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Arndt, Ernst Moritz

Publié le 22/02/2012

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Ecrivain romantique nationaliste allemand, né à Schoritz (île de Rügen), mort à Bonn (1769-1860). Fils d'un serf qui accéda plus tard à la petite propriété. Etudes de théologie, d'histoire et d'ethnologie à Greifswald et Iéna depuis 1789. Après de longs voyages à travers l'Allemagne méridionale, l'Autriche, l'Italie et la France, il devint en 1800 professeur agrégé et plus tard titulaire de la chaire d'histoire à l'Université de Greifswald. D'abord disciple de J.-J. Rousseau et de Fichte, il se prononça bientôt contre le rationalisme exagéré du XVIIIe siècle, en faveur d'une liberté nationale, fondée sur la religion, les traditions, les sentiments du peuple. Son histoire du servage en Poméranie fut au départ de l'initiative du Gouvernement suédois en matière d'abolition du servage. Il fut d'ailleurs appelé à Stockholm en 1803 et en 1806-1808. Dans Germanien und Europa (1802), il stigmatisa l'évolution de l'EuroPe dans le sens du rationalisme, sous l'influence de la Renaissance, de la Réforme, de l'illuminisme et de l'absolutisme. Dans Geist der Zeit (1806), il s'oppose à Napoléon. En 1809, il met tout son espoir en la politique de Stadion; en 1812, il émigre en Russie avec le baron de Stein, comme interprète de ses idées. En 1815, il se fait le héraut de la libération de l'Allemagne. « Der Rhein, Teutschlands Strom, nicht Teutschlands Grenze » est un de ces mots dont il a le secret et qui enflamment. Déçu par la politique de Metternich, c'est vers la Prusse qu'il tourna ses regards. Nommé professeur d'histoire à Bonn (1818), mais bientôt démis pour ses idées libérales, il met à profit ce repos forcé pour écrire une Histoire de Suède et étudier les anciennes tribus germaniques.

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