) ; la morphine et son éther méthylique, nommé codéine, extraits tous les deux de l'opium (la morphine est un analgésique puissant qui présente toutefois l'inconvénient d'induire des phénomènes d'accoutumance, et la codéine est un antitussif puissant) ; l'héroïne, qui est le dérivé acétylé de la morphine et qui n'est pas une substance naturelle (elle est considérée comme une des drogues les plus dangereuses) ; la colchicine, principe toxique de la colchique ; l'acide lysergique, présent dans l'ergot de seigle et dont un dérivé (le lysergide) est une drogue puissante connue sous le nom de LSD ; la strychnine, poison très violent utilisé pour la destruction des animaux prédateurs ; la caféine du café, qui est un bon stimulant cardiaque et respiratoire, mais dont l'abus n'est pas sans inconvénients.

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