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Angkor-Vat

Publié le 18/06/2012

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Au IXe siècle, les princes khmers avaient introduit au Cambodge le culte du roi assimilé à la divinité, le Deva-raja. Le roi était assimilé au dieu Çiva, et l'on adorait l'image phallique du dieu, le linga, symbole de fécondité cosmique et de l'essence impérissable du roi, dans un temple-montagne, image du mont Meru, qui est la résidence de Çiva en même temps que le centre de l'univers. Sous le règne du conquérant Sûryavarman II (1112-1152), le sanctuaire devint à la fois temple du roi vivant (on y trouve sa statue sous les traits du dieu) et son tombeau. C'est à ce prince, assimilé à Vishnu, que fut consacré de son vivant le prodigieux ensemble d'Angkor-Vat. Au milieu d'une enceinte de 1 000 mètres sur 800 se dresse un temple-montagne, ici un sanctuaire central entouré de trois galeries concentriques sur plan rectangulaire s'élevant vers l'intérieur ; des tours surgissent aux angles des étages supérieurs, des portes monumentales marquent les axes. Aucune nouveauté technique (les architectes khmers ne savent voûter qu'en encorbellement), mais un merveilleux équilibre, à l'image même de la société khmère du XIIe siècle, à son apogée. Angkor-Vat est contemporain de l'abbatiale de Saint-Denis et antérieur de quelques années à Notre-Dame de Paris.

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